L'Iran est la source de tout le mal selon Shaul Mofaz, vice premier ministre de l'entité sioniste et candidat au poste de premier ministre. Et ce criminel de guerre qu'est Mofaz sait de quoi il parle puisqu'il est lui-même né en Iran. Ca ce mal, c'est lui.
Les jeux olympiques de Pékin ont, de fait, quelque peu éclipsé la question du nucléaire iranien et en particulier les dernières discussions entre les 5+1 (Royaume-Uni, France, Russie, Chine, Allemagne + les USA qui auparavant avaient toujours refusé d'entrer en contact aved des officiels Iraniens sur ce dossier).
On lira dans l'article ci-dessous et ici ou là le thème des dernières discussions. On notera aussi qu'Européens et Américains tendent à vouloir parler, sans vraiment leur demander leur avis, au nom des Russes et des Chinois. C'est que les Américains jouent gros dans cette affaire. On dira pour schématiser qu'ils ne veulent pas la guerre en Iran, d'abord parce qu'ils craignent pour la sécurité de leurs troupes en Irak où l'inflience iranienne est forte, ensuite parce qu'ils ne veulent pas d'une envolée des prix du pétrole consécutive à une éventuelle agression contre Téhéran. Sans parler de la capacité de riposte iranienne qui est la grande inconnue.
Le problème est que les amis sionistes des Etats-Unis en veulent de cette guerre et qu'ils s'agitent en tous sens pour convaicre le monde entier qu'il faut attaquer l'Iran, avec des armes atomiques éventuellement.
La seule ressource entre les mains des Américains est donc d'essayer d'obtenir une victoire diplomatique en se cachant autant que possible derrière les 5. Il est pourtant clair qu'ils ne l'obtiendront pas cette victoire diplomatique tant les conditions posées à l'Iran reviennent à une capitulation. Le gouvernement iranien ne saurait les accepter car il mettrait le doigt dans un engrenage dont il ne pourrait plus se dépêtrer, un peu comme feu Saddam Hussein : il entrerait dans un système de capitulations telles que celles qui ont contribué à la destruction de l'empire Ottoman. La diplomatie iranienne est plus rouée que celle dont disposait le régime baathiste d'Irak, et Ahmadinedjad est d'une toute autre trempe intellectuelle que Saddam Hussein (même si ce dernier avait d'indéniables talents poétiques) et ce n'est pas un autocrate. Car, qu'il nous plaise ou non, le régime iranien n'est pas une dictature.
Alors, l'Iran cèdera-t-il sur le dossier nucléaire. L'article que je vous propose présente la réponse d'un physicien qui était responsable du programme atomique de l'Iran impérial, celui qui a été renversé par la révolution de 1979.
Pourquoi l’Iran ne cèdera pas sur le nucléaire
par Nahid Siamdoust, Time (USA) 6 août 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri
Quand les officiels US en appellent directement au peuple iranien en court-circuitant le régime, ils aiment à considérer que la posture de défi sur le dossier nucléaire reflète seulement la position extrémiste d’un leadership révolutionnaire non représentatif. Il est évident qu’ils [les Américains] n’ont pas rencontré le Dr Akbar Etemad, qui était chargé du programme nucléaire du régime du Shah, renversé par la révolution islamique de 1979. Ce scientifique, initiateur en 1974 du programme de technologie nucléaire sous un régime appuyé par les USA, encourage aujourd’hui le régime qui l’a privé de son poste à rejeter toute exigence internationale d’arrêter l’enrichissement de l’uranium.
Lors d’une conférence universitaire le week-end dernier à Toronto, le Dr Etemad a déclaré que « l’Iran avait déjà interrompu pendant plus d’une année l’enrichissement de l’uranium à la demande instante de l’Europe [une référence à la suspension par Téhéran de l’enrichissement entre fin 2003 et mi-2005]. Et que s’est-il passé ? Rien. »
L’Iran a donné sa réponse à la dernière offre occidentale sur le dossier nucléaire à des officiels de l’Union Européenne à Bruxelles ce mardi sans, est-il rapporté, mentionner un gel de l’enrichissement de l’uranium. La Grande-Bretagne, la France et les USA ont fait état clairement que la conséquence du refus par l’Iran de l’offre actuelle sera une pression pour de nouvelles sanctions onusiennes contre l’Iran.
