Nous sommes encore tout près de l’anniversaire du déclenchement des évènements qui ont permis l’intervention militaire de l’OTAN contre la Libye, avec un résultat dont il y a quelques jours encore le premier ministre Britannique David Cameron et le président Nicolas Sarkozy se félicitaient.
Mais de se félicitent-ils au juste ? Parce qu’après les mois de propagande, c’est l’heure dé vérité qui commence à sonner pour ce qui s’est passé en Libye.
Je n’en veux pour indication que ce long article qui ferait un très bon réquisitoire contre la bande de criminels en col blanc qui a ordonné la destruction de la Libye et la mort de milliers de ses habitants dont celle du colonel Mouammar Kadhafi.
Et cet article nous montre que la véritable nature de l’intervention occidentale avait toujours été clairement énoncée par ses chefs miliaires et politiques mais qu’elle était simplement noyée dans le flot propagandiste dont la presse «libre» aime à se faire le véhicule.
Et surtout, il faut noter que cet article n’est pas tiré d’un journal ou d’un blog militant mais est paru dans un quotidien tout ce qu’il y a de grand public, en l’espèce The Ottawa Citizen.
Par David Pugliese, The Ottawa Citizen (Canada) 19 février 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
La radio à bord du HMCS Charlottestown crachotait les informations. L’équipe d’arraisonnement du navire de guerre canadien avait fait une découverte – un bateau dans les eaux internationales chargé d’armes et de munitions qui essayait de se faufiler vers la Libye.
C’était en mai 2011, au troisième mois de la guerre civile libyenne, et l’’OTAN avait mis en place une barrière constituée de 20 navires de guerre pour appliquer l’embargo de l’ONU sur les armes. Aucune arme, fourniture militaire ou munition ne devait entrer en Libye, que ce soit pour les troupes fidèles au dirigeant du pays, Mouammar Kadhafi, ou pour les rebelles qui luttaient pour le renverser.
“Il y a des tas d’armes et de munitions, plus que ce que je pensais,” l’officier de bord avait rappelé par radio le commandant de bord, Craig Skjerpen. « Ca va des munitions de petit calibre aux obus de 105 ainsi que nombreux explosifs.»
Les rebelles Libyens qui manoeuvraient le bateau avaient reconnu ouvertement qu’ils allaient livrer les armes à leurs forces à Misrata.
Skjerpen contacta alors par radio le quartier général de l’OTAN pour instructions. La réponse fut rapide : laissez le bateau poursuivre sa route afin que l’équipage puisse livrer sa cargaison meurtrière.
Un officier supérieur de l’OTAN, le vice-amiral Rinaldo Veri s’était félicité seulement quelques semaines auparavant que le blocus de l’alliance avait fermé la porte au flux d’arments vers la Libye.
Pas vraiment. Alors que l’embargo de l’ONU était clairement conçu pour empêcher la livraison d’armes aussi bien à Kadhafi qu’à ceux qui le combattaient, l’OTAN a vu les choses autrement en ce qui concernait les rebelles. Des centaines de tonnes de munitions et d’armes sont passées à travers les mailles du blocus, montrant au grand jour ce que leurs détracteurs considèrent comme ayant été les véritables motivations de l’OTAN pendant la guerre libyenne – un changement de régime sous couvert de protection des civils.
Le Qatar, une des deux pays arabes à avoir participé à la mission dirigée par l’OTAN a fourni aux rebelles des missiles MILAN de fabrication française, les livraisons étant effectuées par mer. Ce pays avait aussi donné aux rebelles toutes sortes de camions et de matériel de communication, tandis que des conseillers militaires Qataris étaient entrés discrètement en Libye pour assurer la formation.
L’Egypte a fourni des fusils d’assaut et des munitions, avec le soutien des Etats Unis.
La Pologne a livré des missiles antichars et des véhicules militaires.
La Canada n’a pas été non plus en reste pour ce qui est de la fourniture de materiel aux rebelles.
Au cinquième mois de la guerre, les officiels Canadiens mirent en oeuvre un plan de fourniture d’un drone de surveillance pour les rebelles de sorte qu’ils puissant mieux attaquer l’armée libyenne, de nuit comme de jour.
