jeudi 19 mai 2011

Les Etats Unis et la menace sioniste


Au Etats Unis, beaucoup de politiciens, Démocrates ou républicains, aiment à dire que le lien entre leur pays et l’entité sioniste est « unbreakable » (incassable) comme si la contrepartie de leur propre soumission au lobby sioniste, campagnes électorales obligent, était un devoir de protection et d’entretien de l’Etat voyou.

C’est là toute la particularité du lien entre la colonie sioniste et sa métropole américaine : la métropole est soumise aux desiderata de sa colonie comme la IVème république était soumise aux Pieds Noirs à l’époque de l’Algérie française.

La seule différence est que les colons qui sont partis squatter la Palestine ne viennent que très minoritairement de la métropole. Cette métropole est cependant chargée de défendre partout les intérêts du régime de Tel Aviv et assume même une responsabilité universelle en matière de lutte contre l’antisémitisme.

Les Etats Unis attendent encore leur de Gaulle, celui qui serait capable de ramener le poids politique de ce lobby sioniste à de justes proportions. Ce n’est pas pour demain à mon avis et les Américains devront boire le calice jusqu’à la lie, celle de leur déclin pour cause d’épuisement dans des luttes contre ceux avec qui leurs intérêts réels convergent.

Les sionistes, si leur idéologie et leur colonie existent encore quand l’empire US aura vu son rayonnement mondial affaibli feront comme ils l’ont déjà fait auparavant, ils changeront de métropole. Car, rappelons-le, leur première métropole fut l’Angleterre, elle-même remplacée par les Etats Unis qui seront peut-être eux-mêmes supplantés demain par la Chine ou l’Inde. Elle aurait pu être l’Allemagne si les circonstances l’avaient permis.

De fait, les sionistes s’activent à déployer des réseaux dans ces pays où on découvre sans cesse de nouveaux Juifs et quantité de liens historiques qui remontent à Mathusalem. Et bien sûr, les autorités sionistes n’hésitent pas à se procurer un ticket d’entrée dans ces pays en leur fournissant de la technologie américaine pompeusement estampillée made in Sion.

Cette caractéristique d’indifférence foncière à l’égard des intérêts des USA, voire même de nocivité pour ces derniers, est loin d’échapper à tous les responsables aux Etats Unis, notamment si leur carrière ne dépend pas directement d’élections.

C’est ainsi que malgré de nombreuses pressions, notamment d’élus, aucun président des Etats Unis n’a été en mesure de satisfaire à la demande des sionistes pour la libération de l’espion Jonathan Pollard. Où encore que les diplomates US en poste dans l’entité sioniste mettaient en garde leur gouvernement contre le flot de truands en provenance de l’Etat sioniste qui afflue aux Etats Unis

Cette méfiance de certains responsables Américains est reflétée à nouveau par des câbles diplomatiques révélés par WikiLeaks et qui témoignent de l’inquiétude des ambassades US devant l’implantation du régime sioniste en Amérique du Sud. Car, comme on le voir une fois de plus, les sionistes roulent avant tout pour eux-mêmes au point de facturer à un gouvernement, ici celui de Colombie, des prestations qui incluent la transmission d’informations confidentielles aux ennemis du dit gouvernement (ici la guérilla communiste des FARC).

L’arrivée des entreprises sionistes est toujours précédée ou suivie par celles des trafiquants, que ce soit des trafiquants d’armes ou de drogue

A bon entendeur…

WikiLeaks: les Etats-Unis voyaient comme une menace le développement d’une firme israélienne en Amérique Latine

Par Tim Johnson, McClatchy Newspapers (USA) 9 mai 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

WASHINGTON – Une société de sécurité dirigée par l’ancien chef des opérations de l’armée israélienne avait fait une telle progression en Amérique Latine il y a quelques années que des diplomates US l’avaient vu comme un risque sécuritaire et avaient entrepris de contrecarrer son expansion, révèlent des câbles diplomatiques US.

