Le délai imparti par l'ONU à l'Iran pour suspendre ses activités d'enrichissement de l'uranium arrive à son terme et l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA) vient de communiquer son rapport aux parties concernées, notamment les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU.
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Selon ce rapport, ainsi que le titre le quotidien La Croix, "l'Iran n'a pas cessé ses activités d'enrichissement d'uranium" et contrevient donc à la résolution 1737.
Si le ton du titre de la dépêche reprise par La Croix est neutre, ce n'est pas le cas d'autres media francophones à l'instar du Monde qui titre "L'Iran continue de défier la communauté internationale," du Soir de Bruxelles qui écrit de manière un peu moins pompeuse il est vrai : "L'Iran continue de défier l'Onu."
La palme du titre choc revient, faut-il s'en étonner à Libération qui clame : "Le jusqu'au-boutisme de l'Iran dénoncé par l'AIEA."
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Que l'Iran n'ait pas rempli ses obligations vis-à-vis de la "communauté internationale" ne doit pas nous surprendre. Quant on lit la résolution 1737, on a l'étrange impression de se trouver face à une sorte de texte de déclaration de guerre.
D'autant que cette résolution présente un caractère d'illégalité manifeste car elle demande à l'Iran d'interrompre une activité qu'elle est autorisée à conduire aux termes du Traité de Non Prolifération (TNP) dont cet Etat est signataire.
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On rétorquera que si cet Etat est signataire du TNP, alors il doit montrer sa volonté de le respecter (à la différence de l'entité sioniste qui ne l'a pas signe, n'est-ce-pas Mme Royal?).
A condition cependant que cela ne soit pas rendu impossible. Or c'est précisément ce que les USA flanqués de leurs alliés, c'est-à-dire la France et le Royaume-Uni essentiellement se sont attelés à faire. Exactement comme pour le régime irakien avant que George Bush Jr ne sonne l'hallali et n'envoie ses hordes de soldats et mercenaires écraser l'Irak. On se souvient de la teneur des propos de Hans Blix avant et après avoir son départ de l'AIEA.
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Pour faire simple, un Etat mis dans la situation de l'Iran aujourd'hui, de l'Irak hier, ne peut satisafaire aux obligations édictées par les USA via l'ONU qu'n acceptant d'être mis sous tutelle, en acceptant la présence d'espions dans tous les domaines de ses activités civiles ou militaires et, enfin, en acceptant que ces espions puissent aller fouiller même sous le matelas du chef de l'Etat.
C'est exactement ce qu'ont fait les Américains avant et pendant la guerre qu'ils ont livré à l'Irak.
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Nos journaux semblent avoir la mémoire courte et si le rapport de l'AIEA arrive bien à la conclusion de la non conformation de l'Iran à la résolution onusienne, les titres qu'ils adoptent pour les dépêches qu'ils reproduisent reflètent avant tout la tonalité qu'ils veulent donner à notre lecture des articles. Le but recherché étant de provoquer notre alarme et non notre curiosité.
Nos journaux en ont en effet le mérite exclusif et il se dégage de leurs titres comme un petit parfum de poudre qu'ils voudraient peut-être faire parler à la place de leurs plumes trempées dans le fiel.
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A ma connaissance, aucun de nos journaux francophones ne parle de ceci :
Les renseignements US sur l'Iran ne valent rien selon des sources de l'AIEAIl ne s'agit pas du titre d'une agence de presse iranienne mais de celui d'un article du quotidien britannique The Guardian. La Grande-bretagne c'est tout près de la France. Un peu trop loin tout de même pour les rédactions du Monde et de Libération. Ci-après une traduction de la première partie de l'article, la seconde correspondant grosso modo à ce qu'on peut trouver sur le dossier iranien dans la presse francophone :
La plupart des informations sur les sites nucléaires iraniens fournies aux inspecteurs de l'ONU par les services d'espionnage américains se sont avérées sans fondement d'après des sources diplomatiques à Vienne (siège de l'AIEA).Cette assertion, qui n'est pas sans rappeler le fiasco du renseignement avant la guerre contre l'Irak coïncide avec une nette augmentation de la tension internationale au moment où l'AIEA rapporte que l'iran défie un ulltimatum du Conseil de Sécurité de l'ONU sur le gel de son programme nucléaire.
