mercredi 20 décembre 2006

A propos de la conférence de Téhéran

Israel Shamir est un des plus farouches contempteurs non Palestiniens de l'entité sioniste où pourtant il réside et dont il a la citoyenneté. Shamir laisse rarement indifférent et même heurte parfois comme dans ce texte que je vous propose.
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Personnellement il me heurte au premier abord car il ne distingue pas entre Juifs et Sionistes. Du moins ne le fait-il pas explicitement et c'est sans doute pourquoi il lui arrive d'être taxé d'antisémite (un énième Juif antisémite). Pourtant si on y réfléchit, sa démarche est normale car il parle à partir de son point de vue de Juif qui s'exprime sur d'autres Juifs (un peu comme quand le Général de Gaulle disait que les Français étaient des veaux).
A qui veut bien le voir, la philosophie humaniste et foncièrement universaliste d'I. Shamir transparait à travers pratiquement tous ses écrits qui montrent par ailleurs une grande érudition.
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Ce préambule était nécessaire car l'article qui suit traite de la conférence sur l'holocauste qui s'est tenue en Iran. Shamir attire l'attention sur le fait que fort peu d'informations factuelles sur la conférence ont été diffusées par la presse occidentale qui a plutôt fait place aux réactions indignées de tel ministre ou de telle organisation se voulant dépositaire de "La Mémoire" de "l'Holocauste."
De fait il aura échappé au commun que tous les participants à la conférence ne sont pas des négationnistes ou des révisionnistes. Notre attention a été focalisée sur ces derniers dont certains ont à tort (cas de Faurisson) ou à raison (David Duke) une réputation sulfureuse.
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J'ai vu sur le web qu'ici ou là des sympathisants de la cause palestinienne ont pris position contre l'objet de cette conférence pour les raisons que les Palestiniens ne sont pas impliqués dans le drame de la 2ème guerre mondiale et de ses effets contre productifs pour ces mêmes Palestiniens (et pour l'Iran).
Ceci n'est pas faux et s'inscrit dans la logique du texte de Shamir pour le deuxième argument, compte tenu de la façon dont la presse rend compte de l'événement. Et ceci est étroitement lié à la question de l'antisémitisme.
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Pourtant il est clair que le caractère dogmatique acquis par "l'holocauste" en Occident, et avalisé par une décision onusienne, a un caractère central dans l'affrontement palestino-sioniste car il est une des pièces maîtresses de l'idéologie sioniste dans sa version post-guerre mondiale. Son efficacité mobilisatrice (ou dissuasive) auprès des élites occidentales ne fait aucun doute.
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Bien. Ceci-dit n'est-il pas possible de se focaliser uniquement sur l'instrumentalisation du crime nazi sans en contester la réalité?
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Je répondrai la chose suivante : il est inutile et même impossible d'instrumentaliser la réalité et la vérité. Réalité et vérité font partie de l'être et ne peuvent être son instrument (irais-je dire que ma main est un de mes instruments comme ma pelle ou ma pioche?).
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Ensuite qu'il faut bien distinguer deux niveaux d'approches au sujet de "l'holocauste" et de la liberté d'expression à son sujet.
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Le premier niveau est juridique (je me réfère à la situation française). Les nazis ont commis des crimes pendant la 2ème guerre mondiale. Ils ne sont pas les seuls à en avoir commis, dans cette guerre comme dans d'autres. Par contre ils sont les seuls à avoir été jugés et condamnés pour crimes par le tribunal de Nuremberg. Les définitions du crime contre l'Humanité adoptées par ce tribunal sont reconnues par le droit français et les arrêts rendus par ce tribunal également.
Or il est interdit en France de nier un crime qui a été jugé comme tel. Faire l'apologie d'un crime est également prohibé. C'est ce délit qui est retenu contre les révisionnistes et autres négationistes.
On notera pourtant le caractère étrange de la justice rendue à nuremberg. On peut la résumer comme suit : une justice de vainqueur, bafouant des principes élémentaires du droit (je ne suis pas juriste mais c'est vraiment quelque chose d'évident).
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Le deuxième niveau relève de la sphère intellectuelle, de la recherche académique. Le questionnement, la mise en doute sont des caractéristiques essentielles de la recherche scientifique, contrairement par exemple à la religion qui ne bannit pas forcément le doute mais le limite en se fondant sur des dogmes.
Ce questionnement, cette mise en doute sont typiques de la démarche de recherche pour laquelle seuls les faits réfutables sont des faits scientifiques : Une proposition réfutable est donc réputée scientifique, tant que l'observation qui permet de la réfuter n'a pas été faite. En revanche, une proposition non-réfutable est considérée comme non-scientifique.
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S'agissant de l'étude des crimes commis jusqu'en 1945, force est de constater que ce n'est pas l'approche scientifique qui est privilégiée mais plutôt une approche théologico-idéologique (ou mémorielle dans sa version profane) dans laquelle certaines organisations, par le quasi-monopole qu'elles exercent sur les ressources archivistiques, apparaissent comme les gardiens du temple.
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La conférence de Téhéran est, du point de vue scientifique, une première non par la qualité des communications (dont je n'ai aucune idée) mais par le fait qu'elle veut reposer sur les principes de toute démarche de recherche académique. Les a-t-elle respectés? Impossible à dire sans avoir connaissance de la teneur des conférences et des débats.

