Ces potes, ce sont les médiats américains avant leur musèlement par le lobby sioniste. Comme nous le fait remarquer Shahid Alam, la presse des Etats Unis n'a pas toujours pris des gants avec l'entité sioniste. Et il était une époque, bien reculée maintenant il est vrai, où elle osait écrire que le soutien à l'entité sioniste, s'il pouvait être conforme à certains intérêts électoralistes, allait à l'encontre des intérêts vitaux des Etats Unis.
Même si aujourd'hui, d'aucuns aux Etats Unis pensent que les intérêts des Etats Unis et de l'entité sioniste, non seulement convergent, mais se confondent, la vérité n'en reste pas moins que les Etats Unis courent à leur ruine du fait de leur soutien au régime sioniste.
Car si les Etats Unis ne courent bien entendu aucun risque militaire qui résulterait d'une confrontation avec un Etat arabe, ni même avec l'Iran, il n'en reste pas moins que les aventures militaires qu'ils mènent au profit du régime sioniste, outre qu'elles accroissent l'hostilité à leur encontre, les conduit tout simplement à la ruine. Cette ruine est rbien sûr relative: les Etats Unis ne vont pas revenir à un Moyen Age (qu'ils n'ont d'ailleurs jamais connu).
Ce qui leur pend au nez, c'est tout simplement un accroissement de la pauvreté chez eux et un recul sur la scène mondiale au profit des nouveaux acteurs de premier plan que sont la Chine et l'Inde. Certes les Etats Unis cherchent à contrarier la Chine en contrôlant par la force les zones pétrolières et gazières dont elle dépend. C'est oublier simplement que la présence militaire à un coût que les Etats Unis devront bientôt assumer seuls quand leurs alliés européens auront fini de se désengager militairement. Et ce coût ne fera qu'accentuer le déclin des Etats Unis sur la scène internationale. De même, une intervention militaire contre l'Iran, ardemment souhaitée par qui vous savez, ne ferait en réalité qu'accélérer la chute des Etats Unis (exactement comme la seconde guerre mondiale avait précipité le déclin du Royaume Uni pourtant victorieux).
Et les Chinois, qui ont beaucoup à perdre en cas de guerre contre l'Iran, ne resteront pas éternellement les bras croisés devant cette forme d'encerclement. Sans parler d'intervention militaire, ils ont en effet tous les moyens de séduire des régimes parfois mis en place à grand frais par les Etats Unis eux-mêmes, tel le régime irakien.
Quelques vérités sans fard sur Israël et les Etats Unis
par M. Shahid Alam, PULSE, 5 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
A-t-il existé une époque aux Etats Unis où un organe de presse important pouvait dire la vérité sans fard sur les relations entre Israël et les Etats Unis?
Considérez cet extrait de Time Magazine de janvier 1952, tiré d'un article qui expliquait son choix de Mohammed Mossadegh colle homme de l'année 1951. L'article n'était pas flatteur pour Mossadegh, l'homme qui incarnait la volonté de son pays de récupérer ses ressources pétrolières des mains de la société britannique Anglo-Iranian Oil Company. Pas de surprise jusque là.
Surprenante, par contre, était la franchise de Time sur Israël. Time ne mâche pas ses mots. Le soutien des Etats Unis à la création d'Israël lui a aliéné le Moyen Orient: ce fut une erreur coûteuse, motivée non par les intérêts politiques nationaux mais par de mesquines considérations électorales. Truman avait soutenu la création d'Israël afin de s'attirer le vote des Juifs Américains. C'était la pure vérité: un président des Etats Unis avait placé son avenir électoral au dessus des intérêts vitaux du pays. Apparemment, à l'époque, Time pouvait écrire l'entière vérité sans se préoccuper de la marée de critiques émanant de la communauté juive américaine.Voici l'extrait, je souligne en italique:
Même si aujourd'hui, d'aucuns aux Etats Unis pensent que les intérêts des Etats Unis et de l'entité sioniste, non seulement convergent, mais se confondent, la vérité n'en reste pas moins que les Etats Unis courent à leur ruine du fait de leur soutien au régime sioniste.
Car si les Etats Unis ne courent bien entendu aucun risque militaire qui résulterait d'une confrontation avec un Etat arabe, ni même avec l'Iran, il n'en reste pas moins que les aventures militaires qu'ils mènent au profit du régime sioniste, outre qu'elles accroissent l'hostilité à leur encontre, les conduit tout simplement à la ruine. Cette ruine est rbien sûr relative: les Etats Unis ne vont pas revenir à un Moyen Age (qu'ils n'ont d'ailleurs jamais connu).
