Le quotidien espagnol El Pais aborde un des aspects essentiels du conflit palestino-sioniste, il s'agit de la question démographique. A la différence des conflits armés classiques, c'est la variable démographique qui détermine l'issue du conflit colonial. Aucune domination coloniale, en effet, n'a pu s'établir définitivement tant que subsitait une population indigène en nombre important : les colonisations de peuplement "réussies" comme celle des Etats-Unis ou d'Australie ont eu pour corollaire l'élimination physique de la population autochtone qui subsiste en tant que petite minorité. Parallèlement une immigration allogène venue en nombre s'est substituée aux indigènes : domination - substitution sont les deux termes qui conviennent le mieux pour décrire la colonisation de peuplement.
A contrario, les colonisations qui ont échoué sont celles où le colonisateur n'a pu, pour diverses raisons, ni éliminer la population autochtone ni se substituer à elle. Ce fut le cas en Algérie et encore plus nettement en Rhodésie (actuel Zimbabwé) et en Afrique du sud. Seule la matérialisation de l'échec colonial peut varier : expulsion par la force des armes ou plus ou moins pacifique. La "bombe" démographique est l'arme principale des peuples qui refusent de se soumettre à un oppresseur qui dispose de la supériorité matérielle.
Le cas de l'entité sioniste ne déroge pas à cette règle et les sionistes ne l'ignorent pas qui savent que la principale menace pour eux n'est pas une rudimentaire fusée Qassam ni même l'épouvantail iranien (qui a d'autres soucis que de mener à bien la destruction de l'entité sioniste). Le sionisme a certes réussi à peupler la Palestine essentiellement par l'immigration mais il a par contre échoué à expulser l'ensemble des palestiniens qui se trouvaient sur la portion de territoire qui appartient officiellement à son Etat. Selon l'article, les Arabes Palestiniens constitueraient 20 % de la population de l'Etat sioniste et les Juifs les 80 % restants. Ceci reste à vérifier car comme le remarque C. Bollyn, les chiffres de la population de l'entité sont un secret bien gardé. Il est notamment certain que les 80 % en question ne sont pas tous Juifs, il faut compter parmi eux des travailleurs migrants sans parler de tous ces Russes qui se sont fait passer pour Juifs en vue d'obtenir la nationalité sioniste avant de retourner à leur culte chrétien orthodoxe.
D'autre part, les Palestiniens qui n'ont pas fui au Liban, en Syrie ou dans d'autres pays arabes sont venus d'ajouter à ceux qui résidaient en Cisjordanie et à Gaza. L'erreur commise par les sioniste a été d'entreprendre de coloniser ces territoires après les avoir occupés en 1967. S'il est vrai que l'ampleur de cette colonisation en Cisjordanie interdit la création d'un Etat palestinien, elle interdit aussi à terme la pérennisation d'un Etat juif pour les Juifs.
C'est le casse-tête auquel sont confrontés les dirigeants sionistes et dont ils ne semblent pas prêts de trouver la solution même si, oserai-je dire, ils ont limité les dégâts en quittant Gaza qu'ils se contentent désormais d'assiéger de manière ignominieuse. En effet, en dehors des tenants d'une ligne extrême comme Netanyahu, tous les politiques sionistes admettent que la solution à leur problème dépend de l'instauration d'un Etat palestinien dont ils ont cependant rendu la création impossible. Et encore, les sionistes ne tiennent pas compte de la population palestinienne réfugiée hors de la Palestine historique, soit plus de 3 millions de personnes. C'es tout sauf un hasard si la question du droit au retour de ces réfugiés, droit imprescriptible, est la pierre d'achoppement des "discussions" entre l'autorité palestinienne d'Abou Mazen et l'entité sioniste.
