Les récents attentats qui ont endeuillé Alger ont été abondamment couverts par la presse. Ciblant le siège du Conseil Constitutionnel et des locaux de l'ONU, ils ont été revendiqués par al Qaïda au Maghreb. Revendication qui laisse perplexe certains observateurs de l'actualité en Algérie et de marbre M. Zerhouni, le ministre algérien de l'intérieur.
La revendication par al Qaïda a au moins le mérite de faire noircir du papier dans la presse occidentale et de maintenir présent le spectre d'attentats meurtriers dans cette Europe si proche des pays gagnés par le fondamentalisme musulman.
S'il est raisonnable d'analyser les derniers attentats d'Alger comme de sinistres péripéties dans la lutte des clans qui s'affrontent pour le pouvoir, il convient de restituer à cette lutte de clans sa dimension internationale.
En effet, quel est le contexte international dans lequel s'insèrent ces attentats? On peut observer qu'ils interviennent à peine quelques jours avec la visite du président de la république française en Algérie, visite qui a été marquée par deux aspects fondamentaux : le renoncement par le chanteur Enrico Macias à son projet de figurer dans la suite présidentielle de M. Sarkozy et les reproches plus ou moins acerbes adressés par certains en Algérie à une France qui négligerait, en contradiction avec les annonces publiques, le partenariat et l'investissement dans l'économie du pays.
Alger semble apparemment souhaiter un rapprochement avec Paris. Apparemment car il est douteux que ce souhait fasse l'unanimité dans les classes dirigeantes algériennes. Il existe en effet en Algérie des groupements qui militent plus ou moins ouvertement pour un arrimage de l'Algérie non à la France mais aux USA. Les USA sont en effet très présents dans l'économie pétrolière algérienne et les groupements pro USA pensent qu'il est possible d'effectuer un rapprochement avec cette puissance sur la base d'une alliance dans la guerre contre le terrorisme chère à George W. Bush. Ils ont donc tout fait pour accréditer l'idée que l'Algérie est aux premières loges dans le combat contre al Qaïda comme le démontreraient les revendications des attentats de décembre et d'avril par le GSPC présenté désormais sous le nom d'al Qaïda au maghreb.
M. Bouteflika, tout en développant une politique étrangère marquée par un retour aux relations diplomatiques avec l'Iran et à un rapprochement avec la Russie qui s'est notamment traduit par de gros contrats d'armements, n'en a pas moins laché du lest aux partisans des USA ainsi qu'en témoigne la participation d'officiers Algériens à des conférences associées à l'OTAN ainsi que la présence de forces algériennes dans des manoeuvres militaires relatives à la sécurité en Méditerranée, le tout en présence de représentants de l'entité sioniste.
Les groupements pro USA estiment sans doute que ce n'est pas assez et il y a fort à parier que ce sont eux qui ont commandité les attentats de décembre et d'avril. Outre les attentats et la visite de M. Sarkozy, deux informations doivent attirer nore attention qui plaident dans le sens ce cette analyse. La société nationale des hydrocarbures SONATRACH vient de décider de ne pas reconduire le partenariat qui la liait à la firme russe Gazprom avec pour objectif la constitution d'un cartel du gaz. L'importance de cette information est considérable car elle signifie que l'Algérie se prive d'un argument stratégique dans toutes les tractations qu'elle entreprendra avec les divers partenaires européens et qu'à contrario, elle sera plus sensible aux pressions externes. L'importance de ce revirement n'a pas échappé aux observateurs russes, tel le journal Kommersant qui titre : l'Union Européenne ne veut pas de la coopération algéro-russe, ce qui donne pour Ria Novotsi : La Russie perd pied en Algérie .
La revendication par al Qaïda a au moins le mérite de faire noircir du papier dans la presse occidentale et de maintenir présent le spectre d'attentats meurtriers dans cette Europe si proche des pays gagnés par le fondamentalisme musulman.
S'il est raisonnable d'analyser les derniers attentats d'Alger comme de sinistres péripéties dans la lutte des clans qui s'affrontent pour le pouvoir, il convient de restituer à cette lutte de clans sa dimension internationale.
En effet, quel est le contexte international dans lequel s'insèrent ces attentats? On peut observer qu'ils interviennent à peine quelques jours avec la visite du président de la république française en Algérie, visite qui a été marquée par deux aspects fondamentaux : le renoncement par le chanteur Enrico Macias à son projet de figurer dans la suite présidentielle de M. Sarkozy et les reproches plus ou moins acerbes adressés par certains en Algérie à une France qui négligerait, en contradiction avec les annonces publiques, le partenariat et l'investissement dans l'économie du pays.
Alger semble apparemment souhaiter un rapprochement avec Paris. Apparemment car il est douteux que ce souhait fasse l'unanimité dans les classes dirigeantes algériennes. Il existe en effet en Algérie des groupements qui militent plus ou moins ouvertement pour un arrimage de l'Algérie non à la France mais aux USA. Les USA sont en effet très présents dans l'économie pétrolière algérienne et les groupements pro USA pensent qu'il est possible d'effectuer un rapprochement avec cette puissance sur la base d'une alliance dans la guerre contre le terrorisme chère à George W. Bush. Ils ont donc tout fait pour accréditer l'idée que l'Algérie est aux premières loges dans le combat contre al Qaïda comme le démontreraient les revendications des attentats de décembre et d'avril par le GSPC présenté désormais sous le nom d'al Qaïda au maghreb.