Ce qui leur pend au nez, c'est tout simplement un accroissement de la pauvreté chez eux et un recul sur la scène mondiale au profit des nouveaux acteurs de premier plan que sont la Chine et l'Inde. Certes les Etats Unis cherchent à contrarier la Chine en contrôlant par la force les zones pétrolières et gazières dont elle dépend. C'est oublier simplement que la présence militaire à un coût que les Etats Unis devront bientôt assumer seuls quand leurs alliés européens auront fini de se désengager militairement. Et ce coût ne fera qu'accentuer le déclin des Etats Unis sur la scène internationale. De même, une intervention militaire contre l'Iran, ardemment souhaitée par qui vous savez, ne ferait en réalité qu'accélérer la chute des Etats Unis (exactement comme la seconde guerre mondiale avait précipité le déclin du Royaume Uni pourtant victorieux).
Et les Chinois, qui ont beaucoup à perdre en cas de guerre contre l'Iran, ne resteront pas éternellement les bras croisés devant cette forme d'encerclement. Sans parler d'intervention militaire, ils ont en effet tous les moyens de séduire des régimes parfois mis en place à grand frais par les Etats Unis eux-mêmes, tel le régime irakien.
Quelques vérités sans fard sur Israël et les Etats Unis
par M. Shahid Alam, PULSE, 5 décembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
A-t-il existé une époque aux Etats Unis où un organe de presse important pouvait dire la vérité sans fard sur les relations entre Israël et les Etats Unis?
Considérez cet extrait de Time Magazine de janvier 1952, tiré d'un article qui expliquait son choix de Mohammed Mossadegh colle homme de l'année 1951. L'article n'était pas flatteur pour Mossadegh, l'homme qui incarnait la volonté de son pays de récupérer ses ressources pétrolières des mains de la société britannique Anglo-Iranian Oil Company. Pas de surprise jusque là.
Surprenante, par contre, était la franchise de Time sur Israël. Time ne mâche pas ses mots. Le soutien des Etats Unis à la création d'Israël lui a aliéné le Moyen Orient: ce fut une erreur coûteuse, motivée non par les intérêts politiques nationaux mais par de mesquines considérations électorales. Truman avait soutenu la création d'Israël afin de s'attirer le vote des Juifs Américains. C'était la pure vérité: un président des Etats Unis avait placé son avenir électoral au dessus des intérêts vitaux du pays. Apparemment, à l'époque, Time pouvait écrire l'entière vérité sans se préoccuper de la marée de critiques émanant de la communauté juive américaine.Voici l'extrait, je souligne en italique:
"Le mot Américain" n'a plus bonne presse dans cette région du monde [le Moyen Orient]. Pour capter le vote juif aux Etats Unis, le président Truman avait exigé en 1946 que les Britanniques autorisent l'entrée de 100 000 réfugiés Juifs en Palestine, en violation des promesses qu'ils avaient faites aux Arabes. Depuis lors, les pays arabes qui entourent Israël considèrent cet Etat comme une création des Etats Unis, et donc les Etats Unis comme un ennemi. La guerre israélo-arabe a causé près d'un million de réfugiés Arabes qui sont abrités depuis trois ans dans des camps misérables. Ces réfugiés, pour lesquels ni les Etats Unis, ni Israël n'assumeront la moindre responsabilité, maintiennent vivace la haine contre la perfidie des Etats Unis.
"Aucune animosité envers les Arabes, aucun dessein égoïstement national n'a motivé le malencontreux soutien des Etats Unis à Israël. Le crime de l'Amérique n'a pas été d'aider les Juifs, mais de les aider aux dépens des Arabes. Aujourd'hui, le monde arabe craint et s'attend à une nouvelle expansion d'Israël. Les Arabes sont bien au courant qu'Alben Barkley, vice président des Etats Unis, fait une tournée dans le pays et fait des discours sur l'émission de 500 millions de dollars d'obligations israéliennes, la plus importante jamais proposée au public aux Etats Unis. Personne, observent-ils amèrement, ne collecte de telles sommes pour eux."
Time ne voit pas Israël comme une victime. Il n'est pas du tout fait mention non plus de la 'seule démocratie du Moyen Orient'. Au contraire, Israël a été créée "aux dépens des Arabes." Elle refuse de "prendre la moindre responsabilité" pour le million de réfugiés Palestiniens. Elle est aussi la source de l'hostilité arabe envers les Etats Unis.
Absente aussi, la rengaine - si commune pendant le dernier demi-siècle - sur les menaces arabes contre Israël. Au lieu de quoi, Time parle de la crainte d'Israël par les Arabes. "Aujourd'hui, le monde arabe craint et s'attend à une nouvelle expansion d'Israël". Des mots prémonitoires aussi.
Les véritables victimes sont reconnues- les Palestiniens - et de la sympathie leur est manifestée. "La guerre israélo-arabe a causé près d'un million de réfugiés Arabes qui sont abrités depuis trois ans dans des camps misérables." La réalité est un peu obscurcie également: les réfugiés Arabes ont été causés par la guerre israélo-arabe. La propagande israélienne avait eu de la réussite même à cette époque. Il n'y a aucune reconnaissance du nettoyage ethnique planifié des palestiniens ni des massacres qui ont accompagné ce crime.
