La récente tuerie de Houla en Syrie a légitimement suscité une très forte émotion dans le monde compte tenu du nombre et de la nature des victimes: des civils dont de nombreux enfants.
Comme l'indique le journal L'Humanité, "Houla pourrait changer la donne diplomatique".
De fait la France par exemple, vient de décider l'expulsion de l'ambassadrice de Syrie à Paris, et l'Australie a pris une décision semblable.
Il est pourtant de plus en plus clair que cette tuerie n'est pas l'oeuvre du gouvernement syrien mais très probablement des tueurs qui se sont engagés dans une lutte sans merci contre les autorités, appelant même des forces étrangères à venir bombarder leur pays.
Le massacre intervient à un moment des plus opportuns, à la veille d'une visite de Kofi Annan, envoyé spécial pour la Syrie de l'ONU et de la Ligue Arabe et au lendemain de l'investiture de François Hollande à la tête de l'Etat français.Si ce dernier hésitait à rejoindre le camp atlantiste et a imposé ses vues sur l'Afghanistan, ce n'aura été que pour sauter à pieds joints dans le piège syrien.
Pour emporter la conviction, la BBC a par exemple cru utile de présenter une photo de victimes d'un massacre perpétré en Irak occupé par les Etats Unis. Que je sache, le gouvernement français n'en a pas pour autant expulsé l'ambassadeur US à Paris. La BBC aurait publié cette photo par ...méprise, bernée par "l'opposition "syrienne.
On nous a dit dans un premier temps que les victimes de Houla avaient été tuées par des tirs d'armes lourdes, ce qui impliquait quasi obligatoirement les troupes syriennes qui sont les seules à en disposer.
On apprend pourtant que, loin d'avoir été victimes de tirs indiscriminés d'artillerie ou de blindés, la plupart des civils de Houla ont été assassinées de sang froid dans leurs maisons.
La vérité complète se fera peut-être jour, mais comme en Libye ou ailleurs, ce n'est pas la vérité qui guidera l'action des Etats Unis et de leurs amis de l'OTAN.
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