Les cinq sœurs victimes innocentes de la sauvagerie du gang Olmert, Peres, Livni et consorts avaient un nom. Au risque de surprendre les barbares d'Occident et de Sion, il n'y a pas que les sionistes qui ont un nom.
Ces victimes s'appelaient :
Ikram, 14 ans,
Samar, 13 ans,
Dina, 8 ans et
Jawaher, 4 ans.
Leurs noms seront cités par l'accusation quand viendra, tôt ou tard, le moment du jugement des terroristes sionistes.
The Age (Australie) 31 déc. 2008 traduit de l'anglais par Djazaïri
Alors qu'Israël accroît sa pression sur Gaza, cinq filles de la même famille périssent
La maison de famille était petite : trois pièces, une cuisine minuscule et une salle de bains, construite en briques de béton de mauvaise qualité, avec un toit en ondulé en amiante, dans le quartier N°4 du camp de réfugiés de Jabaliya eu nord de Gaza. Il y a des centaines de maisons semblables massées dans les rues étroites, accueillant une partie des familles les plus pauvres et les plus vulnérables d'une bande de Gaza surpeuplée.
Mais c'est cette maison, où Anwar et Samira Balousha vivaient avec leurs neuf jeunes enfants, qui a eu la malchance d'avoir été construite à côté de ce qui deviendra, tard dans la soirée de dimanche, une autre cible de la campagne dévastatrice des bombardements israéliens.
Une bombe israélienne a frappé vers minuit la mosquée Imad Ali dans le camp de réfugiés, détruisant le bâtiment et entraînant l'écroulement de plusieurs magasins et d'une pharmacie à proximité.
La déflagration a été si forte qu'elle a aussi détruit la maison des Balousha qui, hier, se trouvait à l'état de ruine. Les sept filles les plus âgées dormaient ensemble sur un matelas dans une chambre qui a subi le choc principal. Cinq ont été tuées à cet endroit : Tahrir, 17 ans, Ikram, 14 ans, Samar, 13 ans, Dina, 8 ans et Jawaher, 4 ans.
Ce furent les plus récentes parmi un nombre croissant de pertes civiles causées par la campagne israélienne de bombardement. Au moins 360 Palestiniens ont été déjà tués et 1960 blessés. Du côté israélien, quatre personnes ont été tuées par des roquettes palestiniennes.
Le ministre israélien de la défense Ehud Barak a dit que l'offensive « sera élargie et approfondie », soulevant la crainte d'une invasion terrestre.
Iman, 16 ans, est étendue dans la chambre avec ses sœurs mais par miracle, elle a survécu et n'est que blessée aux jambes. Elle avait finalement pu être extraite des décombres et envoyée d'urgence à l'hôpital. « Je dormais. Je n'ai pas entendu l'explosion, » a-t-elle dit hier alors qu'elle était assise en train de réconforter sa mère. « Je ne me suis réveillée que quand les briques me sont tombées dessus. Je voyais toutes mes sœurs autour de moi et je ne pouvais pas bouger.
D'au-dessus de moi, personne ne pouvait me voir. Les voisins et les ambulanciers ne pouvaient pas nous voir. Ils marchaient sur les briques au-dessus de nous. J'ai commencé à crier et j'ai dit à mes sœurs que nous allions mourir. Nous avons toutes crié : « Papa, maman. Venez nous aider. »
Ses parents dormaient dans la chambre contigüe avec leurs enfants les plus jeunes, Muhammad, 1 an et Bara'a, une enfant âgée d'à peine 12 jours. Leur chambre a été endommagée et tous ont été blessés mais ils ont survécu et ont été conduits à l'hôpital avant même qu'on retrouve les filles plus âgées.
Iman avait finalement reconnu la voix de son oncle parmi les secouristes et elle avait crié à nouveau pour appeler à l'aide.
« Il m'a trouvée et à commencé à retirer les briques et les gravats qui me recouvraient, » explique Iman. « Ils ont commencé par me tirer par les mains, il y avait encore des briques sur mes jambes.»
Sa mère Samira, 36 ans, qui avait vu le monceau de briques dans la chambre des filles était accablée de chagrin, persuadée que toutes avaient péri. Comme toute la famille, elle aussi dormait quand la bombe est tombée. « J'ai ouvert les yeux et vu des briques sur tout mon corps, » dit-elle.
Elle s'est assurée de la condition de ses plus jeunes enfants puis est allée voir dans la chambre d'à côté. « Je ne voyais aucune de mes filles, rien qu'un tas de briques et des morceaux de la toiture. Tout le monde me disait que mes filles étaient vivantes, mais je savais qu'elles n'étaient plus.»
Assise sur un sofa, entourée d'autres femmes dans une maison voisine un peu plus loin dans la rue, elle parle avec difficulté, faisant de longues pauses, encore submergée par le choc. « J'espère que l'aile militaire palestinienne ripostera et nous vengera par des actions à l'intérieur d'Israël. Je demande à Dieu de nous venger d'eux.»
Son mari, Anwar, 40 ans, est assis dans une autre maison où une tente de deuil a été dressée. Il est pâle et souffre toujours de sérieuses blessures à la tête, à l'épaule et aux mains.
Mais comme beaucoup d'autres patients à Gaza, il a été obligé de quitter un hôpital surchargé pour faire de la place aux mourants.
Hier, sa maison était un amas de décombres : murs effondrés et petit mobilier à ciel ouvert. Il parle avec amertume de la mort de ses filles. « Nous sommes des civils. Je n'appartiens à aucune faction. Je ne soutiens ni le Fatah ni le Hamas, je suis simplement un Palestinien. Ils nous punissent tous, civils ou militants. De quoi les civils sont-ils coupables ? »
Comme beaucoup d'hommes à gaza, Anwar n'a pas d'emploi, et comme dans tous les camps de réfugiés, il dépend des dons alimentaires de l'ONU et de l'aide d'autres œuvres caritatives pour survivre.
« Si les morts avaient été Israéliens, on aurait vu le monde entier condamner et réagir. Mais pourquoi personne ne condamne cette action ? Ne sommes-nous pas des êtres humains ? demande-t-il. « Nous vivons sur notre sol, nous ne l'avons pas pris aux Israéliens. Nous luttons pour nos droits. Un jour ils nous seront rendus. »
GUARDIAN
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