Ils se sont réunis à Téhéran par Israel Shamir, traduit de l'anglais par Djazaïri
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La conférence de Téhéran sur l'holocauste a provoqué une tempête médiatique. On pourrait se demander : qu'y a-t-il d'extraordinaire dans cet événement? Il existe tant d'événements liés à l'holocauste, de musées et de festivals de l'holocauste qui attirent parfois des présidents et des ministres en pagaille, alors pourquoi la conférence de Téhéran a-t-elle suscité autant d'attention et de critiques; pourquoi la Maison Blanche, Dame Merkel, le Vatican et l'Union Européenne ont-ils bien voulu donner de leur temps précieux pour condamner cette petite manifestation dans la lointaine capitale iranienne?La différence est que les précédentes manifestations réunissaient des gens qui acceptent sans restriction la version officielle fournie par les organisations juives à l'image des Saintes Ecritures envoyées à Moïse sur le Mont Sinaï. La version officielle de l'holocauste fait encore plus fort que les Ecritures : vous pouvez contester l'Immaculée Conception, vous pouvez salir le prophète de l'Islam, mais si vous avez des doutes sur l'exécution de six millions de Juifs par les Allemands dans le cadre d'un projet d'anéantissement total, vous pourriez bien vous retrouver en prison en Allemagne, en Autriche, en France, en Suisse ou dans un autre pays "libre." La conférence de Téhéran est la première à faire une approche critique des tristes événements de le seconde guerre mondiale.
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Nul besoin d'être un admirateur d'Hitler pour approuver la tenue de cette conférence. Ce qui vaut pour l'un doit valoir pour l'autre. Les Juifs n'hésitent pas à nier leurs atrocités. Le Guardian a rapporté qu'ils s'en sont pris à "Charles Enderlin, correspondant respecté de la télévision française, dont le cameraman Palestinien avait, au début de la deuxième intifada, filmé le jeune Mohammed al-Dura se faisant tuer par balles alors que son père essayait de le protéger. Enderlin avait accusé les soldats Israéliens d'avoir tué cet enfant. Les soutiens Français d'Israël avaient alors affirmé que le reportage était partial et basé sur un film truqué. La chaîne de télévision, France 2, a alors intenté quatre poursuites judiciaires qui, le mois dernier, ont abouti pour la première d'entre elles, à la condamnation pour diffamation du créateur d'un website auto-proclamé observateur de l'impartialité des media. "Une autre cible de ce genre d'observateurs a été le reportage filmé sur la tuerie sur une plage de Gaza plus tôt dans l'année. On voyait une fillette Palestinienne hurlant de chagrin devant les corps de membres de sa famille tués par, selon les Palestiniens, un tir d'artillerie israélien. Quand Stewart Purvis, rédacteur en chef d'ITN, a mentionné l'impact de ces images pendant la conférence de la semaine dernière, des membres de l'auditoire ont crié "mise en scène." Une personne est ensuite venue le voir pour lui suggérer que la famille était peut-être bien morte ailleurs et qu'on avait pu emmener les corps sur la plage pour les filmer. Où était le sang par exemple? Purvis avait alors rétorqué qu'il avait vu toutes les bandes filmées par le cameraman et que certaines séquences étaient trop dures pour être montrées."
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Plus important, toute personne éprise de liberté d'expression devrait déplorer que même des historiens importants ne soient pas libres d'exprimer leurs points de vue sur la question de l'holocauste. David Irving est en prison [il vient d'être mis en liberté avec mise à l'épreuve] et cette semaine Germar Rudolf a été emmené devant un tribunal allemand pieds et mains enchaînés après avoir été expulsé des USA pour avoir publié un livre mettant en doute le dogme officiel de l'holocauste. Ce puissant tabou doit être brisé. J'ai écrit longuement à ce sujet lorsque la première conférence, prévue à Beyrouth, avait été annulée par les Libanais qui avaient cédé à de fortes pressions US. Hier comme aujourd'hui, les révisionnistes avaient un réel espoir de pouvoir faire entendre leurs points de vue. Ce qui ne s'est pas produit. Si les organisateurs de la conférence avaient pu croire qu'ils pourraient briser le tabou et toucher des millions de personnes, ils étaient dans l'erreur. Même si les media ont produit de l'information à la chaîne sur la conférence, l'information était en réalité pratiquement uniforme, se rapportant aux condamnations officielles ou aux prévisibles réactions juives. Pratiquement aucune communication ni aucun débat de la conférence de Téhéran n'a fait l'objet d'un article des mass media. Les participants à la conférence ont été insultés de "racistes antisémites" malgré la présence de quelques Juifs, de vénérables rabbins avec leurs gros chapeaux noirs et leurs longs manteaux, révoltés par la privatisation par les sionistes de la tragédie de la guerre mondiale. La conférence a au moins eu le mérite de prouver que le dogme de l'holocauste est une croyance fondamentale dans la vaste partie du monde soumise au lavage de cerveau médiatique décrit par Noam Chomsky comme "la fabrique du consentement dont Staline osait à peine rêver... dont la discipline et l'uniformité est vraiment impressionnante." Cette mafia des media est partout l'ennemie des gens libres et mène une guerre implacable contre l'Iran et d'autres nations à l'esprit indépendant.
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Un seul exemple : le national Post, un journal canadien détenu par des Juifs avait affirmé que "dans une démarche rappelant celle des Nazis contraignant les Juifs à porter l'étoile jaune, le parlement iranien a, selon nos informations, adopté une loi obligeant les Juifs à porter des badges de couleur." C'était un mensonge éhonté : l'Iran est la patrie de 30 000 Juifs qui se portent bien et n'envisagent pas d'émigrer vers Israël. Ils ont un traitement préférentiel [ce qu'on appellerait ici discrimination positive] et personne ne les force à porter des badges ni quoi que ce soit d'autre. Quelques jours plus tard, le Post avait démenti et s'était excusé, mais le mensonge avait été repris ad nauseam par des milliers de journaux et de blogs, tandis que les excuses ne figuraient qu'en sixième page.

