Pourquoi la guerre contre Obama
par Robert Parry, Baltimore Chronicle (USA) 26 février 2008, traduit de l'anglais par Djazaïri
par Robert Parry, Baltimore Chronicle (USA) 26 février 2008, traduit de l'anglais par Djazaïri
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Alors que des esprits cyniques continuent à voir l’appel au « changement » de Barack Obama comme une vaine rhétorique, des familiers des cercles de Washington commencent à penser que sa capacité à lever d’importantes somme d’argent auprès d’environ un million de donateurs, la plupart étant de petits donateurs, pourrait fragiliser l’emprise que l’argent lié à des intérêts particuliers a depuis longtemps sur le gouvernement des Etats-Unis.
Cette prise de conscience de plus en plus répandue que le mouvement politique d’Obama pourrait représenter un changement plus révolutionnaire qu’on ne voulait bien l’admettre suscite une résistance croissante chez les défenseurs du statu quo – et incitent à des attaques plus dures contre Obama.
Actuellement, la ligne de front pour l’establishment de Washington est la bataille électorale présidentielle d’Hillary Clinton qui a été abasourdie par l’intelligence politique d’Obama comme par son extraordinaire capacité à lever des fonds par internet. Les dons venus de la base électorale d’Obama ont annulé la prodigieuse avance de Mme Clinton avec les gros donateurs.
Les lobbies puissants – depuis l’AIPAC aux représentants de l’industrie de l’armement et autres – sont également conscients de l’intérêt de maintenir leur domination sur le financement de la campagne en ne diluant pas leur argent dans l’immense réservoir des petits donateurs d’Obama. Il est de leur intérêt direct de freiner l’élan d’Obama et de démoraliser au plus vite la base qui le soutient.
Alors, les néoconservateurs et d’autres mouvements idéologiques – largement dépendants des financements venant des mêmes intérêts particuliers – s’impliquent maintenant dans la campagne électorale de Mme Clinton pour démolir Obama en le dépeignant comme non patriotique, inexpérimenté et probablement « crypto-musulman. »
Le 25 février, William Kristol, éditorialiste néoconservateur du New York Times attaquait le patriotisme d’Obama en citant la décision du sénateur de l’Illinois de ne plus arborer sur son revers le pin du drapeau américain car, selon Obama, il a vu comment George W. Bush avait exploité le drapeau pour précipiter la nation dans la guerre avec l’Irak.
« Vous savez, la vérité est que juste après le 11 septembre j’avais un pin, » avait répondu Obama en octobre 2007 quand on lui avait posé la question sur le non port du pin au drapeau. « Comme nous parlons de la guerre en Irak qui est devenue un substitut selon moi au véritable patriotisme qui consiste à se prononcer sur des questions importantes pour notre sécurité nationale, j’ai décidé de ne plis porter ce pin sur ma poitrine. »
Dans un édito intitulé « C’est Tout pour Lui,» Kristol raillait cette explication comme un exemple aussi bien des proclamations douteuses de patriotisme d’Obama que de sa suffisance.
« Mettons de côté l’affirmation selon laquelle ‘se prononcer sur des questions’ constitue le vrai patriotisme » écrivait Kristol. « Ce qui est frappant c’est qu’Obama n’a pas pu d’empêcher de donner une explication grandiose… La vanité morale a prévalu. Il voulait expliquer qu’il était trop bien – trop patriote ! – pour porter un pin avec le drapeau sur sa poitrine. »
Kristol s’en est pris ensuite à Michelle Obama pour la façon dont elle avait exprimé son enthousiasme devant la mobilisation populaire pour un changement politique qui a entouré la campagne de son mari : « Pour la première fois de ma vie d’adulte, je suis vraiment fière de mon pays, » avait-elle dit.