Le micro-engin sans pilote Aeryon Scout, conçu et fabriqué à Waterloo (Canada), était un petit drone espion qui tient dans une mallette.
Le gouvernement canadien a mis en contact la société Aeryon avec les rebelles du Conseil national de Transition et Zariba Security, une société privée de sécurité [de mercenaires, NdT] d’Ottawa a été chargée d’assurer la livraison. En juillet, le drone d’une valeur de 100 000$ était livtré aux rebelles par Charles Barlow, président de Zariba et ancien officier de l’armée canadienne. Il lui avait fallu un trajet de 18 heures en bateau pour se rendre de malte au camp d’entraînement des rebelels à Misrata, naviguant sans encombre à travers le blocus de l’OTAN.
Barlow a montré aux rebelles comment manœuvrer le drone et s’en servir pour localiser une position militaire libyenne, avant de s’en aller peu de temps après.
Environ un mois avant le voyage de Barlow, un avion français, sans être inquiété par les chasseurs de l’OTAN , avait largué une quantité estimée à 40 tonnes d’armes et de munitions, dont des missiles antichars, pour les rebelles combattant au sud-ouest de Tripoli.
La France et les autres nations qui mettaient des armes entre les mains des forces d’opposition, les justifiaient d’une manière qui semblait tout droit tirée du roman 1984 d’Orwell. Un embargo était en place, reconnaissaient-elles, mais il y avait une autre résolution de l’OTAN qui autorisait toutes les mesures nécessaires à la protection des civils menacés ou attaqués.
Alors les fusils d’assaut et les missiles antichars largués pour les troupes rebelles n’étaient pas destinées à la guerre. Elles étaient, avait soutenu Alain Juppé, le ministre Français des affaires étrangères, des armes d’autodéfense », raison pour laquelle elles ne contrevenaient pas à la résolution de l’ONU.
Dans le cas de l’ordre donné au HMCS Charlottestown de permettre au navire d’armes rebelles de poursuivre sa route, l’OTAN justifiera plus tard sa décision de la même manière alambiquée. Techniquement, le bateau rebelle intercepté par la frégate canadienne violait l’embargo sur les armes dans la mesure où il se trouvait dans les eaux internationales et faisait route vers le Libye. Mais l’OTAN a prétendu que comme le bateau était parti d’un port libyen pour se rendre vers un autre port du pays, il n’y avait pas d’infraction. Les armes venaient de Libye et étaient simplement transportées via les eaux internationales.
A ce jour, la position officielle du gouvernement et de la hiérarchie militaire du Canada est que ni l’OTAN, ni le Canada n’ont pris parti dans la guerre, même si occasionnellement ils ont baissé la garde pour mettre en relief ce qui se passait réellement.
Après la fin de la guerre avec la mort de Kadhafi en octobre, le vice amiral Paul Maddison, commandant de la marine canadienne, a déclaré lors d’une réunion avec des sous traitants de l’armée canadienne que le HMCS Charlottestown “avait joué un rôle crucial dans le maintien de l’ouverture du port de Misrata en tant que centre vital pour les forces anti-Kadhafi. »
Comme pour l’embargo sur les armes, la stratégie de communication de l’OTAN pour les frappes aériennes en cours consistait à soutenir que ces attaques ne venaient pas en soutien des buts de guerre des rebelles. Mais comme le HMCS Charlottestown, les avions de l’OTAN furent en réalité des « catalyseurs décisifs » pour les forces hostiles à Kadhafi.
Les forces d’opposition ont admis ouvertement devant les journalistes qu’elles avaient été en contact dès le début avec la coalition pour repérer les cibles qui devaient ensuite être détruites par l’aviation de l’OTAN. « Notes travail est de leur faire savoir quelles sont les zones qu’il faut bombarder, » avait reconnu en mars [2011] le porte parole rebelle Ahmed Khalifa.