Bref, c'est vers une solution à un Etat que la réalité démographique nous emmène sauf si les Juifs de par le monde décident en masse de quitter leurs patries et de faire leur aliya. C'est peu probable car, comme on le comprend en filigrane à la lecture de l'article, la principale motivation du "retour" à Sion n'est généralement pas ou plus religieuse ou idéologique mais essentiellement matérielle. Et il est difficile d'inciter des gens à quitter leur pays alors qu'ils y vivent convenablement, voire confortablement . C'est cette amélioration du niveau de vie qui, entre autres, explique le tarissement de l'immigration en provenance de Russie. Quitte à émigrer, les Russes, Juifs ou pas, préfèrent de loin le faire aujourd'hui vers le Royaume-Uni, le Canada ou les USA. Chose qui était presque impossible pour les Juifs à l'époque de l'URSS car l'émigration juive russe se fasait quasi exclusivement en direction de l'entité sioniste.
Alors cet Etat unique sera-t-il un Etat d'apartheid? En lisant soigneusement l'article, on s'apercevra que c'est déja le cas et que les sionistes le reconnaissent. Simplement pour eux, il y a apartheid seulement quand la population dominée est majoritaire! Ils comprennent bien surtout que cet apartheid, quand il touchera la majorité de la population sera jugé intolérable par l'opinion publique internationale!
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La forte croissance de la population arabe déclenche l’alarme en Israël
Les politiciens cherchent des formules pour consolider et renforcer la majorité juive
ANA CARBAJOSA - Jérusalem - 06/08/2008 El Pais (Esp) Traduit de l’espagnol par Djazaïri
Les politiciens cherchent des formules pour consolider et renforcer la majorité juive
ANA CARBAJOSA - Jérusalem - 06/08/2008 El Pais (Esp) Traduit de l’espagnol par Djazaïri
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Le premier ministre israélien Ehud Olmert s’en va. Dans quelques mois il laissera un gouvernement démoli par quelques uns des multiples scandales qu’il a accumulés. Olmert s’en va, mais subsiste sa conviction qu’Israël ne sera plus un Etat viable le jour où les Palestiniens deviendront majoritaires tant à l’intérieur de ses frontières que dans les territoires occupés. Les politiciens en lice pour succéder à Olmert partagent la conviction que les projections démographiques, qui montrent une forte croissance de la population arabe en même temps qu’une diminution du nombre d’immigrants juifs, dicteront les politiques adoptées dans cette région de la planète, dont la création d’un Etat palestinien.
En matière de démographie, comme dans presque tout le reste, Israël est un cas unique. C'est un pays qui en 60 ans a quintuplé sa population. Il compte actuellement un peu plus de sept millions d'habitants, contre 650.000 en 1948 quand l'État a été fondé. Cette croissance vertigineuse a été possible grâce à une forte natalité et au débarquement de trois millions d'immigrants juifs.
Le changement qui se profile pourrait être aussi rapide, sauf que cette fois il serait contraire aux intérêts du projet sioniste, comme le signalent les démographes qui commencent à montrer les statistiques. D'une part, de moins en moins de juifs font l’aliya, l’émigration vers Israël : 2007 a été la première année depuis 1989 où le nombre d’immigrants juifs n'a pas dépassé les 20.000. Et, d’autre part, la population arabe, tant dans les frontières de l'État d’Israël qu’à Gaza et en Cisjordanie, augmente deux fois plus vite que la population juive, selon les données traitées par Sergio Della Pergola, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem qui fait autorité en la matière. Ces données indiquent que tandis que les juifs ont en moyenne de 2.7 enfants, les palestiniens en ont quatre. « Dans une vingtaine d’années, les Arabes qui vivent à l’intérieur d'Israël représenteront 30% de l’ensemble de la population [contre 20 % actuellement]. « Une nation avec une minorité de 30 % n’est déjà plus une société unitaire, elle est binationale, » déclare Della Pergola.
Mais les politiciens israéliens sont préoccupés par les statistiques qui concernent non seulement l’évolution démographique à l’intérieur des frontières de l’Etat d’Israël mais aussi dans les 28 000 km2 qui séparent la Méditerranée du fleuve Jourdain ou, c’est la même chose, la Palestine du mandat britannique. « Si nous ajoutons les habitants Gaza et de la Cisjordanie au million et demi d'arabes qui vivent en Israël, et si nous le comparons avec le nombre juifs Israéliens, la différence qui en résulte est minime. Mais si nous tenons compte la rapidité de la croissance de la population arabe, ils seront bientôt plus nombreux ", ajoute Della Pergola.