Kristol écrivait : « Est-il vraiment possible que les Etats-Unis n’aient rien accompli depuis [le milieu des années 1980] qui puisse la rendre fière ? C’est apparemment le cas. » [New York Times, 25 fév. 2008]
Les malheurs financiers de Clinton
Pendant ce temps, la campagne de Clinton – après avoir consommé plus de 130 millions de dollars et nécessité un emprunt d’urgence de cinq millions dans les ressources personnelles des Clinton – l’a ramenée tête basse vers certains des intérêts particuliers déterminés à préserver le statu quo à Washington.
Par exemple, Jonathan Mantz, le directeur financier de la campagne Clinton a rencontré des donateurs de l’ American Israel Public Affairs Committee [AIPAC] dans le salon d’un hôtel de Washington au moment ces soutiens d’Israël se trouvaient dans cette ville pour affaires, rapportait le Wall Street Journal du 14 février.
La démarche avait du sens car ces membres du groupe de pression pro israélien restent inquiets de la proposition par Obama de discussions à haut niveau avec l’Iran, de son opposition à la guerre contre l’Irak et à son moindre palmarès dans le soutien à Israël comparativement à Hillary Clinton et à John McCain.
Un ancien officiel Israélien m’a expliqué que le gouvernement israélien pense que ça peut marcher avec Obama, Clinton ou McCain mais que le lobby israélien aux USA est fermement opposé à Obama, lui préférant Clinton parce que « ils la possèdent. » Selon cet officiel, le lobby a quelques inquiétudes aussi avec Mc Cain à cause de sa ligne indépendante.
Comme d’autres lobbies puissants, l’AIPAC est inquiet de la capacité d’Obama à collecter d’importantes sommes d’argent auprès d’Américains moyens, limitant ainsi pour les politiciens de Washington le besoin de demander l’obole au réseau légendaire de donateurs fortunés de l’AIPAC. [Pour des précisions, voir Consortiumnews.com’s “How Far Will the Clintons Go?”]
Après avoir perdu 11 primaires consécutives, la campagne de Clinton se transforme désormais en stratégie de la « bouche d’égout, » qui consiste à balancer tout ce qu’elle a sous la main sur Obama.
Ces dernières semaines, les représentants de Clinton ont fait circuler des rumeurs sur les liens d’Obama avec des personnes portant des noms arabes et sur les contributions financières qu’il a reçues de la part de personnes qui étaient des étudiants extrémistes dans les années 1970 (malgré qu’ils aient aujourd’hui les cheveux gris et fassent partie des la classe moyenne). Certains regroupent ces attaques sous le titre, « Les scandales d’Obama. »
Le 26 février, Matt Drudge rapportait sur son site de potins qu’un membre de l’équipe Clinton avait envoyé par courriel une photo d’Obama prise en 2006 au cours d’un voyage au Kenya et sur laquelle on le voit portant un turban et d’autres vêtements traditionnels des sages Somaliens. Ce qui a renforcé des rumeurs antérieures selon lesquelles Obama était secrètement Musulman en dépit de sa longue appartenance à une église chrétienne de Chicago.
David Plouffe, directeur de campagne d’Obama a dénoncé la mise en circulation de cette photo par l’équipe Clinton et son objectif « honteux et offensant de provoquer la peur. »
L’équipe Clinton a nié avoir eu connaissance de la manière dont la photo a été diffusée, mais Maggie Williams, sa directrice de campagne s’en est prise à l’équipe d’Obama pour sa réaction excessive. « Si les responsables de la campagne de Barack Obama veulent suggérer qu’une photo de lui vêtu d’habits somaliens traditionnels est de nature à semer le trouble, ils devraient avoir honte, » a-t-elle déclaré.
Les deux visages d’Hillary
La sénatrice Clinton elle-même a semblé tiraillée entre montrer aux électeurs son visage le plus doux ou laisser parler sa nature combative profonde.
A la fin du débat au Texas, le 21 février, la sénatrice Clinton avait tendu la main vers Obama et exprimé à quel point elle se sentait « honorée » d’être sur la même estrade que lui. Mais elle a bien vite changé de tactique et lancé de dures attaques contre Obama.
