vendredi 8 août 2008

Mais vous allez voter pour McCain, n'est-ce-pas?» Non, je vote pour Obama.». Alors vous n’êtes pas une bonne Juive »

Comme quoi, l'info existe. Il faut seulement la déceler au milieu de la masse de superficiel que nous inflige la presse.
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Lieberman modifie son rôle mais pas la carte Israël.
par Frank Cerabino, Palm Beach Post (USA) jeudi 7 août 2008, traduit de l'anglais par Djazaïri
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J’ai eu droit à une nouvelle dose du transformiste Joe Lieberman, qui a fait ce qu’il fait le mieux – son numéro de la sincérité de basse intensité – devant un groupe d’électeurs Juifs banlieusards de Boca Raton.
Ce jeudi matin, le sénateur a emmené le Sraight Talk Express (l’autobus du parler franc) de John McCain dans une synagogue juive où il a livré la marchandise, affirmant que McCain « comprend que ce rôle est familier à Lieberman, qui était le spécialiste d’Al Gore en matière de vote juif en Floride il y a huit ans.
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Trouver sa fierté dans une crise d’identité
La première fois que j’ai vu Lieberman, c’était à Los Angeles, le jour de son arrivée comme l’Homme de la Conscience à la Convention Démocrate Nationale de 2000. Son plus bel effet de manche ce jour là, ce fut quand il expliqua aux Démocrates Hispaniques pourquoi le programme fiscal des Républicains enfonçait les travailleurs.
« Leur programme fiscal fonctionne selon la vieille théorie que la meilleure façon de nourrir les oiseaux est de donner plus d’avoine au cheval, » avait-il dit
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Vous devinez bien que Lieberman a laissé tomber ce genre de discours direct après son échec à remporter la primaire Démocrate il y a deux ans dans son Etat, le Connecticut, et a dû se redéfinir lui-même comme un Indépendant qui est Démocrate de cœur mais Républicain de langage.
Il donne à voir son opération de survie politique de haute voltige comme étant une vertu.
« J’ai fait quelque chose qui n’est pas normal chez les politiciens, mais qui est normal pour les gens, » a-t-il expliqué dans la synagogue de Boca Raton à moitié pleine.
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Mais par de nombreux aspects, il n’avait pas grand-chose d’un Démocrate. Il s’est fait les dents en ratissant des millions de dollars de contributions de la part de grosses compagnies d’assurance et soutenait le relèvement de l’âge de la retraite[pour pouvoir bénéficier de la sécurité sociale] pour la sécurité sociale, la limitation des dommages que les personnes blessées pouvaient obtenir par voie judiciaire et le retrait des subventions aux écoles publiques au profit de «chèques éducation.»
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La seule étoile du Berger dans le ciel de Lieberman a été sa dévotion pour l’Etat d’Israël. C’est pourquoi Gore l’avait embarqué dans sa campagne en 2000 et c’est pourquoi McCain s’est agrippé à lui au cours d’un récent séjour en Israël.
Tant que la Floride gardera son importance dans les élections présidentielles, Lieberman sera le passager obligé dans l’autobus de campagne d’un candidat.
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Ce jeudi, il a raconté des anecdotes sur la visite très révérencieuse de McCain en Israël et a rappelé à l’auditoire la volonté de McCain de transférer l’ambassade US à Jérusalem, chose que les présidents Clinton et Bush se sont gardés de faire en raison de la réaction incendiaire qu’elle pourrait provoquer dans le monde musulman.

Attentifs à Israël
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La campagne de Lieberman en faveur de McCain est un coup dur pour les Démocrates qui comptent sur un très gros score électoral dans les circonscriptions du sud-est de la Floride. Et présenter McCain comme l’ami le plus fiable d’Israël est exactement le genre de truc électoral qui amène des Juifs traditionnellement Démocrates à y réfléchir à deux fois.
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Rosalind Mordkofsky, 77 ans, de Boca raton, était une des membres du Parti Démocrate présentes ce jeudi pour écouter Lieberman. Elle prédit que beaucoup de ses voisins Juifs voteront pour un Républicain cette fois.
« Ils sont attentifs à Israël, moi aussi, » dit-elle.
Mais Mordkofsky explique avoir été impressionnée par l’intelligence d’Obama, et elle est inquiète des membres que McCain pourrait désigner à la Cour Suprême.
« Cette administration Républicaine a détruit la Constitution, » dit-elle.
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Jon Hirsh, 61 ans, de Kings Point dans la banlieue de Delray Beach, l’interrompt.
« Mais vous allez voter pour McCain, n'est-ce-pas? » demande-t-il.
« Non, je vote pour Obama, » répond-elle
« Alors vous n’êtes pas une bonne Juive, » lui dit Hirsh qui lui rappelle que son deuxième prénom est Hussein.
Resté à écouter, Raymond Sauer, 7o ans, de Boca Raton porte une kippa avec l’inscription brodée Gore – Lieberman 5761 – 5761 correspondant à 2000 dans le calendrier juif. Sauer, avocat à la retraite, dit qu’il n’a pas encore décidé comment il votera, mais il a aimé écouter Lieberman.
« J’ai été très impressionné, » dit-il.

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