Etonnant aussi que ce spectacle d'un vice président des Etats Unis à cette époque ldes débuts [de l'entité sioniste) faisant campagne pour une émission d'obligations israéliennes pour une valeur de 500 millions de dollars: comme un représentant de commerce, il arpente le pays, faisant des discours pour les obligations israéliennes. Israël a-t-elle pu vendre l'ensemble de ses obligations? Il s'agit d'une somme considérable, suffisante à l'époque pour acquérir les meilleurs armements.
Notable aussi également, est la volonté de Time - impensable aujourd'hui - de voir le problème d'un point de vue arabe: comment les Arabes voient l'échec du monde à renvoyer les réfugiés chez eux. "Ces réfugiés, pour lesquels ni les Etats Unis, ni Israël n'assumeront la moindre responsabilité, maintiennent vivante la haine contre la perfidie des Etats Unis". Ce n'est pas si souvent que la presse US parle de "perfidie des Etats Unis."
Une telle franchise journalistique ne faisait pas les affaires d'Israël. Les grandes organisations juives ont vite montré leur force: elles se sont organisées pour régenter ce que la presse des Etats Unis pouvait écrire ou dire sur Israël. Leur réussite a été dévastatrice. Les mensonges israéliens exigèrent vite une allégeance totale de toutes les composantes de la presse américaine.
Cette situation n'a commencé à changer que récemment, alors que les menaces israéliennes contre les intérêts des Etats Unis et la paix mondiale deviennent plus difficiles à ignorer0 Les forces pro israéliennes réagissent et les quelques voix critiques à l'égard d'Israël pourraient être réduites au silence par toutes sortes d'événements, dont un des moindres ne serait pas un autre attentat terroriste sur le sol des Etats Unis.
M. Shahid Alam est professeur d'économie à la Northeastern University. Il est l'auteur tout récemment de "Israeli Exceptionalism"
Absente aussi, la rengaine - si commune pendant le dernier demi-siècle - sur les menaces arabes contre Israël. Au lieu de quoi, Time parle de la crainte d'Israël par les Arabes. "Aujourd'hui, le monde arabe craint et s'attend à une nouvelle expansion d'Israël". Des mots prémonitoires aussi.
Les véritables victimes sont reconnues- les Palestiniens - et de la sympathie leur est manifestée. "La guerre israélo-arabe a causé près d'un million de réfugiés Arabes qui sont abrités depuis trois ans dans des camps misérables." La réalité est un peu obscurcie également: les réfugiés Arabes ont été causés par la guerre israélo-arabe. La propagande israélienne avait eu de la réussite même à cette époque. Il n'y a aucune reconnaissance du nettoyage ethnique planifié des palestiniens ni des massacres qui ont accompagné ce crime.
Etonnant aussi que ce spectacle d'un vice président des Etats Unis à cette époque ldes débuts [de l'entité sioniste) faisant campagne pour une émission d'obligations israéliennes pour une valeur de 500 millions de dollars: comme un représentant de commerce, il arpente le pays, faisant des discours pour les obligations israéliennes. Israël a-t-elle pu vendre l'ensemble de ses obligations? Il s'agit d'une somme considérable, suffisante à l'époque pour acquérir les meilleurs armements.
Notable aussi également, est la volonté de Time - impensable aujourd'hui - de voir le problème d'un point de vue arabe: comment les Arabes voient l'échec du monde à renvoyer les réfugiés chez eux. "Ces réfugiés, pour lesquels ni les Etats Unis, ni Israël n'assumeront la moindre responsabilité, maintiennent vivante la haine contre la perfidie des Etats Unis". Ce n'est pas si souvent que la presse US parle de "perfidie des Etats Unis."
Une telle franchise journalistique ne faisait pas les affaires d'Israël. Les grandes organisations juives ont vite montré leur force: elles se sont organisées pour régenter ce que la presse des Etats Unis pouvait écrire ou dire sur Israël. Leur réussite a été dévastatrice. Les mensonges israéliens exigèrent vite une allégeance totale de toutes les composantes de la presse américaine.
Cette situation n'a commencé à changer que récemment, alors que les menaces israéliennes contre les intérêts des Etats Unis et la paix mondiale deviennent plus difficiles à ignorer0 Les forces pro israéliennes réagissent et les quelques voix critiques à l'égard d'Israël pourraient être réduites au silence par toutes sortes d'événements, dont un des moindres ne serait pas un autre attentat terroriste sur le sol des Etats Unis.
M. Shahid Alam est professeur d'économie à la Northeastern University. Il est l'auteur tout récemment de "Israeli Exceptionalism"
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