Ce rapport, livré au Conseil de Sécurité par Mohamed Elbaradei, directeur général de l'AIEA, ouvre la voie à des discussions internationales acharnées sur l'imposition de sanctions plus strictes contre l'Iran et accroit la possibilité d'une action militaire des USA contre les sites nucléaires iraniens.Au coeur du débat on trouve des accusations, lancées par les USA selon lesquelles l'Iran essaye secrètement de développer des armes nucléaires. Cependant, la plupart des informations sur de supposés sites d'armes secrets, fournies par la C.I.A. et d'autres services de renseignements américains, ont abouti à des impasses après examen par des inspecteurs de l'AIEA, selon des sources informées à Vienne.
"Presque tout s'est avéré faux," selon un diplomate en poste à l'AIEA et bien informé des enquêtes de l'agence. "Ils nous ont donné un papier avec une liste de site. [Les inspecteurs] ont donné suite dans une certaine mesure, ils sont allés dans quelques sites militaires, mais il n'y avait aucun signe d'acivités [nucléaires interdites]."
"Désormais les inspecteurs ne foncent pas tête baissée. Il faut que l'information subisse un test de crédibilité."
Une question particulièrement délicate concernait des informations sur des plans de construction d'une tête nucléaire, que la C.I.A. disait avoir trouvé sur un ordinateur portable volé et transmis par un informateur à l'intérieur de l'Iran.
En juillet 2005, des responsables du renseignement américain avaient montré des versions imprimées de ce matériel aux fonctionnnaires de l'AIEA, qui l'avaient jugé suffisamment précis pour être confronté aux Iraniens.
Téhéran avait rejeté ce matériel comme étant une fabrication et on reste encore réservé sur son authenticité à l'AIEA si on en croit des officiels au courant du débat interne à l'agence.
"Tout d'abord, si vous avez un programme clandestin, vous ne le mettez pas dans des ordinateurs portables qui peuvent être escamotés," déclare un officiel. "Toutes les données sont en anglais, ce qui peut sembler raisonnable pour les aspects techniques, mais à un moment donné on pensait qu'il y aurait bien au moins quelques notes en persan. C'est pourquoi il y a des doutes sur la provenance de l'ordinateur."Les fonctionnaires de l'agence ne font pas de commentaires sur les informations transmises à l'AIEA par des gouvernements étrangers car toutes les aides de ce genre sont confidentielles.
Apparemment à l'AIEA, certains ont envie d'éviter que l'agence soit instrumentalisée à nouveau pour justifier le déclenchement d'une guerre. Sinon comment expliquer que ces gens qui "ne font pas de commentaires" en fassent pour un grand journal anglais?
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Tout le problème est de savoir quel sera le niveau de reprise de ces commentaires dans la presse internationale. Pour ce qui est de la presse française, ce niveau est pour l'instant de zéro, c'est-à-dire le niveau habituel de cette presse.
lu aujourdhui 6 mars 2007 dans la presse gratuite un sondage de la bbc realise au royaume uni .
RépondreSupprimerresultat de ce sondage ..56 pour cent des sondes estiment que israel est une menace pour la paix dans le monde et l iran pour seulement 54 pour cent ..
quand on voit la propagande prosioniste et surtout anti-iranienne actuellement vis a vis du nucleaire civil iranien force est de constater que malgre tous leurs efforts les sionistes ne peuvent cacher leur nature agressive et sanguinaire..
cher redacteur de ce blog j espere que tu vas faire un article sur ce sondage car il merite le detour..
article paru dans direct soir journal gratuit distribue a la sortie des bouches de metro..mais article ecrit en tout petit en troisieme page..et oui car si l iran avait ete premier de ce sondage l article aurait ete en premiere page..
a suivre