Indéniablement, les journaux qui laissent leurs archives sur internet apportent un plus. C'est le cas de l'Observer/Guardian britannique qui a publié l'article que je vous propose en 2001.
Il s'agit d'une affaire de censure touchant un travail de recherche scientifique qui a eu le tort, outre d'appeler un chat un chat (un colon un colon fût-il juif) et de montrer que les Juifs indigènes du Moyen-Orient ne différaient en rien génétiquement des Palestiniens.
Ce qui revient à dire, Ô sacrilège, que le peuple élu ressemble comme une goutte d'eau au peuple non élu.
Mais attention, cette similarité génétique ne concerne que les Palestiniens et les Juifs indigènes de la région et pas ceux qui sont venus d'Europe. Ces derniers sont de complets allochtones dans la région proche orientale puisque ce sont tout simplement en majorité des Européens voire des Eurasiens.
Leurs ancêtres, en dépit de leur prétendue loi du retour, n'ont jamais foulé le sol palestinien. Pas plus que les Arabes venus du Hedjaz et du Nedjd ne se sont substitués aux indigènes de Palestine. Ces derniers, au fil du temps, sont soit restés Juifs, soit sont devenus Chrétiens ou Musulmans
Une preuve de plus que l'entreprise sioniste est absolument dépourvue d'une quelconque «légitimité » historique.
Par Robin McKie, rédaction scientifique, The Observer (UK) 25 novembre 2001, traduit de l'anglais par Djazaïri
Une note de recherche montrant que les Juifs du Moyen Orient et les Palestiniens sont génétiquement pratiquement identiques a été retirée d'une importante revue scientifique.
Les universitaires qui ont déjà reçu des exemplaires de Human Immunology ont été invités à arracher les pages fautives et à les jeter.
Un autocensure aussi radicale est sans précédent dans l'édition scientifique et a provoqué une inquiétude générale, entrainant la crainte qu'elle puisse impliquer l'élimination des travaix de recherche qui mettent en cause le dogme biblique.
'J'ai rédigé plusieurs centaines d'articles scientifiques, certains pour les revues Nature et Science, et ça na m'était jamais arrivé avant», a déclaré le rédacteur principal de l'article, professeur espagnol de génétique Antonio Arnaiz-Villena, de l'Université Complutense de Madrid. Je suis stupéfait'.
Le généticien britannique Sir Walter Bodmer ajoute : 'Si le journal n'aimait pas ce papier, il n'aurait tout d'abord pas du le publier. Pourquoi attendre sa parution avant d'agir ainsi?'
La rédactrice en chef du journal, Nicole Sucio-Foca, de l'Université de Columbia, New York, affirme que l'article a provoqué une telle multitude de plaintes par rapport à son contenu politique extrémiste qu'elle a été forcée de le répudier. L'article a été retiré du site Web de Human Immunology, tandis que des lettres ont été écrites aux bibliothèques et aux universités du monde entier, leur demandant d'ignorer ou de préférence de supprimer physiquement ces pages ». Arnaiz-Villena a été renvoyé du comité éditorial du journal.
Dolly Tyan, présidente de l'American Society of Histocompatibility and Immunogenetics, qui gère le journal, a déclaré à ses abonnés que la société est «choquée et embarrassée».
L'article, «L'Origine des Palestiniens et de leur parenté génétique avec les populations d'autres pays méditerranéens», étudie les variations génétiques impliquées dans les gènes du système immunitaire chez les populations du Moyen-Orient.
Comme d'autres recherches antérieures, l'équipe n'ont pas trouvé de données en faveur de l'idée que la population juive différait génétiquement d'autres populations de la région. Ce faisant, l'étude menée par l'équipe remet en cause les affirmations selon lesquelles les Juifs seraient un peuple particulier, un peuple élu et que le judaïsme est seulement héréditaire.
Au Moyen-orient, les Juifs et les Palestiniens ont en commun un patrimoine génétique très similaire et doivent être considérés comme très proches et non génétiquement séparés, établissent les auteurs. La rivalité entre les deux races est donc basée sur la 'culture et la religion, et pas sur des différences génétiques,' concluent-ils.
Mais le journal, ayant accepté le papier plus tôt dans l'année, affirme maintenant que l'article était biaisé politiquement et rédigé en recourant à des remarques 'inappropriées' sur le conflit palestino-israélien. Sa rédactrice en chef a expliqué la semaine dernière au journal Nature qu'elle avait été menacée de démissions en masse de ses membres si elle ne retirait pas l'article.
Arnaiz-Villena déclare n'avoir vu aucune des accusations formulées contre lui, malgré qu'on lui a promis la possibilité de voir les lettres envoyées au journal.
Il admet avoir utilisé dans l'article des termes qui prêtaient le flanc à la critique. Il y a une référence aux 'colons' juifs qui vivent dans la bande de gaza, et une autre parle des Palestiniens qui vivent dans des camps de 'concentration.'
'J'aurais peut-être du utiliser le mot 'settlers' au lieu de colons, mais quelle différence en réalité ? dit-il. (aucune, NdT).
'Et certes, j'aurais du écrire camps de réfugiés, pas camps de concentration, mais compte tenu du fait que j'évoquais des camps qui se trouvent hors d'Israël – en Syrie et au Liban – ça fait difficilement de moi un anti juif. Les références à l'histoire de la région, celles qui sont supposées être politiquement offensantes, ont été extraites de l'Encyclopaedia Britannica et d'autres ouvrages de base.'
Après les démarches faites par le journal, et l'annonce de protestations massives contre l'article, plusieurs scientifiques viennent d'écrire à la Society of Histocompatibility and Immunogenetics pour soutenir Arnaiz-Villena et pour protester contre cette mainmise despotique.
L'un d'entre eux déclare : 'Si Arnaiz-Villena avait trouvé des preuves que le peuple juif était très particulier, et non pas ordinaire, vous pouvez être certain que personne n'aurait objecté aux phrases contenues dans l'article. C'est une affaire très triste.'
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