Ce sont ces chiffres qui ont fait déclenché toutes les alarmes dans la classe politique, à gauche comme à droite, et qui en ont amené beaucoup, y compris Olmert, à concevoir la création d'un État palestinien non comme un cadeau, mais comme la bouée de sauvetage du projet sioniste. Parce que soutient Olmert qui le jour où le nombre de d'arabes dépassera celui de juifs, l'existence elle-même de l'Israël sera en danger. « Le jour où la solution de deux États [palestinien et israélien] échouera, et si nous devons faire face à une lutte pour l’égalité des droits du style sud-africain, ce jour s’il arrive sera la fin de l’Etat d’Israël, » avait soutenu Olmert à Washington après la conférence d’Annapolis qui devait déboucher sur la création d’un Etat palestinien. Yossi Beilin, du parti de gauche Meretz, partage le point de vue d’Olmert. « Une minorité de Juifs dominant une majorité palestinienne, ce serait comme le régime sud-africain. Le monde ne le tolèrera pas. »
Les candidats à la succession d’Olmert analysent aussi le conflit du Proche-Orient à travers ce prisme démographique même s’ils lui donnent des solutions très différentes. « Pour les trois [Tzipi Livni, Benjamin Netanyahu et Shaul Mofaz] il s’agit d’une question cruciale, » assure Arnon Soffer, le prophète de « la menace démographique arabe » et professeur de géostratégie à l’université d’Haïfa. Ces trois responsables politiques sont passés dans son amphi et se sont laissé pénétrer par ses prédictions, indique Soffer.
Selon le professeur, Netanyahu, chef du parti de droite Likoud, et favori selon certains sondages, l’a encore appelé pour le consulter sur ce sujet. A l’inverse d’Olmert ou de Livni, la préoccupation démographique n’amène pas Netanyahu à défendre la nécessité de la création le plus vite possible d’un Etat palestinien. Au contraire, des sources proches du candidat conservateur expliquent que « tout en considérant la démographie comme un problème critique, il [Netanyahu] considère impossible d’aboutir à un accord avec les palestiniens dans les circonstances actuelles, avec le Hamas au pouvoir à Gaza. » Mais il prévoit des mesures pour éviter que les Arabes Israéliens altèrent le caractère juif de son pays.
Mais si bonne partie de la classe politique israélienne ressent une telle urgence pour un accord qui conduise à la création d'un État palestinien, ou pour fixer au moins des frontières définitives, pourquoi les faits sur le terrain, comme l'expansion des colonies, vont-ils dans la direction opposée? Parce que comme le dit Calev Ben-Dor, analyste de Reut, un think-tank de Tel-Aviv, une chose est de vouloir qu'il existe un État palestinien « et une autre qui il y ait consensus sur ses frontières, ce qu’il faut faire pour Jérusalem ou avec les réfugiés ". Et, conclut Beilin : « Nous savons tous que le statu quo est indéfendable et qu'il faut avancer vers la partition, la question est de savoir si nous avons des chefs disposés à le faire ".
Le premier ministre israélien Ehud Olmert s’en va. Dans quelques mois il laissera un gouvernement démoli par quelques uns des multiples scandales qu’il a accumulés. Olmert s’en va, mais subsiste sa conviction qu’Israël ne sera plus un Etat viable le jour où les Palestiniens deviendront majoritaires tant à l’intérieur de ses frontières que dans les territoires occupés. Les politiciens en lice pour succéder à Olmert partagent la conviction que les projections démographiques, qui montrent une forte croissance de la population arabe en même temps qu’une diminution du nombre d’immigrants juifs, dicteront les politiques adoptées dans cette région de la planète, dont la création d’un Etat palestinien.