Le 23 février, réagissant à des tracts distribués par le camp d’Obama dans l’Ohio et critiquant ses positions sur l’accord de libre échange nord-américain (ALENA) et l’obligation de souscription qui figure dans son plan pour l’assurance santé, Clinton a tancé son rival.
« Honte à vous, Barack Obama, » avait crié Clinton, avant de lui ordonner de « me rencontrer en Ohio et de débattre sur votre tactique et votre comportement dans cette campagne. »
Certains observateurs ont trouvé que l’explosion de Clinton ressemblait à celle d’une reine en colère grondant un jeune serviteur maladroit, ou à celle d’une principale de collège ramenant un élève à l’administration de l’école en le tirant par l’oreille
« Assez de discours et de grands rassemblements pour ensuite recourir à des tactiques inspirées directement du scénario de Karl Rove, » ajoutait-elle, suggérant que les tracts qui forçaient le contraste entre les positions des deux concurrents étaient en quelque sorte un concept nouveau ou diabolique.
En réalité, les tracts d’Obama étaient d’un genre tout à fait classique, plus inspirés de Tom Paine que de Karl Rove. Si le scénario de Karl Rove avait été utilisé, les tracts auraient été présentés comme venant du camp pro Clinton et auraient soutenu la légalisation de la pornographie pédophile.
Mais la campagne de Clinton en était encore à la phase de rodage. Le 24 février, pendant une étape dans le Rhode Island, Clinton a moqué les discours d’Obama appelant au changement :
« Maintenant, je pourrais simplement rester ici et dire, « Rassemblons-nous. Soyons unis. Le ciel s’ouvrira. La lumière descendra. Les chœurs célestes chanteront et chacun saura que nous devons faire ce qui est juste et le monde sera parfait. »
Devant les rires sous cape de ses partisans, Clinton ajoutait, « Je suis peut être un peu vieille, mais je n’ai aucune illusion sur la difficulté de la tâche. Ce n’est pas un coup de baguette magique qui fera disparaître les intérêts particuliers. »
Même si cette ligne d’attaque de Clinton est populaire chez certains de ses partisans – ridiculiser la naïveté supposée des jeunes partisans d’Obama – Obama n’a jamais donné à penser que contrer les groupes d’intérêts bien établis à Washington serait facile.
Obama a affirmé que seul un peuple américain mobilisé peut élire des représentants pour apporter le changement et qu’ensuite le peuple doit rester vigilant pour se prémunit d’un retour en arrière.
S’il est vrai qu’Obama n’énumère pas toutes les difficultés à venir, son argumentation est au moins aussi réaliste que celle de Clinton selon qui cet obstructionnisme républicain peut être surmonté « en travaillant dur. » Cette stratégie avait échoué lamentablement lorsque son premier plan pour l’assurance santé était tombé à l’eau en dépit de ses efforts.
D’ores et déjà, cependant, la réussite d’Obama à sortir de la dépendance financière vis-à-vis des lobbies est peut-être le développement le plus significatif de cette période électorale.
Cette réussite explique aussi la guerre lancée contre Obama – et la montée de l’hystérie chez les personnalités de l’establishment devant la déferlante suscitée par sa candidature.
Alors que des esprits cyniques continuent à voir l’appel au « changement » de Barack Obama comme une vaine rhétorique, des familiers des cercles de Washington commencent à penser que sa capacité à lever d’importantes somme d’argent auprès d’environ un million de donateurs, la plupart étant de petits donateurs, pourrait fragiliser l’emprise que l’argent lié à des intérêts particuliers a depuis longtemps sur le gouvernement des Etats-Unis.
Cette prise de conscience de plus en plus répandue que le mouvement politique d’Obama pourrait représenter un changement plus révolutionnaire qu’on ne voulait bien l’admettre suscite une résistance croissante chez les défenseurs du statu quo – et incitent à des attaques plus dures contre Obama.
