dimanche 12 mai 2013

Dans la ville turque martyre, l'hostilité à l'égard des "réfugiés" Syriens est à son comble


Comme on l’a dit, les attentats à la voiture piégé qui ont endeuillé la Turquie ont eu lieu dans une ville et une région (le Hatay) favorables au gouvernement syrien et où l’exaspération à l’égard des réfugiés venus du pays voisin n’a cessé de croître.
Non pas que les gens de la province répugnent à aider des voisins en difficulté, mais plus vraisemblablement qu’ils ne supportent plus les agissements des réfugiés en question.
Ces derniers étant avant tout des miliciens et des hommes d’affaires se comportent comme tels : ils tiennent des commerces dans lesquels ils vendent à bas prix les marchandises pillées de l’autre côté de la frontière et ils se promènent en armes, comme s’ils étaient en terrain conquis ou à… conquérir.
C’est de fait un Etat dans l’Etat qui s’est constitué au Hatay sous les auspices d’un gouvernement turc qui aura sans doute bien du mal à faire rentrer dans sa boîte le «diable» qu’il a encouragé à combattre les autorités du pays voisin.
Ce «diable» ignore les frontières et pour lui, le Hatay fait partie de la Syrie [ou d'un Etat musulman à créer] et c’est là un point où il est d’accord avec Bachar al-Assad.
Mais à la différence de Bachar al-Assad, les takfiristes et autres «djihadistes» vont faire, et font déjà, comme si la frontière n’existait plus.
Si cette situation n’est déjà pas reluisante telle quelle, elle risque de s’envenimer aussi bien en cas de victoire que de défaite des «rebelles.»
En effet, en cas de victoire les rebelles parvenus au pouvoir à Damas (ou à Alep) revendiqueront officiellement la province du Hatay. En cas de défaite, ils seront contraints de refluer en masse dans la province où ils animeront une guérilla cette fois hostile au gouvernement turc.
Bon, j’élucubre un peu mais la logique des événements va vers quelque chose d’approchant. 

Fortes tensions dans ce moment de funérailles au Hatay

HATAY – Hürriyet Daily News (Turquie) 12 mai 2013 traduit de l’anglais par Djazaïri 
Le bilan des victimes des deux attentats à la voiture piégé à Reyhanli dans la province méridionale du Hatay a atteint 46 tués, a annoncé aujourd’hui le vice premier ministre Beşir Atalay tandis que les funérailles des victimes se tiennent dans une ambiance de vive tension.
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Obsèques d'une victime des attentats de Reyhanli
De nombreux habitants ont déjà quitté Reyhanli après le 11 mai et la plupart logent temporairement chez des proches dans d’autres villes, indiquent des habitants de la ville.
Seules les maisons où se tenaient des funérailles étaient pleines de membres des familles des victimes et de voisins.
La tension était très vive pendant les funérailles et les proches des victimes, maudissant la Syrie, accusaient les autorités «de ne pas avoir pris les mesures nécessaires autour de la frontière».
“Personne ne les aime”, déclare un habitant qui a survécu aux attentats, parlant ainsi des réfugiés Syriens qui se trouvent ici. Fatih Gül, dont le cousin âgé de 35 ans reste porté disparu, affirme que les réfugiés Syriens sont responsables des attentats. «Après les explosions, une voiture syrienne a été retournée ici, et les gens les ont frappés [ceux qui étaient dans la voiture], a-t-il dit au journal Hürriyet. Trois jours seulement avant les attentats, un affrontement s’était produit entre habitants de la ville et Syriens au même endroit où ont eu lieu les explosions, dit-il.
Des ressortissants Syriens ont aussi commence à quitter la ville car, selon eux, ils “ne peuvent pas vivre en sécurité en Turquie non plus.”
Mahmud Abdul et sa famille, arrives en Turquie il y a trois mois, ont quitté la ville ce matin, indiquant qu’ils allaient rentrer en Turquie par le poste frontière de Kilis.
 «La guerre continue en Syrie, mais nous ne sommes pas en sûreté ici non plus, et les gens du coin ne veulent pas de nous, nous avons été menacés,» a déclaré Abdul au journal Hürriyet tandis qu’il vidait son logement.

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