jeudi 5 septembre 2013

Recherché par la justice allemande: gardien de camp de concentration à Auschwitz qui vit aujourd'hui à Tel Aviv

Les autorités allemandes, nous informe le journal Libération, vient de transmettre à la justice le dossier de 40 anciens gardes d'Auschwitz.
J'ignore d'où le quotidien parisien a tiré ce chiffre de quarante, parce que le journal Le Monde parle lui de trente gardiens du camp d'Auschwitz qui font l'objet d'une enquête.
L'erreur de Libération est sans doute due à l'AFP parce que la source originale de cette information, le magazine allemand Der Spiegel parle bien de trente personnes. On arrive à quarante en incluant des personnes qui résident à l'étranger et pour lesquelles la décision de transmettre le dossier à la justice n'a pas [encore?] été prise.
Un bon point pour Le Monde qui attire aussi l'attention sur le caractère particulier pris par cette annonce à la veille de la visite historique de Joachim Gauck, le président de la république allemande, à Oradour sur Glane, ce village français qui a été le théâtre du massacre de plus de 600 personnes, essentiellement des femmes et des enfants, perpétré par des SS de la division Das Reich.
Comme souvent dans les articles sur ce genre de cérémonie franco-allemande autour du souvenir des crimes nazis, on a droit à la séquence à donner la nausée des deux chefs d'Etat qui
se rapprochent l'un de l'autre ; leurs mains se frôlent pudiquement, leurs doigts se croisent...
En ces temps de mariage gai pour tous, ça peut passer après tout.
Et après tout pourquoi pas?
Le problème est plutôt dans cette allusion à peine voilée de François Hollande à la Syrie:
"C'est pourquoi votre présence, monsieur le président, est bien plus qu'un symbole, c'est une promesse de défendre les droits de l'homme chaque fois qu'ils sont violés près de chez nous ou loin d'ici."
Vouloir vendre une guerre en ces instants de commémoration d'un moment aussi douloureux, c'est ce qu'on peut appeler une faute de goût.
Mais qu'attendre d'autre de la part de quelqu'un qui, non content d'armer et d'encourager une rébellion contre un gouvernement qui n'a pas agressé ou menacé la France, veut entraîner son pays dans une aventure criminelle au sens juridique du terme?
Et qu'attendre de la part de quelqu'un qui a rendu un hommage appuyé au fasciste Yitzhak Shamir ou qui donne l'accolade au criminel Benjamin Netanyahou?
Justement, si on revient à nos fameux gardiens à Auschwitz, ceux qui auront la curiosité de lire complètement l'article du journal Le Monde pourront lire ce qui suit:
L'office central d'enquête sur les crimes du national-socialisme, dont le siège est à Ludwigsburg (Bade-Wurtemberg), n'a en effet pas le pouvoir d'engager lui-même les poursuites. Au départ, il avait identifié 49 gardiens présumés. Mais neuf sont morts durant l'enquête préliminaire et plusieurs vivent à l'étranger (dont sept en Russie et même un en Israël). Trente, dont quelques femmes, vivent aujourd'hui un peu partout en Allemagne.

Oui, vous avez bien lu: un de ces gardiens de camp de concentration qui intéresse la justice allemande réside plus près de Tel Aviv que de Rostock.
Comme si le fait qu'un présumé criminel nazi réside dans l'Etat prétendu juif n'était pas plus surprenant que s'il avait résidé en Russie par exemple.
Le Monde n'interroge même pas ce fait à priori étrange. Ce n'est pourtant pas pour rien si le journal Libération l'occulte de son côté complètement.
Je me souviens de tout et même plus, mais pas d'un gardien juif à Auschwitz

La presse sioniste en rend cependant compte, tel le Yediot Aharonot qui évoque un ancien gardien d'Auschwitz qui réside dans l'Etat prétendu juif. En se gardant bien de nous dire si cet ancien garde a ou pas la citoyenneté de cet Etat qui fait silence une fois par en en mémoire des victimes juives de la 2nde guerre mondiale.
Or, cette histoire d'un homme pourrait être, pour celui qui s'en donne la peine, le fil qui permettrait de dérouler la pelote des mensonges ou des déformations qui pèsent sur l'historiographie de la seconde guerre mondiale qui est, dans sa représentation commune (je ne parle pas de celle des historiens universitaires), le fruit d'un agrégat de légendes nationales, de biographies romancées, de fictions à caractère historique et surtout de fils et de séries télévisées. Et bien sûr des mensonges sur la relation entre le nazisme et le sionisme.
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De tout cela, on ne peut bien entendu retirer aucune leçon, pas même celle qu'il faut éviter d'ajouter la guerre à la guerre et de reproduire le temps de la diplomatie de la canonnière dans sa version moderne du missile de croisière.

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