Actuellement, la ligne de front pour l’establishment de Washington est la bataille électorale présidentielle d’Hillary Clinton qui a été abasourdie par l’intelligence politique d’Obama comme par son extraordinaire capacité à lever des fonds par internet. Les dons venus de la base électorale d’Obama ont annulé la prodigieuse avance de Mme Clinton avec les gros donateurs.
Les lobbies puissants – depuis l’AIPAC aux représentants de l’industrie de l’armement et autres – sont également conscients de l’intérêt de maintenir leur domination sur le financement de la campagne en ne diluant pas leur argent dans l’immense réservoir des petits donateurs d’Obama. Il est de leur intérêt direct de freiner l’élan d’Obama et de démoraliser au plus vite la base qui le soutient.
Alors, les néoconservateurs et d’autres mouvements idéologiques – largement dépendants des financements venant des mêmes intérêts particuliers – s’impliquent maintenant dans la campagne électorale de Mme Clinton pour démolir Obama en le dépeignant comme non patriotique, inexpérimenté et probablement « crypto-musulman. »
Le 25 février, William Kristol, éditorialiste néoconservateur du New York Times attaquait le patriotisme d’Obama en citant la décision du sénateur de l’Illinois de ne plus arborer sur son revers le pin du drapeau américain car, selon Obama, il a vu comment George W. Bush avait exploité le drapeau pour précipiter la nation dans la guerre avec l’Irak.
« Vous savez, la vérité est que juste après le 11 septembre j’avais un pin, » avait répondu Obama en octobre 2007 quand on lui avait posé la question sur le non port du pin au drapeau. « Comme nous parlons de la guerre en Irak qui est devenue un substitut selon moi au véritable patriotisme qui consiste à se prononcer sur des questions importantes pour notre sécurité nationale, j’ai décidé de ne plis porter ce pin sur ma poitrine. »
Dans un édito intitulé « C’est Tout pour Lui,» Kristol raillait cette explication comme un exemple aussi bien des proclamations douteuses de patriotisme d’Obama que de sa suffisance.
« Mettons de côté l’affirmation selon laquelle ‘se prononcer sur des questions’ constitue le vrai patriotisme » écrivait Kristol. « Ce qui est frappant c’est qu’Obama n’a pas pu d’empêcher de donner une explication grandiose… La vanité morale a prévalu. Il voulait expliquer qu’il était trop bien – trop patriote ! – pour porter un pin avec le drapeau sur sa poitrine. »
Kristol s’en est pris ensuite à Michelle Obama pour la façon dont elle avait exprimé son enthousiasme devant la mobilisation populaire pour un changement politique qui a entouré la campagne de son mari : « Pour la première fois de ma vie d’adulte, je suis vraiment fière de mon pays, » avait-elle dit.
Kristol écrivait : « Est-il vraiment possible que les Etats-Unis n’aient rien accompli depuis [le milieu des années 1980] qui puisse la rendre fière ? C’est apparemment le cas. » [New York Times, 25 fév. 2008]
Les malheurs financiers de Clinton
Pendant ce temps, la campagne de Clinton – après avoir consommé plus de 130 millions de dollars et nécessité un emprunt d’urgence de cinq millions dans les ressources personnelles des Clinton – l’a ramenée tête basse vers certains des intérêts particuliers déterminés à préserver le statu quo à Washington.
Par exemple, Jonathan Mantz, le directeur financier de la campagne Clinton a rencontré des donateurs de l’ American Israel Public Affairs Committee [AIPAC] dans le salon d’un hôtel de Washington au moment ces soutiens d’Israël se trouvaient dans cette ville pour affaires, rapportait le Wall Street Journal du 14 février.
La démarche avait du sens car ces membres du groupe de pression pro israélien restent inquiets de la proposition par Obama de discussions à haut niveau avec l’Iran, de son opposition à la guerre contre l’Irak et à son moindre palmarès dans le soutien à Israël comparativement à Hillary Clinton et à John McCain.