Dans une interview accordée à Time, ce scientifique formé en Suisse, réside à Paris et dirige un groupe d’exilés Iraniens de premier plan qui fait pression en opposition à une attaque militaire contre l’Iran, déclare que la solution à l’impasse nucléaire repose dans le rétablissement des relations entre Téhéran et Washington. Même si un diplomate US de haut niveau a participé à la délégation menée par les Européens qui a rencontré des officiels Iraniens à Genève récemment, la réponse de l’Iran à la proposition sur le nucléaire pourrait rendre difficile la création d’une ouverture diplomatique par l’administration Bush.
Aussi étonnant soit-il d’entendre un membre du régime du Shah renversé soutenir la position de la République Islamique dans une confrontation avec l’Occident, pour de nombreux experts Iraniens inquiets, la stratégie actuelle de l’Occident d’exigence d’un abandon par l’Iran de son droit à enrichir l’uranium a créé un blocage diplomatique.
Dans un article publié par l’International Herald Tribune la semaine dernière, Trita Parsi, Président du National Iranian American Council, et le politologue Anatol Lieven, soutiennent qu’exiger l’abandon par l’Iran de son droit à l’enrichissement de l’uranium n’est pas défendable et, à la place, suggèrent que les puissances occidentales fondent leurs exigences sur les droit et limitations du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP) – ce qui permettrait à la communauté internationale « de poser une limite vérifiable bien en deçà de la militarisation à l’enrichissement iranien et aux autres installations atomiques. »
Le Dr Etemad convient que le TNP, qui encadre l’accès à l’énergie atomique à des fins pacifiques sous la supervision de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA – ONU) détient la clef du dossier. « Les Américains, quand ils ont besoin du TNP, ils en parlent ; quand ils n’en ont pas besoin, ils le jettent. On ne fait pas ça avec in traité international, » dit-il. L’Iran est signataire du TNP, sur la base duquel il est tenu pour responsable par le Conseil de Sécurité de l’ONU en matière de transparence. Mais le TNP donne le droit à l’enrichissement de l’uranium par les signataires, sous supervision de l’AIEA et à des fins pacifiques. Les USA et leurs alliés craignent que la création de capacités à enrichir l’uranium à des fins pacifiques permette à l’Iran de produire en secret des matériaux de type militaire et ils soutiennent que les violations par Téhéran des obligations de transparence et d’information du TNP doivent impliquer qu’elle a perdu son droit à l’enrichissement de l’uranium. Mais cet argument est loin d’avoir convaincu l’ONU ou l’AIEA qui indique qu’il n’existe « pas de preuve que l’Iran a travaillé activement à la fabrication d’armes atomiques. »
Même si les activités iraniennes connues d’enrichissement de l’uranium sont supervisées par les inspecteurs de l’AIEA, les USA, leurs alliés européens et Israël soupçonnent l’Iran d’essayer d’obtenir une capacité nucléaire militaire. Cette accusation met le Dr Etemad en rage. « Avec le Shah, nous étions également arrivés à la conclusion que l’Iran avait un grand besoin d’énergie nucléaire car notre population croissait rapidement et que notre gaz et notre pétrole s’épuiseraient. J’étais dans l’ancien régime, j’ai l’obligation d’être honnête avec le nouveau régime parce qu’il est sur la même ligne. Pour parler franchement, avec son attitude belliqueuse l’Occident pousse l’Iran vers l’arme atomique même s’il n’en veut pas maintenant. »
La dernière proposition des puissances occidentales espérait sortir du blocage en retirant l’exigence comme condition préalable à des discussions que l’Iran cesse ses activités d’enrichissement. A la place, la nouvelle proposition implique que l’Iran s’abstienne d’élargir pas son programme d’enrichissement en cours pendant six semaines, période pendant laquelle le Conseil de Sécurité de l’ONU s’abstiendra d’imposer de nouvelles sanctions. Et pendant cet intérim «gel contre gel,» les deux parties négocieraient un accord plus complet. Mais pour l’heure, il n’y a aucun signe que Téhéran accepterait même cette proposition.
« Les Européens disent arrêtez l’enrichissement et nous discuterons, mais les Iraniens l’ont déjà fait et rien ne s’est passé, » déclare le Dr Etemad. « A l’époque du Shah, nous avions signé des contrats avec l’Allemagne et le France et même à l’époque elles n’avaient pas tenu leurs engagements. Si j’étais dans le régime actuel, je ne ferais pas confiance en l’Occident. Ils ne fournissent même pas à l’Iran des pièces détachées pour les avions civils, ce qui coûte des centaines de vies ; pourquoi le régime iranien devrait-il croire qu’il leur donnera de l’uranium enrichi ? » Si telle est la position d’un critique libéral [du régime], il est probable que le dossier nucléaire jouisse d’un large soutien dans l’opinion iranienne.