En matière de démographie, comme dans presque tout le reste, Israël est un cas unique. C'est un pays qui en 60 ans a quintuplé sa population. Il compte actuellement un peu plus de sept millions d'habitants, contre 650.000 en 1948 quand l'État a été fondé. Cette croissance vertigineuse a été possible grâce à une forte natalité et au débarquement de trois millions d'immigrants juifs.
Le changement qui se profile pourrait être aussi rapide, sauf que cette fois il serait contraire aux intérêts du projet sioniste, comme le signalent les démographes qui commencent à montrer les statistiques. D'une part, de moins en moins de juifs font l’aliya, l’émigration vers Israël : 2007 a été la première année depuis 1989 où le nombre d’immigrants juifs n'a pas dépassé les 20.000. Et, d’autre part, la population arabe, tant dans les frontières de l'État d’Israël qu’à Gaza et en Cisjordanie, augmente deux fois plus vite que la population juive, selon les données traitées par Sergio Della Pergola, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem qui fait autorité en la matière. Ces données indiquent que tandis que les juifs ont en moyenne de 2.7 enfants, les palestiniens en ont quatre. « Dans une vingtaine d’années, les Arabes qui vivent à l’intérieur d'Israël représenteront 30% de l’ensemble de la population [contre 20 % actuellement]. « Une nation avec une minorité de 30 % n’est déjà plus une société unitaire, elle est binationale, » déclare Della Pergola.
Mais les politiciens israéliens sont préoccupés par les statistiques qui concernent non seulement l’évolution démographique à l’intérieur des frontières de l’Etat d’Israël mais aussi dans les 28 000 km2 qui séparent la Méditerranée du fleuve Jourdain ou, c’est la même chose, la Palestine du mandat britannique. « Si nous ajoutons les habitants Gaza et de la Cisjordanie au million et demi d'arabes qui vivent en Israël, et si nous le comparons avec le nombre juifs Israéliens, la différence qui en résulte est minime. Mais si nous tenons compte la rapidité de la croissance de la population arabe, ils seront bientôt plus nombreux ", ajoute Della Pergola.
Ce sont ces chiffres qui ont fait déclenché toutes les alarmes dans la classe politique, à gauche comme à droite, et qui en ont amené beaucoup, y compris Olmert, à concevoir la création d'un État palestinien non comme un cadeau, mais comme la bouée de sauvetage du projet sioniste. Parce que soutient Olmert qui le jour où le nombre de d'arabes dépassera celui de juifs, l'existence elle-même de l'Israël sera en danger. « Le jour où la solution de deux États [palestinien et israélien] échouera, et si nous devons faire face à une lutte pour l’égalité des droits du style sud-africain, ce jour s’il arrive sera la fin de l’Etat d’Israël, » avait soutenu Olmert à Washington après la conférence d’Annapolis qui devait déboucher sur la création d’un Etat palestinien. Yossi Beilin, du parti de gauche Meretz, partage le point de vue d’Olmert. « Une minorité de Juifs dominant une majorité palestinienne, ce serait comme le régime sud-africain. Le monde ne le tolèrera pas. »
Les candidats à la succession d’Olmert analysent aussi le conflit du Proche-Orient à travers ce prisme démographique même s’ils lui donnent des solutions très différentes. « Pour les trois [Tzipi Livni, Benjamin Netanyahu et Shaul Mofaz] il s’agit d’une question cruciale, » assure Arnon Soffer, le prophète de « la menace démographique arabe » et professeur de géostratégie à l’université d’Haïfa. Ces trois responsables politiques sont passés dans son amphi et se sont laissé pénétrer par ses prédictions, indique Soffer.
Selon le professeur, Netanyahu, chef du parti de droite Likoud, et favori selon certains sondages, l’a encore appelé pour le consulter sur ce sujet. A l’inverse d’Olmert ou de Livni, la préoccupation démographique n’amène pas Netanyahu à défendre la nécessité de la création le plus vite possible d’un Etat palestinien. Au contraire, des sources proches du candidat conservateur expliquent que « tout en considérant la démographie comme un problème critique, il [Netanyahu] considère impossible d’aboutir à un accord avec les palestiniens dans les circonstances actuelles, avec le Hamas au pouvoir à Gaza. » Mais il prévoit des mesures pour éviter que les Arabes Israéliens altèrent le caractère juif de son pays.