Un autre rebelle, du nom de Jurbran, avait dit en detail aux journalistes comment le système fonctionnait: “J’appelais pour une frappe contre un tank après 16h, en faisant connaître sa position à notre quartier général de l’aérodrome de Benina qui transmettait sa position aux Français, » avait-il expliqué. «Ils s’en occupaient très rapidement.»
Les frappes de l’OTAN étaient très efficaces et presque à chaque fois que les forces blindées de Kadhafi faisaient mouvement même pour battre en retraite, elles étaient détruites. Les rebelles ont reconnu sans difficulté que les attaques coordonnées de l’OTAN contre les chars de Kadhafi et d’autres véhicules blindés les avaient mis en mesure de s’emparer de nombre de cilles et agglomérations.
Mais le but affiché par l’OTAN de protéger les civils a été considéré par ses détracteurs comme partial, se concentrant sur la protection de ceux qui étaient avec les rebelles. On saura plus tard que les forces rebelles avaient pourchassé les Libyens noirs considérés comme ayant soutenu Kadhafi ainsi que les travailleurs Africains immigrés.
La BBC avait interviewé un entrepreneur Turc du BTP qui avait dit à cet organe d’informations qu’il avait assisté au massacre de 70 Tchadiens qui travaillaient pour son entreprise.
Il y eu aussi des informations sur le nettoyage ethnique de la vllle de Tawergaha, au sud de Benghazi, ainsi que dans d’autres endroits. Tawergha était peuplée de 30 000 habitants, en majorité des descendants d’esclaves noirs amenés en Libye au 18ème et au 19ème siècles, mais la ville, qui soutenait Kadhafi et a lui a fourni des soldats, a été vidée de sa population. Certains de ses habitants ont été tués, d’autres ont fui.
Des gens de Tawergha qui avaient voulu se mettre en sûreté dans des camps de réfugiés ont été pourchassés par des groupes de rebelles, ont été emmenés et ont disparu, a alerté Amnesty International. Des femmes de la ville ont été violées. « D’autres ont simplement diparu après avoir été arrêtés à des checkpoints ou extraits d’hôpitaux par des révolutionnaires armés, » a rapporté Amnesty.
Le général Charles Bouchard, qui a dirigé l’action militaire de la coalition, n’a pas répondu à une requête de l’Ottawa Citizen pour un entretien.
Mais il a récemment déclaré devant une commission sénatorial de défense avoir mis en garde les forces rebelles contre les violences sur les civils, les informant qu’eux aussi pouvaient être visés par des frappes aériennes de l’OTAN. Bouchard a aussi dit aux sénateurs que la «situation des gens de Tawergha n’a pas changé » à ce jour.
Mais il a ajouté: “Beaucoup de ces personnes sont d’ex mercenaires qui doivent quitter le pays et rentrer chez eux parce que les garder n’a aucun intérêt. »
Où exactement ces Libyens devraient aller, Bouchard ne l’a pas dit.
Interrogé par l’Ottawa Citizen pour savoir si des frappes aériennes ont été effectuées contre des positions rebelles pour protéger des civils, le général de brigade Derek Joyce, qui a supervisé la force aérienne canadienne combattant en Libye, a répondu : «Pas que je sache.»
Un autre aspect de la guerre de l’OTAN en Libye qui est aussi sujet à controverse tourne autour des allégations qu’elle essayait d’assassiner Kadhafi en le tuant par une frappe aérienne.
Au début, les politiciens Britanniques et Américains ainsi que les généraux affirmaient qu’ils n’avaient pas de mandat renverser le dirigeant Libyen. Le premier ministre Britannique David Cameron avait déclaré au parlement que la résolution de l’ONU ne donnait pas de base juridique à une telle action.
Mais les choses changèrent vite.
Le président US Barack Obama annonçait le 25 mars que “la position des Etats Unis est que Kadhafi doit s’en aller.” Le ministre [canadien] de la défense Peter MacKay avait repris cette position, ajoutant que parmi les buts de la guerre «figureraient le départ ou l’élimination imminente de Kadhafi ».
Les Etats Unis el l’OTAN par la suite s’activèrent avec diligence pour faire aboutir cette élimination imminente. Les premières attaques du 19 mars avaient rasé une des résidences de Kadhafi mais il avait échappé au bombardement.
