lundi 12 février 2007

Regain d'antisémitisme au proche-Orient


Ce pays où l'antisémitisme est à la hausse, c'est celui là même où comme je vous le disais dans un post précédent on ne croit pas à "l'holocauste," c'est-à-dire l'entité sioniste. Dans sa rubrique "culture," un article de mon journal sioniste préféré, le Yedioth Ahronoth, porte ce titre évocateur :
s
Le chapeau de l'article explique qu'il s'agit d'un
"phénomène dont aucune autorité israélienne ne veut s'occuper : l'antisémitisme de personnes venues de l'ex-Union Soviétique et qui utilisent le mot 'Juif' comme une insulte banale. Le nombre d'incidents est en augmentation".

Il faut dire qu'en anglais il y a deux manières de dire "juif" : on peut dire "jewish" et "jew." Habituellement les Juifs anglophones perçoivent le terme "jew" comme péjoratif.

Le journal donne bien entendu des exemples de propos ou actes antisémites comme :

L'histoire de B qui avait mené il y a quelques années une "bataille" contre son voisin antisémite et n'avait reçu aucun soutien des autorités est un autre exemple de cette suppuration antisémité sous nos pieds.
17 ans plus tôt, elle avait emménagé dans une résidence au sud du pays et souffert de l'antisémitisme de ses voisins russophones qui n'étaient pas Juifs. Ses doléances auprès des autorités restaient sans réponse, les responsables ne voulaient pas reconnaître le fait que l'antisémitisme existe en Israël, ils lui avaient simplement recommandé de "déménager et de cesser de s'occuper de ce problème".

En fait c'est le persécuteur de B. qui a déménagé en toute impunité, au grand désappointement de la dame qui conclut :

"...ce que j'ai subi ici, je ne l'avais jamais subi en union Soviétique... j'espère avoir la chance de m'échapper d'ici. La seule chose qui me retient ici ce sont mes enfants et petits enfants".

Un autre témoignage est celui d'Elia Shapira, une immigrante Russe qui relate :

"Je marchais avec mon chien à Tel Aviv. Au moment où j'allais traverser la rue je me suis retrouvée à côté d'un homme apparemment ivre. Mon chien a eu peur et s'est mis à aboyer après lui. J'ai présenté mes excuses et j'ai continué à marcher. J'ai soudain senti qu'on me poussait et je suis tombée par terre. L'homme ivre me repoussa à terre, prit la laisse et entreprit d'étrangler mon chien. Il me criait "sale youpine" [stinking zhidovka]. Vous les Juifs avez détruit la russie et vous gênez tous les gens normaux qui habitent ici."


De nombreux incidents de ce genre sont collationnés par une organisation d'assistance aux victimes d'antisémitisme, la "Dmir Assistance in Absorption" mais, selon le président de cette organisation :

"Tout le monde cache le problème de l'antisémitisme en israël sous le tapis."


Elia Shapira a bien sa réponse sur l'origine de ce problème d'antisémitisme au Sionistan. Selon elle tout vient du fait que l'Agence juive s'occupe de l'immigration [la fameuse "aliyah"] comme d'un business rentable mais qu'elle fait venir n'importe qui, c'est à dire des gens qui ne sont pas Juifs ou d'autres [apparemment Juifs ceux-là] qui ont été élevés dans la haine des Juifs.
Shapira donne l'exemple qui suit :

"Un jour, j'ai entendu un groupe de gamins à côté d'une école et qui se traitaient de "sale juif." J'ai pensé que je devais les approcher et comprendre pourquoi ils avaient tant de haine contre les Juifs. Ils m'ont expliqué qu'avant de venir en Israël, ils ignoraient avoir du sang juif. Leurs parents et leurs proches, dont ceux qui étaient venus en Israël - détestaient les Juifs... le mot "Juif" en Russie était considéré comme un gros mot. La plupart d'entre eux étaient gênés d'être Juifs, détestaient cette idée et avaient appris des Russes à haïr les juifs."

Saisi du problème, le président Katsav avait répondu en être conscient mais qu'il n'était pas de sa compétence. De toutes façons il a maintenant d'autres chats à fouetter. Peut-être nos amis sionistes pourraient-ils solliciter le secours efficace de nos politiciens hexagonaux?
s
Il est quand même étonnant que l'entité sioniste qui ne cesse de donner des leçons au sujet de la lutte contre l'antisémitisme s'ingénie à ignorer le problème chez elle. En fait, moi ça ne m'étonne qu'à moitié. Quand vous lisez que la dénommée Elia Shapira vous parle comme ça de "sang juif," vous avez résumée toute la philosophie de cette entité. Une philosophie exclusiviste au service d'un "peuple élu." Il est tout à fait normal qu'une organisation politique fondée sur un antagonisme principiel et haineux entre le "dedans" [le Juif] et le "dehors" [le non Juif] suscite des antagonismes du même genre à l'intérieur. Seules l'agression et la guerre contre les autres peuvent mettre durablement en sourdine ces antagonismes. Que ces agressions soient commises au nom de la réalisation de la colonisation complète de la Palestine ou, comme ce pourrait être le cas avec l'iran, au nom de la prévention d'un nouvel "holocauste."

Comme le disait si bien Tzipi Livni, la ministre sioniste des affaires étrangères :

"l'antisémitisme...reflète aussi l'état de la société dans laquelle il ose montrer son visage monstrueux".

L'entité sioniste montre elle montre un double visage monstrueusement antisémite puisqu'elle se fonde sur la dépossession et le meurtre de ces Sémites que sont les Palestiniens.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.