Mais si bonne partie de la classe politique israélienne ressent une telle urgence pour un accord qui conduise à la création d'un État palestinien, ou pour fixer au moins des frontières définitives, pourquoi les faits sur le terrain, comme l'expansion des colonies, vont-ils dans la direction opposée? Parce que comme le dit Calev Ben-Dor, analyste de Reut, un think-tank de Tel-Aviv, une chose est de vouloir qu'il existe un État palestinien « et une autre qui il y ait consensus sur ses frontières, ce qu’il faut faire pour Jérusalem ou avec les réfugiés ". Et, conclut Beilin : « Nous savons tous que le statu quo est indéfendable et qu'il faut avancer vers la partition, la question est de savoir si nous avons des chefs disposés à le faire ".
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À la chasse à l'immigrant
L'Agence Juive est chargée de recruter des juifs de par le monde et de les faire venir en Israël. Ils viennent pour réaliser leur rêve religieux, sioniste ou simplement pour améliorer leur situation matérielle. La loi du retour leur donne le droit d'immigrer par le fait d'avoir une ascendance familiale juive et leur accorde une série d’avantages, dont la citoyenneté, des cours d'hébreu gratuits, un logement provisoire ou 15.000 dollars (9.700 EURO) dans ce qu’on appelle "panier intégration ".
Jusqu'à présent, ce projet a été un succès par lequel trois millions de juifs ont fini par s’installer en Israël. Le problème se pose maintenant, puisque la majorité des juifs qui restent ailleurs dans le monde vivent dans des pays où ils ne sentent pas menacés et jouissent d'un bon niveau de vie.
La clé est en Russie. L'ancienne Union Soviétique constituait la plus grande réserve de juifs du monde. En 1990, avec l'effondrement de l’URSS, les portes se sont ouvertes et c’est alors un million de Soviétiques qui se sont installés en Israël. Mais à chaque année qui passe, ce sont mille russes de moins qui arrivent par rapport à l’année précédente. « Le niveau de vie en Russie s’est beaucoup amélioré et c'est pourquoi les juifs qui restent là-bas trouvent moins d'intérêt à venir ", explique Michael Jankelowitz, porte-parole de l'Agence Juive.
C'est pourquoi, il a été décidé de regarder du côté des Etats-Unis, le pays qui compte la plus grande Communauté juive du monde et où, bien que jouissant d'un bon niveau de vie, il y a beaucoup d'aspirants à l’émigration pour des motifs religieux. Pour séduire les juifs américains qui susceptibles de compenser la baisse de l’immigration russe, l'Agence Juive a mis en place des campagnes par terre, mer et air.
Un de ces programmes attire chaque année 10 000 jeunes des Etats-Unis qui viennent passer un semestre dans une université israélienne dans l’idée que quelques uns finiront par venir s’établir. 1500 jeunes Israéliens sont également envoyés chaque année dans des camps d’été de l’autre côté de l’Atlantique. Ils sont appelés « émissaires, » parce que, dans une perspective sioniste, ils expliquent le rôle que joue Israël dans leurs vies, » explique Jankelowitz.
À la chasse à l'immigrant
L'Agence Juive est chargée de recruter des juifs de par le monde et de les faire venir en Israël. Ils viennent pour réaliser leur rêve religieux, sioniste ou simplement pour améliorer leur situation matérielle. La loi du retour leur donne le droit d'immigrer par le fait d'avoir une ascendance familiale juive et leur accorde une série d’avantages, dont la citoyenneté, des cours d'hébreu gratuits, un logement provisoire ou 15.000 dollars (9.700 EURO) dans ce qu’on appelle "panier intégration ".
Jusqu'à présent, ce projet a été un succès par lequel trois millions de juifs ont fini par s’installer en Israël. Le problème se pose maintenant, puisque la majorité des juifs qui restent ailleurs dans le monde vivent dans des pays où ils ne sentent pas menacés et jouissent d'un bon niveau de vie.