M. Bouteflika, tout en développant une politique étrangère marquée par un retour aux relations diplomatiques avec l'Iran et à un rapprochement avec la Russie qui s'est notamment traduit par de gros contrats d'armements, n'en a pas moins laché du lest aux partisans des USA ainsi qu'en témoigne la participation d'officiers Algériens à des conférences associées à l'OTAN ainsi que la présence de forces algériennes dans des manoeuvres militaires relatives à la sécurité en Méditerranée, le tout en présence de représentants de l'entité sioniste.
Les groupements pro USA estiment sans doute que ce n'est pas assez et il y a fort à parier que ce sont eux qui ont commandité les attentats de décembre et d'avril. Outre les attentats et la visite de M. Sarkozy, deux informations doivent attirer nore attention qui plaident dans le sens ce cette analyse. La société nationale des hydrocarbures SONATRACH vient de décider de ne pas reconduire le partenariat qui la liait à la firme russe Gazprom avec pour objectif la constitution d'un cartel du gaz. L'importance de cette information est considérable car elle signifie que l'Algérie se prive d'un argument stratégique dans toutes les tractations qu'elle entreprendra avec les divers partenaires européens et qu'à contrario, elle sera plus sensible aux pressions externes. L'importance de ce revirement n'a pas échappé aux observateurs russes, tel le journal Kommersant qui titre : l'Union Européenne ne veut pas de la coopération algéro-russe, ce qui donne pour Ria Novotsi : La Russie perd pied en Algérie .
Si l'Europe a salué comme il se doit la rupture entre Gazprom et Sonatrach, cet événement fait aussi les affaires des Etats-Unis inquiets du regain de vitalité de l'économie et de la diplomatie russes et qui, par ailleurs, veulent acheter du gaz à l'Algérie et non à la Russie.
Kommersant observe que peu avant l'annonce de l'abandon du partenariat entre les deux firmes,
"des fuites du côté algérien avaient fait état de critiques formulées à l'égard de la qualité du matériel de guerre fourni par la Russie. Le plus étonnant, c'est que ces celles-ci n'émanent pas essentiellement des clients directs au sein des forces armées, mais de l'entourage civil du président Abdelaziz Bouteflika".
Les contrats ont même été gelés alors qu'ile étaient au début de leur exécution. Le journal russe interprète ces critiques comme la traduction d'une perte d'influence des militaires dans le pouvoir en Algérie. Cette interprétation ne saurait être retenue tant elle est contraire à l'évidence : les groupements militaires ne sont pas plus unis que leurs associés civils. Il semble surtout que c'est la fraction des militaires qui désire le plus un rapprochement avec l'OTAN qui a eu momentanément le dessus. Les critiques à l'encontre de l'armement russe ne sont en fait que des appels du pied à la présidence pour qu'elle se rapproche davantage de l'OTAN et, en toute logique, envisage d'acheter de l'armement américain.
La dépendance quasi exclusive de l'économie algerienne vis-à-vis du pétrole et du gaz à l'export et des produits occidentaux à l'import l'enchaîne politiquement à ses clients/fournisseurs sauf quand le rapport de forces peut être équilibré par un cartel comme l'OPEP ou celui qui aurait pu être bâti avec Gazprom. La conséquence en sera, sauf sursaut, une dépendance politique accrue vis-à-vis de ces clients/fournisseurs.
La question qui se pose est si l'Algérie sera d'abord sujette de la France , de l'Union Européenne , ou plutôt des USA. Apparemment les clans dominants optent pour les USA mais la partie n'est pas gagnée pour eux.
Ce sera ma conclusion comme c'est, je le pense, la conclusion des sionistes qui gardent eux aussi deux fers au feu. Si ces derniers misent avant tout sur les USA, ils se réservent la carte de la France et de l'Union Européenne au cas où. M. Sarkozy présente par ailleurs l'avantage d'avoir la capacité de rassembler partisans algériens de la France et des USA. Et c'est dans cette optique qu'il faut considérer la volonté d'Enrico Macias de revoir Constantine, sa ville natale, en compagnie de M. Sarkozy et sa requête en vue d'être chargé de mission pour le projet d'union méditerranéenne proposé par le chef de l'Etat français. J'interprétais les demandes de M. Macias comme une tentative pour faire accepter progressivement l'idée d'une normalisation des relations entre l'Algérie et l'entité sioniste. Je ne croyais pas si bien dire puisque la présence de l'entité sioniste est, selon M. Kouchner, une condition de la matérialisation de l'Union méditerranéenne
La présence ou l'absence de l'Algérie au prochain sommet de l'OSCE qui doit se tenir dans l'entité sioniste nous dira si l'Algérie a ou non définitivement tourné le dos à certains idéaux constitutifs du mouvement national algérien.
Salam
RépondreSupprimerLa fumée se dissipe et la dite « Union méditerranéenne » se dévoile comme étant Le Projet machiavélique de M. Sarkozy et de ses mentors. Les élites et dirigeants maghrébins moitié somnambules moitié consentants, se chargent alors de vendre la « chose » aux citoyens morts-vivants. Le sang des pauvres doit couler encore et encore…