mardi 26 décembre 2006

Censure sioniste au Canada et aux USA

Alors qu'on parle des menaces supposées qui planeraient sur la liberté d'expression en Europe du fait des "islamistes" de tout poil (affire Redeker, caricatures du profhète, opéra mozartien...), des entraves plus réelles et suivies d'effet celles là se font dans un silence presque général. Chacun en tirera les conclusions qu'il voudra.
La pièce ‘Corrie’ annulée au Canada
Elle pourrait offenser la communauté juive
Par Richard Ouzounian, Variety (USA), 22 décembre 2006 traduit de l'anglais par Djazaïri

Can Stage, la plus importante compagnie théâtrale à but non lucratif a changé d’opinion et décidé de ne pas monter le spectacle prévu pour la saison 2006 – 2007.
La pièce, qui parle de 2a militante Américaine tuée à 23 ans écrasée par un bulldozer israélien en 2003, avait été produite pour la première fois au Royal Court Theatre de Londres en 2005.
Quand James Nicola l’avait programmée cette année au Theatre Workshop de New York, des pressions de membres Juifs du conseil d’administration l’avaient amené à annuler le spectacle. Il fut alors monté en off à Broadway du 15 octobre au 17 décembre.
“La pièce m’a semblée moins percutante sur scène qu’à la lecture du script” remarque Martin Bragg, producteur artistique, après avoir vu une représentation au New York New York Theatre de Gotham.
Mais dans des circonstances tristement semblables à celles auxquelles avait été confronté Nicola, il semble que des pressions aient été exercées sur Bragg de la part de certains membres de la direction afin d’éviter de s’aliéner la communauté juive de Toronto.
Jack Rose, membre de la direction de New York – tout en admettant n’avoir jamais lu le script – explique que “mon opinion est que la pièce provoquerait une réaction négative de la communauté juive.””
Et la bienfaitrice Bluma Appel, dont le principal théâtre de la compagnie New York porte le nom, approuve. « Je leur ai dit que je prendrais très mal une pièce qui serait offensante pour les Juifs. »
Bragg dément avoir été soumis à aucune pression de la direction et insiste sur le fait que “Je choisis les pièces. Personne de la direction ne m’a jamais dit ce que devais ou ne devais pas faire. »
New York a affiché un déficit de 700 000$ la saison passée et lutte actuellement pour redresser la situation après avoir produit dix pièces en 2006 dont aucune n’a obtenu de succès auprès de la critique ou du public.

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