Bouchard, qui a pris le commandement des opérations après les premières attaques conduites par les USA, affirme qu’il n’y a jamais eu une seule tentative pour tuer le dirigeant Libyen. Les bombes de l’OTAN étaient larguées seulement sur « les centres de contrôle et de commandement » qui participaient à la direction des forces libyennes, avait-il ajouté.
Mais ce genre de raisonnement permettait beaucoup de souplesse, reconnaissent en privé les officiers de l’armée. Kadhafi, ses fils et des ministres occupant des postes clefs pouvaient eux-mêmes être considérés comme des éléments essentiels de l’appareil de contrôle et de commandement. S'ils se trouvaient dans un édifice quelconque, on pouvait alors prétendre que ce dernier était un centre de commandement et de contrôle et donc une cible potentielle.
Le 30 avril, une frappe aérienne de l’OTAN tuait un fils de Kadhafi âgé de 29 ans , Saif Al-Arab, et trois de ses petits enfants. Kadhafi aurait quitté la résidence seulement quelques heures avant que des missiles touchent la structure [maison en langage militaire, NdT]. L’OTAN avait affirmé que le bâtiment attaqué était un bunker de commandement et de contrôle.
Deux semaines après, des avions de l’OTAN bombardaient un bâtiment réservé à l’hébergement d’invités VIP. Là encore, il avait été qualifié de centre de contrôle et de commandement.
“Nous décidons d’attaquer ces centres de commandement et de contrôle, » avait expliqué un officier à un journal britannique. « S’il arrive qu’il kadhafi] se trouve dans un de ces bâtiments, tant mieux.»
En juin, des avions de l’OTAN ont bombardé une résidence appartenant à Khoweildi al-Hamidi, un homme de confiance de Kadhafi. Hamidi, dont la fille était mariée avec un des fils du dirigeant Libyen s’an était sorti sain et sauf. Ses deux petits enfants n’eurent pas autant de chance. Ils se retrouvèrent parmi les 15 personnes tuées.
Quelques jours après cette frappe aérienne, Mike Turner, membre de l’ U.S. House Armed Services Committee avait reconnu que l’amiral US Samuel Locklear, chef du Joint Operations Command de l’OTAN lui avait dit que l’alliance ciblait délibérément le dirigeant libyen pour essayer de le tuer.
A cause des frappes incessantes de l’OTAN, les jours de Kadhafi étaient en fait comptés. Tripoli tomba en août et l’OTAN multiplia ses bombardements sur Beni Walid et Syrte, la ville natale de Kadhafi.
L’aviation de l’OTAN a complètement rasé la ville de Syrte, naguère prospère. Les forces rebelles bombardaient aussi la ville avec de l’artillerie et des roquettes, suscitant des critiques pour les bombardements indiscriminés. Mais les membres des forces rebelles éprouvaient peu de sympathie pour les civils de Syrte qu’ils voyaient comme des partisans de Kadhafi.
Syrte ne tarda pas à avoir l’allure des villes bombardées pendant la seconde guerre mondiale.
Le général de brigade Joyce a expliqué à l’Ottawa Citizen que les attaques aériennes sur Syrte et Beni Walid étaient nécessaires parce que les tireurs embusqués de Kadhafi se cachaient dans les décombres pour tirer sur les civils.
Début octobre, Kadhafi, 69 ans, était pris au piège dans Syrte, se déplaçant de maison en maison avec une force d’environ 150 hommes.
Il n’avait pas réalisé le fait qu’il avait perdu le pouvoir. Kadhafi croyait encore que les libyens se soulèveraient contre les rebelles et les forces de l’OTAN.
Le 18 octobre, la Secrétaire d’Etat US Hillary Clinton déclarait que la localisation du leader Libyen était inconnue. Mais les avions américains et d’autres appareils de surveillance de l’OTAN effectuaient des missions à travers tout le pays, cherchant à capter des bribes e conversations par téléphone mobile ou satellite susceptibles d’indiquer où se cachait Kadhafi.