Pour être complet, de nombreux Iraniens craignent aussi les conséquences du défi permanent. « Et alors quoi, si la ligne dure veut dire la guerre ? » demande Baharam, 24 ans, mécanicien le jour, chauffeur de taxi la nuit, récemment arrivé à Téhéran et qui fait écho à l’inquiétude qu’on entend chez nombre d’Iraniens ordinaires.
« Ca fait maintenant des années qu’ils menacent de nous attaquer, » dit le Dr Etemad, ajoutant, que « C’est humiliant. Nous ne sommes pas des fourmis, » référence à une interview de l’amiral William Fallon au sujet de l’Iran dans Esquire en mars dans laquelle il avait déclaré que « Ces types sont des fourmis. Le moment venu, vous les écrasez.»
« Si vous êtes faible, ils vous attaquent, » explique le scientifique. « Si vous n’êtes pas faible, ils ne vous attaqueront pas. Nous devons avoir un pays fort et faire cesser ces menaces humiliantes. Et être fort signifie ne pas écouter les étrangers».
par Nahid Siamdoust, Time (USA) 6 août 2008, traduit de l’anglais par Djazaïri
Quand les officiels US en appellent directement au peuple iranien en court-circuitant le régime, ils aiment à considérer que la posture de défi sur le dossier nucléaire reflète seulement la position extrémiste d’un leadership révolutionnaire non représentatif. Il est évident qu’ils [les Américains] n’ont pas rencontré le Dr Akbar Etemad, qui était chargé du programme nucléaire du régime du Shah, renversé par la révolution islamique de 1979. Ce scientifique, initiateur en 1974 du programme de technologie nucléaire sous un régime appuyé par les USA, encourage aujourd’hui le régime qui l’a privé de son poste à rejeter toute exigence internationale d’arrêter l’enrichissement de l’uranium.
Lors d’une conférence universitaire le week-end dernier à Toronto, le Dr Etemad a déclaré que « l’Iran avait déjà interrompu pendant plus d’une année l’enrichissement de l’uranium à la demande instante de l’Europe [une référence à la suspension par Téhéran de l’enrichissement entre fin 2003 et mi-2005]. Et que s’est-il passé ? Rien. »
L’Iran a donné sa réponse à la dernière offre occidentale sur le dossier nucléaire à des officiels de l’Union Européenne à Bruxelles ce mardi sans, est-il rapporté, mentionner un gel de l’enrichissement de l’uranium. La Grande-Bretagne, la France et les USA ont fait état clairement que la conséquence du refus par l’Iran de l’offre actuelle sera une pression pour de nouvelles sanctions onusiennes contre l’Iran.
Dans une interview accordée à Time, ce scientifique formé en Suisse, réside à Paris et dirige un groupe d’exilés Iraniens de premier plan qui fait pression en opposition à une attaque militaire contre l’Iran, déclare que la solution à l’impasse nucléaire repose dans le rétablissement des relations entre Téhéran et Washington. Même si un diplomate US de haut niveau a participé à la délégation menée par les Européens qui a rencontré des officiels Iraniens à Genève récemment, la réponse de l’Iran à la proposition sur le nucléaire pourrait rendre difficile la création d’une ouverture diplomatique par l’administration Bush.
Aussi étonnant soit-il d’entendre un membre du régime du Shah renversé soutenir la position de la République Islamique dans une confrontation avec l’Occident, pour de nombreux experts Iraniens inquiets, la stratégie actuelle de l’Occident d’exigence d’un abandon par l’Iran de son droit à enrichir l’uranium a créé un blocage diplomatique.