Un ancien officiel Israélien m’a expliqué que le gouvernement israélien pense que ça peut marcher avec Obama, Clinton ou McCain mais que le lobby israélien aux USA est fermement opposé à Obama, lui préférant Clinton parce que « ils la possèdent. » Selon cet officiel, le lobby a quelques inquiétudes aussi avec Mc Cain à cause de sa ligne indépendante.
Comme d’autres lobbies puissants, l’AIPAC est inquiet de la capacité d’Obama à collecter d’importantes sommes d’argent auprès d’Américains moyens, limitant ainsi pour les politiciens de Washington le besoin de demander l’obole au réseau légendaire de donateurs fortunés de l’AIPAC. [Pour des précisions, voir Consortiumnews.com’s “How Far Will the Clintons Go?”]
Après avoir perdu 11 primaires consécutives, la campagne de Clinton se transforme désormais en stratégie de la « bouche d’égout, » qui consiste à balancer tout ce qu’elle a sous la main sur Obama.
Ces dernières semaines, les représentants de Clinton ont fait circuler des rumeurs sur les liens d’Obama avec des personnes portant des noms arabes et sur les contributions financières qu’il a reçues de la part de personnes qui étaient des étudiants extrémistes dans les années 1970 (malgré qu’ils aient aujourd’hui les cheveux gris et fassent partie des la classe moyenne). Certains regroupent ces attaques sous le titre, « Les scandales d’Obama. »
Le 26 février, Matt Drudge rapportait sur son site de potins qu’un membre de l’équipe Clinton avait envoyé par courriel une photo d’Obama prise en 2006 au cours d’un voyage au Kenya et sur laquelle on le voit portant un turban et d’autres vêtements traditionnels des sages Somaliens. Ce qui a renforcé des rumeurs antérieures selon lesquelles Obama était secrètement Musulman en dépit de sa longue appartenance à une église chrétienne de Chicago.
David Plouffe, directeur de campagne d’Obama a dénoncé la mise en circulation de cette photo par l’équipe Clinton et son objectif « honteux et offensant de provoquer la peur. »
L’équipe Clinton a nié avoir eu connaissance de la manière dont la photo a été diffusée, mais Maggie Williams, sa directrice de campagne s’en est prise à l’équipe d’Obama pour sa réaction excessive. « Si les responsables de la campagne de Barack Obama veulent suggérer qu’une photo de lui vêtu d’habits somaliens traditionnels est de nature à semer le trouble, ils devraient avoir honte, » a-t-elle déclaré.
Les deux visages d’Hillary
La sénatrice Clinton elle-même a semblé tiraillée entre montrer aux électeurs son visage le plus doux ou laisser parler sa nature combative profonde.
A la fin du débat au Texas, le 21 février, la sénatrice Clinton avait tendu la main vers Obama et exprimé à quel point elle se sentait « honorée » d’être sur la même estrade que lui. Mais elle a bien vite changé de tactique et lancé de dures attaques contre Obama.
Le 23 février, réagissant à des tracts distribués par le camp d’Obama dans l’Ohio et critiquant ses positions sur l’accord de libre échange nord-américain (ALENA) et l’obligation de souscription qui figure dans son plan pour l’assurance santé, Clinton a tancé son rival.
« Honte à vous, Barack Obama, » avait crié Clinton, avant de lui ordonner de « me rencontrer en Ohio et de débattre sur votre tactique et votre comportement dans cette campagne. »
Certains observateurs ont trouvé que l’explosion de Clinton ressemblait à celle d’une reine en colère grondant un jeune serviteur maladroit, ou à celle d’une principale de collège ramenant un élève à l’administration de l’école en le tirant par l’oreille
« Assez de discours et de grands rassemblements pour ensuite recourir à des tactiques inspirées directement du scénario de Karl Rove, » ajoutait-elle, suggérant que les tracts qui forçaient le contraste entre les positions des deux concurrents étaient en quelque sorte un concept nouveau ou diabolique.
