Alors que les Etas arabes viennent d'apporter à Beyrouth leur soutien dans l'opposition à l'adoption tel quel du projet de résolution Franco-US qui fait la part trop belle aux desiderata de l'entité sioniste et en attendant des actes plus concrets de la part de ces Etats, la "surprise" vient de Turquie, héritière de l'ex-empire Ottoman dont le démantèlement avait permis au sionisme de réaliser son projet avec l'aide de la France et surtout du Royaume-Uni.
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La Turquie, dirigée par l'AKP, ce parti parfois décrit comme intégriste travesti en démocrate-musulman bon teint, n'a pas connu de rupture majeure par rapport à la politique conduite par les gouvernements précédents : forte inclination vers l'Union Européenne, maintien du régime dit laïque de Turquie et coopération importante avec l'entité sioniste particulièrement sur le plan militaire qui est la spécialité des sionistes.
Ce qui a changé c'est que l'AKP tout en lorgnant sur l'Europe souhaite que la Turquie s'ouvre sur les pays musulmans de la région, l'ex-empire en réalité. Sans entrer dans des considérations géostratégiques telles que les conséquences de la disparition de l'URSS ou les inquiétudes turques au sujet de l'Irak, tout le monde sera d'accord en Turquie pour dire que le Moyen-Orient offre de formidables opportunités économiques.
Par ailleurs aucun gouvernement turc ne peut rester indifférent face à la colère de nombreux Turcs devant les agissements de l'entité sioniste en Palestine et au Liban.
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C'est dans ce contexte qu'intervient la première mesure de rétorsion de la Turquie à l'encontre de l'entité.
Et les Turcs s'en prennent au portefeuille et à l'industrie militaire sioniste. Pour le portefeuille, l'entité s'en tirera toujours grâce à la générosité des contribuables Allemands et US. Pour l'industrie, les choses pourraient se solder par des suppressions d'emplois.
Il faut savoir que l'armée turque est un client important de l'industrie aéronautique sioniste avec laquelle elle avait signé un contrat d'un milliard de dollars pour rénover une partie de sa flotte d'avions de combat, d'anciens F4-Phantom. Un autre contrat était en discussion pour une valeur de 500 millions de dollars.
b
Eh bien la Turquie vient d'informer l'entité sioniste que le deal n'était plus à l'ordre du jour. La presse sioniste, toujours "nuancée" même quand il s'agit d'argent explique que le marché militaire turc était considéré comme une "mine d'or" qui était venue se substituer aux marchés iraniens (de l'époque du Chah) et sud-africains (du temps de l'apartheid). On voit les fréquentations sympathiques de la seule démocratie du Proche-Orient.
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Reste à espérer que ce ne soit qu'un début annonciateur d'un franc repositionnement de la Turquie dans la région.
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