La clé est en Russie. L'ancienne Union Soviétique constituait la plus grande réserve de juifs du monde. En 1990, avec l'effondrement de l’URSS, les portes se sont ouvertes et c’est alors un million de Soviétiques qui se sont installés en Israël. Mais à chaque année qui passe, ce sont mille russes de moins qui arrivent par rapport à l’année précédente. « Le niveau de vie en Russie s’est beaucoup amélioré et c'est pourquoi les juifs qui restent là-bas trouvent moins d'intérêt à venir ", explique Michael Jankelowitz, porte-parole de l'Agence Juive.
C'est pourquoi, il a été décidé de regarder du côté des Etats-Unis, le pays qui compte la plus grande Communauté juive du monde et où, bien que jouissant d'un bon niveau de vie, il y a beaucoup d'aspirants à l’émigration pour des motifs religieux. Pour séduire les juifs américains qui susceptibles de compenser la baisse de l’immigration russe, l'Agence Juive a mis en place des campagnes par terre, mer et air.
Un de ces programmes attire chaque année 10 000 jeunes des Etats-Unis qui viennent passer un semestre dans une université israélienne dans l’idée que quelques uns finiront par venir s’établir. 1500 jeunes Israéliens sont également envoyés chaque année dans des camps d’été de l’autre côté de l’Atlantique. Ils sont appelés « émissaires, » parce que, dans une perspective sioniste, ils expliquent le rôle que joue Israël dans leurs vies, » explique Jankelowitz.
Personne ne me fera croire que les juifs sont entrain de diminuer car leurs taux de natalité est très proche du monde occidental. C’est de la propagande
RépondreSupprimerMoi quand je regarde autours de moi, c’est toujours des mamans juives qui se trimballent avec 4 a 5 gosses.
Tu ne connaitras jamais le vrai taux de natalité des juifs, car ça aident leurs propagandes de montrer au monde qu’ils sont menacés par les arabes.
Pauline
L'article ne parle pas d'une diminution de la population juive mais d'une plus faible croissance comparativement à la population palestinienne. Ce différentiel est réel sinon les autorités sionistes ne s'inquièteraient pas de la baisse de l'immigration juive.
RépondreSupprimerHOTEP
RépondreSupprimerce qui se passe en palestine est vraiment innacceptable de nos jours.le sionisme est la matérialisation du colonianisme dans ce qu'il a de plus abjecte le tout cautionné par ceux quis se sont auto-proclamés la communauté international. c'est quand meme paradoxal que le peuple qui a soit disant etait victime du plus grand crime de l'humanité soit l'inventeur du camp de concentration version soft GAZA.le peuple arabo-musulman se considére,ce à juste titre, victime du l'impérialisme euro-americano-sioniste, mais c'est ce meme peuple qui pratique les memes crimes sur les populations noirs d'AFRIKE dans ce que je considére comme les téritoires occupés d AFIKE du nord, jusqu'au soudan en passant par la lybie dans lesquelles malgrés le fait qu'ils soient aussi musulmans les noirs sont traités comme des sous-hommes et ce depuis des siècles. les arabo-musulmans n'ont de cesse de témoigner le mépris qu'ils ont pour les kemites( vrai nom des noirs)je ne veux surtout pas dire que les souffrances du peuple palestinien est un juste retour des choses loin de la. Mais il serait peut etre temps que les opprimés et ceux qui se considérent comme tels s'imposent et ce avec la plus grande rigueur le devoir de ne pas ressembler aux opprésseurs.
hotep
Si Kémite est le vrai nom des "noirs", alors quel est le vrai nom des "blancs"?
RépondreSupprimerHOTEP DJAZAIRI
RépondreSupprimerje ne connais pas le vrai nom des leucodermes et je doi t'avouer que ca ne m'intéresse pas
passe une bonne soireé
hotep
Tant mieux, parce que moi aussi, personnellement je me fiche du véritable nom des kémites.
RépondreSupprimerBonsoir.