Mohamed Merah a certes été mis hors d'état de nuire, mais il est un autre tueur d'enfants qui non seulement continue à sévir mais est reçu avec les honneurs en France.
Et pendant que Benjamin Netanyahou, le chef de la bande de tueurs d'enfants (liste nominative des 352 victimes de l'opération Plomb Durci à Gaza) est reçu en grande pompe par François Hollande, notre ministre des affaires étrangères officieux a fait le chemin inverse en se rendant à Jérusalem.
Bon, Bernard-Botul-Henri Lévy ne s’est pas exactement rendu là-bas en qualité de Français, ni même de Juif de France pour reprendre l’expression employée par M. Hollande qui n'a parlé ni de Juifs Français, ni de Français Juifs.
Il figure en fait parmi les 120 leaders et intellectuels venus de tout le monde juif pour participer à une conférence sur
les questions stratégiques qu’affrontent le peuple juif et l’Etat d’Israël.
Cette rencontre est organisée par l’Institut Politique du Peuple Juif (sigle anglais : JPPI) présidé par un certain Avinoam Bar-Yosef.
La diaspora juive est bien entendu au cœur de cette réflexion ainsi que l’a souligné le président de l’Institut :
« Nous pouvons voir pour la première fois que le gouvernement israélien prend au sérieux la diaspora juive, la voyant comme un acteur stratégique pour Israël, et qu’il est prêt à investir dans son avenir pour maintenir sa puissance et son influence,» a déclaré Bar-Yosef selon le site web du Jerusalem post.
Voilà qui donne un relief tout particulier à la visite du terroriste Netanyahou en France
On veut cependant croire que cette observation ne s’applique pas à la France dont le système politique exclut tout communautarisme et où la communauté juive est persécutée comme ailleurs.
Persécution qu’a confirmée Bernard-Botul-Henri Lévy à la conférence de cet institut de politique du peuple juif, dans une analyse des plus percutantes :
Le prestigieux philosophe Français a dénoncé hier, mardi, le fait que les Juifs du monde entier sont attaqués par la double menace d’un antisémitisme déguisé en antisionisme et d’une guerre totale contre l’Etat d’Israël«Le défi que nous devons affronter est la forme nouvelle du vieil antisémitisme, un nouveau système pour légitimer l’expression de l’antisémitisme qui s’articule autour de l’antisionisme et de la haine contre Israël,» ce dernier phénomène étant qualifié par l’intellectuel juif comme étant «la nouvelle mutation du virus de l’antisémitisme.»
Si on veut bien prêter attention au propos du philosophe mal appertisé, on ne peut que s’étonner de ce prétendu constat sur cette universalité de l’hostilité à l’encontre des Juifs.
Il y a là un mystère à expliquer : pourquoi le monde entier et pourquoi les Juifs ? Et pourquoi accuser, entre autres, les esquimaux, les lapons et les hottentots?
Quoique comme on l’a vu, notre philosophe propose une explication. L’antisémitisme a sa cause dans un virus qui est celui de l’antisémitisme (comme la grippe a sa cause dans un virus qui est celui de la grippe). L’antisémitisme est donc toujours là mais, à la différence du virus qui n’a besoin que d’habiter un corps, habituellement non consentant, pour se manifester, l’antisémitisme a lui besoin en plus d’un paravent pour se parer d’une forme de légitimité.
Du point de vue botulique, le vieil antisémitisme est anhistorique et est une haine fondamentale des Juifs que rien ne saurait abolir parce que, comme les virus, il mute, se transmet et que, pour ce que j'en sais, on n’a jamais été capable d’éradiquer un seul virus.
On comprend donc bien que l’antisémitisme existe depuis que des Juifs existent et qu’il perdurera sous des formes certes renouvelées tant qu'existeront des Juifs.
C’est la thèse nazie mais c'est aussi, sous une forme moins radicale, la thèse sioniste : Juifs et non Juifs ne peuvent vivre ensemble, il convient donc que les Juifs se séparent des autres en disposant de leur «foyer national».
La première thèse a été disqualifiée sans appel par l’histoire et l’ethos humaniste, la seconde ne tardera pas à subir le même sort (espérons seulement que nous en serons débarrassés avant que la clique sioniste déclenche un nouveau conflit meurtrier).
L’autre possibilité tient à une disparition physique des hôtes potentiels du virus de l’antisémitisme puisque, en tant qu’être parasitaire, le virus ne peut subsister qu’en infectant un être vivant (et je vois mal le virus de l’antisémitisme infecter les lombrics ou les chats).
On remarquera que cette disparition peut aussi être théoriquement assurée par la création du fameux «foyer national» qu’on prendra soin d’entourer de murs et de clôtures.
La conclusion est que François Hollande pourra faire ce qu'il voudra, mais pas plus que ses prédécesseurs il ne parviendra à éliminer le fléau antisémite. Sauf peut-être à admettre l'idée de Benjamin Netanyahou que la place des Juifs de France n'est pas en France mais en Palestine occupée.
Si on ne peut pas vraiment éliminer les virus, on peut par contre parfaitement se débarrasser de la vermine botulique qui est une bactérie en recourant à des moyens prophylactiques simples mais efficaces pour neutraliser ce microbe qui est l’agent d’un neurotoxique redoutable. Un de ces moyens est par exemple de moins regarder la télévision, de s'abstenir de lire le Point etc.
Nb: Benjamin Netanyahou n'était pas au gouvernement quand a eu lieu l'opération "Plomb Durci" contre Gaza. Il va cependant sans dire qu'il a parfaitement assumé cette agression militaire et qu'il a son propre tableau de chasse en matière de victimes civiles
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