Comme d'habitude, on s'émeut et on cherche, et Bernard Kouchner cherche aussi, comment mander une force navale afin de mettre un terme aux activités de ces pirates Barbaresques (pardon Somaliens).
Si mon clavier a fourché, ce n'est en réalité pas par hasard car comme hier les corsaires barbaresques, les "pirates" Somaliens ne sont que la conséquence normale d'actes de prédation comme l'occupation militaire éthiopienne ou, moins souvent évoqués, d'actes de prédation et de dégradation que j'assimile volontiers, comme le fait l'auteur de l'article que je vous propose, à de la piraterie.
Des boucaniers dans les eaux somaliennes - mais ils ne sont pas Somaliens
Un commentaire sur Black Agenda Radio par Glen Ford, 19 novembre 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri
« 700 bateaux d’étrangers ‘pirates de la pêche’ pillent les eaux somaliennes – une armada de boucaniers businessmen. »
Cette année, au moins deux douzaines de navires ont été abordés et capturés par des hommes armés au large des côtes somaliennes, le dernier en date étant un pétrolier géant saoudien d’une capacité de deux millions de barils de pétrole. J’évite d’utiliser le terme « pirate » parce qu’il y a beaucoup d’actes de piraterie dans les eaux somaliennes, dont la plupart ne sont pas commis par des Somaliens mais par des étrangers du monde entier. Cette nation du nord-est de l’Afrique, avec ses 2000 miles de côtes, se flattait autrefois d’avoir des zones de pêche parmi les plus riches du monde, grouillant de thons, de langoustines, de requins, de crevettes et de poisson blanc. Mais il n’existe plus de réel gouvernement en Somalie depuis 1991 et, en conséquence, pas de garde côtes somaliens pour protéger les fonds marins contre les navires braconniers étrangers. Le niveau de dommage infligé aux réserves halieutiques est inconnu – des étrangers naviguent dans ces zones poissonneuses comme si elles leur appartenaient et prélèvent ce qu’ils veulent.
Le dictionnaire définit la piraterie comme un «vol commis en haute mer. » Dans cette acception, la Somalie est victime de pirates du monde entier. Selon les Nations Unies, ces « pirates de la pêche » étrangers pillent les eaux somaliennes au moyen d’environ 700 bateaux – une armada de boucaniers businessmen.
Avant de sombrer dans le chaos, 30 000 pêcheurs tiraient leurs revenus de la mer. Mais ils ne peuvent soutenir la compétition contre les navires étrangers modernes et il n’y a personne pour éloigner ces pirates de la pêche.
Certaines sociétés de pêche étrangères passent leurs propres accords, achetant des « licences » à des seigneurs de la guerre prétendant représenter l’autorité côté somalien. Ce qui ressemble fort à la « diplomatie » pratiquée par les colons blancs USA pendant la période coloniale et à leurs débuts, où on passait des « traités » avec de pseudo « chefs » Indiens qui bradaient le territoire indigène contre de la pacotille et de l’alcool.
« La marine militaire américaine fait peu de choses pour empêcher le déversement illégal de déchets radioactifs dans les eaux somaliennes. »
Des milices locales et claniques ont remplacé le pouvoir central dans une Somalie partiellement occupée par l’armée éthiopienne. L’invasion et l’occupation éthiopiennes, à l’instigation des Etats-Unis fin 2006, ont déplacé des millions de personnes dont beaucoup sont menacées par la famine. Les pêcheurs de la côte sont aussi membres de milices. Les media occidentaux les qualifient de pirates mais, ainsi que l’a déclaré un de ces marins armés au New York Times : « Considérez nous comme des garde côtes. »
Quelqu’un doit surveiller les ressources des eaux somaliennes, mais sûrement pas les Américains. La cinquième flotte US, du Commandement Central de la marine américaine patrouille dans la mer Rouge, la mer d’Oman et l’océan Indien – c’est-à-dire à proximité de la Somalie. Elle bombarde également les Somaliens qui résistent à l’occupation éthiopienne et vise des gens dont les USA prétendent qu’ils sont liés à al Qaïda. Mais la flotte américaine fait peu de choses pour empêcher le déversement illégal de déchets radioactifs dans les eaux somaliennes et d’autres crimes contre l’environnement, les ressources et la souveraineté nationale de la Somalie.
S’agissant de piraterie, les Somaliens sont, tout bien pesé, plus victimes qu’acteurs. On estime à 300 millions de dollars le revenu du braconnage dans les zones de pêche somaliennes. Les milices maritimes somaliennes extorquent environ 1/3 de ce montant – 100 millions de dollars – aux propriétaires des navires capturés. Alors, qui sont les véritables pirates ?
Les Etats-Unis ont aidé l’Ethiopie à s’emparer de toute la Somalie : un crime international contre la paix. L’Oncle Sam est le plus grand pirate du monde.
les somaliens s attaques aux arabes petroliers , sa va mal finir pour eux les somaliens vont finirent dans les casserolles des arabes , mais bon je men fou mais touche pa aux arabes miam miam miam .
RépondreSupprimerEt pour un récit d'attaque corsaire "barbaresque" (perpétrée au large du Liban actuel), on pourra lire la relation du chevalier d'Arvieux en 1660 : L’attaque des corsaires
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