4 commentaires:

  1. Le génocide par chambres à gaz ne devrait quand même pas être si difficile à démontrer s'il a bien eu l'ampleur que l'on prétend.

    Force est de constater que nos médias ne peuvent pas nous informer correctement ne serait-ce qu'en raison des lois sur l'histoire qui punissent les dissidents d'amendes et de prison.

    Nul n'est sensé ignorer l'histoire officielle. Nul ne peut la nier, nous serinent-ils. C'est interdit, pas bon pour vous.

    Bon ok, bah nous on a internet aussi ! On peut être curieux de ce que disent les révisionnistes dont les propos sont si terribles.
    Video-conférence du Pr Faurisson :
    http://video.google.com/videosearch?q=faurisson

    Pour ma part, l'Holoculte ne sera pas ma religion.

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  2. En réalité, la loi ne porte pas sur l'histoire mais sur un crime qui a été jugé et condamné.
    C'est la contestation de la chose jugée qui est qualifiée de délictueuse.
    La recherche universitaire est entravée de fait par l'existence de ce délit et par le rôle politique et idéologique du crime en question.

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  3. Si les historiens doivent se soumettrent aux juges, c'est une première. D'où les lois d'exception sans doute. Il faut dire que le Tribunal Militaire International de Nuremberg est en soi une grande première :

    STATUT DU TRIBUNAL MILITAIRE INTERNATIONAL

    (...)

    Article 19.

    Le Tribunal ne sera pas lié par les règles techniques relatives à l'administration des preuves. Il adoptera et appliquera autant que possible une procédure rapide et non formaliste et admettra tout moyen qu'il estimera avoir une valeur probante.

    (...)

    Article 21.

    Le Tribunal n'exigera pas que soit rapportée la preuve de faits de notoriété publique, mais les tiendra pour acquis. Il considérera également comme preuves authentiques les documents et rapports officiels des Gouvernements des Nations Unies, y compris ceux dressés par les Commissions établies dans les divers pays alliés pour les enquêtes sur les crimes de guerre ainsi que les procès-verbaux des audiences et les décisions des tribunaux militaires ou autres tribunaux de l'une quelconque des Nations Unies.

    http://litek.ws/aaargh/fran/nuremberg/tmiI/tmiI1a.html

    Ecouter les interviews du Pr. Faurisson :
    http://www.dailymotion.com/demp77

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  4. Je vous conseille de lire cet ouvrage plus ou moins censuré qui devrait être étudié par tout intellectuels, journalistes ou curieux ( sioniste ou pas, ou anti- sioniste )pour une multitudes de raisons:
    http://atheles.org/agone/bancdessais/troisiemenuitdewalpurgis/

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