En réalité, les tracts d’Obama étaient d’un genre tout à fait classique, plus inspirés de Tom Paine que de Karl Rove. Si le scénario de Karl Rove avait été utilisé, les tracts auraient été présentés comme venant du camp pro Clinton et auraient soutenu la légalisation de la pornographie pédophile.
Mais la campagne de Clinton en était encore à la phase de rodage. Le 24 février, pendant une étape dans le Rhode Island, Clinton a moqué les discours d’Obama appelant au changement :
« Maintenant, je pourrais simplement rester ici et dire, « Rassemblons-nous. Soyons unis. Le ciel s’ouvrira. La lumière descendra. Les chœurs célestes chanteront et chacun saura que nous devons faire ce qui est juste et le monde sera parfait. »
Devant les rires sous cape de ses partisans, Clinton ajoutait, « Je suis peut être un peu vieille, mais je n’ai aucune illusion sur la difficulté de la tâche. Ce n’est pas un coup de baguette magique qui fera disparaître les intérêts particuliers. »
Même si cette ligne d’attaque de Clinton est populaire chez certains de ses partisans – ridiculiser la naïveté supposée des jeunes partisans d’Obama – Obama n’a jamais donné à penser que contrer les groupes d’intérêts bien établis à Washington serait facile.
Obama a affirmé que seul un peuple américain mobilisé peut élire des représentants pour apporter le changement et qu’ensuite le peuple doit rester vigilant pour se prémunit d’un retour en arrière.
S’il est vrai qu’Obama n’énumère pas toutes les difficultés à venir, son argumentation est au moins aussi réaliste que celle de Clinton selon qui cet obstructionnisme républicain peut être surmonté « en travaillant dur. » Cette stratégie avait échoué lamentablement lorsque son premier plan pour l’assurance santé était tombé à l’eau en dépit de ses efforts.
D’ores et déjà, cependant, la réussite d’Obama à sortir de la dépendance financière vis-à-vis des lobbies est peut-être le développement le plus significatif de cette période électorale.
Cette réussite explique aussi la guerre lancée contre Obama – et la montée de l’hystérie chez les personnalités de l’establishment devant la déferlante suscitée par sa candidature.
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Robert Parry a révélé de nombreux aspects de l’affaire « Contras-Iran » dans les années 1980 pour Associated Press et Newsweek.
Robert Parry a révélé de nombreux aspects de l’affaire « Contras-Iran » dans les années 1980 pour Associated Press et Newsweek.
c est plié cette primaire...c est joué d'avance...encore une grosse farce et une production typique hollywood makers...
RépondreSupprimeron va nous faire croire jusqu'au bout que ce sera Obama mais vous allez voir, à la dernière ligne droite...coup de théatre! ce sera la pouff d hilary assise par les lobbys sioniste amis des ânes et des élephants...bonsoir!
Vous croyez que les usa blanc et les pro-sionistes vont laisser OBAMA gagner non je n'ai crois pas.Partout dans le monde ces pourris de sionistes foutent la m...................et veulent à tout prix pousser des pays à faire des guerres et aprés on dit que le protocole des sages de sions est faux à voir
RépondreSupprimerA mon avis si Obama arrive en tête, il n'a guère de chance d'être président, tous ce liguerons contre lui, les lobby's, sioniste, l'industrie militaire et les pétrolier, sans compter la forte proportion anti black.
RépondreSupprimerCe sera la facho de droite, (d’ailleurs la candidature de Nader, pourtant anti sioniste, le laisse présager ) celui qui se vante d'avoir fait le Vietnam et massacrer tant de gens, qui sera élu avec probablement l’aide de quelques magouilles des boite à voter.
Et au cas ou il arriverait s'il n'est pas éliminé avant, à contourner tous ces obstacles ce que je crois de moins en moins, je ne donnerai pas cher de sa peau, surtout s'il s'avise de discuter avec L'Iran, .
JFK a payé cher son refus d'aider l'entité sioniste de développer la BA, accord signé quelques heures après sa mort par son successeur
Désolé mais je ne pense pas qu’il y arrive.
maxwel