Clinton avait été étrangement prédictive quand elle avait déclaré à des étudiants de l’université de Tripoli: “nous espérons qu’il pourra être bientôt capturé ou tué.» Deux jours après, son vœu s’était réalisé.
Le matin du 20 octobre, un avion de l’OTAN repérait un convoi de véhicules se déplaçant à grande vitesse et tentant de percer le siège de Syrte par les rebelles.
Un avion de l’OTAN ouvrit le feu sur plusieurs véhicules tandis qu’un drone US Predator tirait un missile Hellfire. Des dizaines de partisans de Kadhafi qui se trouvaient dans le convoi périrent instantanément.
Selon le colonel Canadien Roland Lavoie, porte parole de l’OTAN, le convoi en fuite avait été attaqué parce qu’il “conduisait des opérations militaires et présentait une menace évidente pour les civils.”
Bouchard affirmera par la suite que l’alliance ignorait si Kadhafi se trouvait dans un des véhicules.
Mais des articles de la presse britannique indiquent que la coalition savait en réalité que le dirigeant Libyen se trouvait dans le convoi suite à l’interception par un avion de surveillance d’une de ses communications téléphoniques satellitaires.
Kadhafi qui avait survécu aux attaques fut rapidement capture par els forces rebelles. Ces combattants diront plus tard qu’il semblait hagard et avait demandé, « Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que j’ai fait ? »
Des vidéos de sa capture montrent un dirigeant Libyen au visage ensanglanté qui se fait bousculer par des rebelles. Une autre vidéo montre un des rebelles en train de le sodomiser avec une baïonnette.
Peu de temps après, le colonel était mort.
Le nouveau premier ministre Libyen, Mahmoud Jibril, dira que Kadhafi avait été “pris entre deux feux » lors de son transfert à l’hôpital. Il avait reçu une balle dans la tête et dans la poitrine.
Certains considèrent cependant que sa mort n’était rien d’autre qu’une exécution. William Hague, le chef de la diplomatie britannique, a reconnu que les photos et les vidéos donnaient à penser que Kadhafi avait été assassiné.
Pourtant, les dirigeants politiques et les officiers occidentaux s’étaient réjouis.
Le ministre Canadien des affaires étrangères John Baird avait balyé d’un revers de main les préoccupations sur une exécution de Kadhafi.
L’officier en chef de la défense britannique, le général Sir David Richards avait affirmé que la mort de l’homme fort de la Libye avait mis un point final à « une des opérations de l’OTAN les plus réussies de ses 62 ans d’histoire.» Kadhafi, avait souligné Richards, avait été une « menace latente pour le Royaume Uni et nos concitoyens, » observant qu’il était responsable d’avoir armée l’IRA et la mort de centaines de personnes dans des attentats terroristes.
Richards n’a portant pas expliqué pourquoi, si Kadhafi avait été une telle menace, l’armée britannique lui avait envoyé ses forces spéciales pour former les commandos libyens en 2009.
Le premier ministre Canadien Stephen Harper avait observe que l’exécution vraisemblable n’était ps une surprise compte tenu du fait que la Libye était en train de “sortir de 42 ans de dictature psychotique avec des assassinats et des emprisonnements à échelle massive.”
Mais Harper n’est pas allé jusqu’à expliquer pourquoi sont gouvernement avait cherché, en 2009, des relations économiques plus étroites avec le même homme qu’il taxe aujourd’hui de dictateur psychotique.
L’OTAN et les rebelles ont réussi à tuer Kadhafi et deux de ses fils. Un autre de ses fils, Seif el-Islam est actuellement détenu et doit être jugé pat le nouveau gouvernement libyen. Le reste de la famille Kadhafi a fui vers l’exil.
Le job de l’OTAN a été accompli. «Qu’il n’y ait aucun doute sue le fait que l’intervention en Libye était juste et légale, » dira plus tard Bouchard.
DEMAIN: Une victoire, mais à quel prix? Au moment où le gouvernement canadien fêtait le renversement de Kadhafi, les pays de la région en subissaient les retombées.