Dans un article publié par l’International Herald Tribune la semaine dernière, Trita Parsi, Président du National Iranian American Council, et le politologue Anatol Lieven, soutiennent qu’exiger l’abandon par l’Iran de son droit à l’enrichissement de l’uranium n’est pas défendable et, à la place, suggèrent que les puissances occidentales fondent leurs exigences sur les droit et limitations du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP) – ce qui permettrait à la communauté internationale « de poser une limite vérifiable bien en deçà de la militarisation à l’enrichissement iranien et aux autres installations atomiques. »
Le Dr Etemad convient que le TNP, qui encadre l’accès à l’énergie atomique à des fins pacifiques sous la supervision de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA – ONU) détient la clef du dossier. « Les Américains, quand ils ont besoin du TNP, ils en parlent ; quand ils n’en ont pas besoin, ils le jettent. On ne fait pas ça avec in traité international, » dit-il. L’Iran est signataire du TNP, sur la base duquel il est tenu pour responsable par le Conseil de Sécurité de l’ONU en matière de transparence. Mais le TNP donne le droit à l’enrichissement de l’uranium par les signataires, sous supervision de l’AIEA et à des fins pacifiques. Les USA et leurs alliés craignent que la création de capacités à enrichir l’uranium à des fins pacifiques permette à l’Iran de produire en secret des matériaux de type militaire et ils soutiennent que les violations par Téhéran des obligations de transparence et d’information du TNP doivent impliquer qu’elle a perdu son droit à l’enrichissement de l’uranium. Mais cet argument est loin d’avoir convaincu l’ONU ou l’AIEA qui indique qu’il n’existe « pas de preuve que l’Iran a travaillé activement à la fabrication d’armes atomiques. »
Même si les activités iraniennes connues d’enrichissement de l’uranium sont supervisées par les inspecteurs de l’AIEA, les USA, leurs alliés européens et Israël soupçonnent l’Iran d’essayer d’obtenir une capacité nucléaire militaire. Cette accusation met le Dr Etemad en rage. « Avec le Shah, nous étions également arrivés à la conclusion que l’Iran avait un grand besoin d’énergie nucléaire car notre population croissait rapidement et que notre gaz et notre pétrole s’épuiseraient. J’étais dans l’ancien régime, j’ai l’obligation d’être honnête avec le nouveau régime parce qu’il est sur la même ligne. Pour parler franchement, avec son attitude belliqueuse l’Occident pousse l’Iran vers l’arme atomique même s’il n’en veut pas maintenant. »
La dernière proposition des puissances occidentales espérait sortir du blocage en retirant l’exigence comme condition préalable à des discussions que l’Iran cesse ses activités d’enrichissement. A la place, la nouvelle proposition implique que l’Iran s’abstienne d’élargir pas son programme d’enrichissement en cours pendant six semaines, période pendant laquelle le Conseil de Sécurité de l’ONU s’abstiendra d’imposer de nouvelles sanctions. Et pendant cet intérim «gel contre gel,» les deux parties négocieraient un accord plus complet. Mais pour l’heure, il n’y a aucun signe que Téhéran accepterait même cette proposition.
« Les Européens disent arrêtez l’enrichissement et nous discuterons, mais les Iraniens l’ont déjà fait et rien ne s’est passé, » déclare le Dr Etemad. « A l’époque du Shah, nous avions signé des contrats avec l’Allemagne et le France et même à l’époque elles n’avaient pas tenu leurs engagements. Si j’étais dans le régime actuel, je ne ferais pas confiance en l’Occident. Ils ne fournissent même pas à l’Iran des pièces détachées pour les avions civils, ce qui coûte des centaines de vies ; pourquoi le régime iranien devrait-il croire qu’il leur donnera de l’uranium enrichi ? » Si telle est la position d’un critique libéral [du régime], il est probable que le dossier nucléaire jouisse d’un large soutien dans l’opinion iranienne.
Pour être complet, de nombreux Iraniens craignent aussi les conséquences du défi permanent. « Et alors quoi, si la ligne dure veut dire la guerre ? » demande Baharam, 24 ans, mécanicien le jour, chauffeur de taxi la nuit, récemment arrivé à Téhéran et qui fait écho à l’inquiétude qu’on entend chez nombre d’Iraniens ordinaires.
« Ca fait maintenant des années qu’ils menacent de nous attaquer, » dit le Dr Etemad, ajoutant, que « C’est humiliant. Nous ne sommes pas des fourmis, » référence à une interview de l’amiral William Fallon au sujet de l’Iran dans Esquire en mars dans laquelle il avait déclaré que « Ces types sont des fourmis. Le moment venu, vous les écrasez.»
« Si vous êtes faible, ils vous attaquent, » explique le scientifique. « Si vous n’êtes pas faible, ils ne vous attaqueront pas. Nous devons avoir un pays fort et faire cesser ces menaces humiliantes. Et être fort signifie ne pas écouter les étrangers».
chat
RépondreSupprimerchat
turkchat