Je vous en avais parlé en décembre 2009: Kairos, une importante ONG chrétienne du Canada qui intervient dans le cadre de l'aide au développement s'était vue refuser le renouvellement de son programme de coopération avec l’Agence canadienne de développement international (ACDI) et donc l'octroi des subventions liées à cette coopération.
L'explication de ce refus par les autorités canadiennes était que le programme d'activités de Kairos "ne correspond pas à nos priorités" [it doesn't fit our priorities] en matière d'aide internationale au développement.
Ce que le gouvernement canadien reprochait en réalité à cette ONG, c'étaient les projets qu'elle menait à bien en Palestine occupée. Le premier ministre Stephen Harper a en effet fait du soutien à l'entité sioniste et de la lutte contre l'antisémitisme (pour lui, et en accord avec la doctrine sioniste, c'est la même chose!) la pierre angulaire de son action diplomatique. Déjà à l'époque, Jason Kenney, ministre canadien de l'immigration s'exprimant depuis l'entité sioniste ne faisait pas mystère des raisons derrière le non renouvellement de la convention avec Kairos.
En soi, son comportement était un indice du degré de domestication des élites politiques canadiennes auquel est parvenu le lobby sioniste.
Mais on apprend aujourd'hui que les choses sont encore pires.
En effet, au terme de sa phase d'instruction l'Agence Canadienne de Développement International avait en fait conclu, contrairement aux affirmations de la ministre, que l'action de Kairos était conforme aux objectifs assignés par l'agence ainsi qu'on peut le lire dans un article de Pierre Jury sur Cyberpresse:
Le 27 novembre [2009], aboutissait sur son [Bev Oda] bureau une approbation finale pour un financement pluriannuel de 7098758 $ à Kairos. Cette somme représentait une augmentation de 4% de son financement passé. Les documents étaient accompagnés de lettres de 20 diplomates et spécialistes de l'aide internationale appuyant le travail de Kairos à l'étranger. La lettre précisait que le travail de Kairos était en accord avec les objectifs de l'Agence canadienne de développement international. La demande était signée de la main de la présidente Margaret Biggs.
Mais, lit-on dans le même article de Cyberpresse:
Le document a été signé par la ministre Oda à l'époque. Mais quelqu'un avait ajouté trois petites lettres à la missive officielle: «NOT», précisément indiqué dans une phrase... ce qui en changeait tout le sens. Au lieu d'un appui, Kairos faisait face à un déni de subvention.
Ci-dessous, une reproduction de ce document:
Cette recommandation signée en dernier lieu par la ministre porte on le voit le mot "not" surajouté à la main. Ainsi, la phrase qui dit originellement "Les soussignés indiquent qu'ils approuvent une subvention de 7 millions de dollars canadiens sur quatre ans pour le programme susmentionné" devient "Les soussignés indiquent qu'ils n'approuvent pas une subvention de 7 millions de dollars canadiens sur quatre ans pour le programme susmentionné.
Maintenant se pose le problème de savoir qui a apposé cette mention manuscrite?
Le même article de Cyberpresse nous apprend que la ministre qui avait affirmé à plusieurs reprises ignorer qui était à l'origine de cet ajout, vient d'admettre qu'il avait été fait à sa demande:
Le mystère a toujours plané à ce sujet. Jusqu'à lundi. Mme Oda avait jusqu'alors soutenu, lors d'une commission parlementaire en décembre dernier qu'elle ignorait qui avait ajouté le mot dans la lettre. Diverses explications ont été avancées: c'était une fonctionnaire, ou encore, que l'oeuvre de Kairos ne cadrait pas dans le mandat de l'ACDI. Ce qui était faux, évidemment.
Lundi, elle a reconnu que le mot avait été ajouté à sa demande.
Une ministre prise en flagrant délit de mensonge au service de l'entité sioniste.! Seuls les naïfs en seront étonnés.
personnellement, je pense que même dans son aveu, Bev Oda ment encore. C'est certainement elle-même qui a procédé à cet ajout à la demande de l'agent sioniste qui exerce la tutelle sur elle dans son propre ministère. Cet agent est peut-être un cadre, peut-être même un simple employé subalterne.
Ce qui se passe au Canada nous donne une petite idée de ce qui se passe ailleurs parce que le Canada, ce n'est quand même pas la première république bananière venue.
Cette ministre va peut-être démissionner, c'est du moins l'attente des observateurs au Canda. Car il ne faut pas attendre son limogeage compte tenu du fait, comme le signale Pierre Jury, rien d'important "ne se passe dans le dos de M. Harper".
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