vendredi 3 avril 2015

Comment la presse rend compte de l'alliance entre les Etats Unis et al Qaïda en Syrie

Il y a un bon moment que Nidal (un pseudonyme adopté par un blogueur français) ne met plus à jour son blog mais continue à commenter l'actualité sur la plateforme Seenthis.
Ce fin observateur de la situation politique au Proche Orient mais aussi des médias fait ainsi une observation incisive sur la manière dont la presse française (ici le magazine Le Point) rend compte des récents revers subis par l'armée gouvernementale syrienne à Idleb, près de la frontière avec la Turquie, et au sud, à la frontière avec la Jordanie.
Les miliciens d'al Qaïda en Syriedéfilent  avec leurs véhicules neufs
Les miliciens d'al Qaïda en Syrie défilent avec leurs véhicules neufs
L'exercice journalistique sur lequel Nidal attire notre attention consiste à citer les protagonistes, c'est-à-dire les Etats Unis et al Qaïda, mais aussi loin que possibles l'un de l'autre dans l'article.
Nidal (@nidal) Retour des «rebelles» de l'AFP, avec un gros effort rédactionnel pour noyer le poisson. En supprimant le superflu, l'essentiel ressort pourtant clairement: la Turquie et la Jordanie arment massivement Al Qaeda en Syrie, avec l'argent de l'Arabie séoudite et le soutien des États-Unis.

_En Syrie, les rebelles infligent revers après revers au régime_

❝Dans le nord-ouest de la Syrie, la prise d'Idleb le 28 mars par la branche syrienne d'Al-Qaïda et des rebelles a été une cuisante défaite pour Damas […] La ville est tombée en quelques jours "grâce au grand nombre d'insurgés et surtout aux quantités d'armes parvenues via la Turquie"

[…]

 "L'Arabie saoudite, le Qatar, la Jordanie et la Turquie ont pris la décision (...) d'arrêter la progression de l'Iran en Syrie comme au Yémen." En Syrie, […] "ces puissances régionales veulent reprendre l'initiative", dit-il. Et, selon lui, la Turquie et la Jordanie ont laissé passer beaucoup d'armes dernièrement pour renforcer les rebelles, sous-équipés pour lutter contre une armée dotée de moyens bien supérieurs comme les avions.

[…]

L'aide de ces pays, appuyés par les États-Unis, est désormais "plus efficace et plus substantielle"❞

Le principe dans ce genre d'article, c'est de positionner le mot «États-Unis» aussi loin que possible de «Al-Qaïda».



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