Les efforts des diplomates se sont trouvés facilités quand un interprète de la firme israélienne Global CST, a été pris la main dans le sac alors qu’il essayait de transmettre des documents confidentiels du ministère colombien de la défense à la guérilla marxiste qui cherche à renverser le gouvernement ; explique un câble.
Pourtant, l’aptitude des consultants israéliens en matière de sécurité à obtenir coup sur coup des contrats en Colombie, au Pérou et au Panama  en dit long sur les réussites des officiers Israéliens en retraite à transmettre leur savoir-faire sécuritaire du fait qu’ils sont perçus comme donnant de meilleurs résultats que l’assistance officielle du gouvernement des Etats-Unis.
A un moment donné, le responsable des services secrets du Panama avait menacé de s’appuyer encore beaucoup plus sur les Israéliens  car il était mécontent du fait que les officiels US refusaient de mettre sur écouté les téléphones des ennemis politiques du président, selon les câbles de l’époque. Les officiels US avaient objecté que de tels arrangements menaceraient la coopération sécuritaire avec le Panama, et les panaméens avaient alors reculé.

La Colombie a été la première nation latino-américaine à signer un contrat avec Global CST, fin 2006, selon un câble, l’année m^me où son fondateur, le général major Israel Ziv avait quitté son poste de directeur des opérations de l’armée israélienne.
Ziv « était une connaissance personnelle de Juan Manuel Santos, le ministre de la défense de l’époque, » lit-on dans ce câble. Santos est actuellement président de la Colombie.

La société de consulting de Ziv promettait « un bilan stratégique » permettant d’élaborer un plan pour vaincre « les organisations terroristes et criminelles du pays vers 2010, » expliquait le câble envoyé fin 2009. Ce programme était baptisé « bond stratégique. »
 « Pendant une période de trois années, Ziv a gagné la confiance de l’ancien ministre de la défense Santos en promettant une version moins chère de  l’aide de l’USG (gouvernement des Etats-Unis) sans les contraintes que nous lui attachons, » expliquait le câble.
La Colombie avait commencé à travailler avec divers officiers israéliens en retraite ou en activité disposant « d’une expérience des opérations spéciales et du renseignement militaire, » affirmait un autre câble. En 2007, 38 % des achats d’équipements militaires colombiens à l’étranger se faisaient en Israël, ajoutait-il.

Solidement ancré en Colombie, Ziv a sillonné la région, allant ensuite au Pérou, un pays producteur de coca confronté aussi à des défis en matière de sécurité.
Ziv avait dit aux autorités péruviennes que Global CST avait joué un rôle de conseil un an plus tôt pour un raid spectaculaire contre un camp rebelle dans la jungle colombienne qui avait permis de libérer l’ancienne candidate à la présidence Ingrid Betancourt. Trois « contractors » militaires US et 11 soldats et policiers Colombiers démentent que Global CST ait joué un rôle dans ce raid.
La firme israélienne a signé un contrat d’un an d’une valeur de 9 millions de dollars pour aider le Pérou à vaincre l’insurrection maoïste du Sentier Lumineux « une fois pour toutes » dans les  vallées reculées d’Apurimar et de la rivière Ene, selon un autre câble US.

Quand Global CST a approché le gouvernement du Panam pour une extension du contrat initial, des drapeaux rouges se sont levés à l’ambassade US dans ce pays.
Début 2010, un câble de l’ambassade destiné à Washington disait que Panama avait déjà payé Global CST pour une petite étude sur la sécurité mais que le chef des services secrets de ce pays, Olmedo Afaro, menaçait de faire beaucoup plus appel aux Israéliens parce qu’il était furieux du refus par les officiels de mettre sur écoute les téléphones des ennemis politiques du président.
 « Alfaro parle de plus en plus ouvertement de son intention de remplacer l’assistance US en matière de maintien de l’ordre et de sécurité par les israéliens et d’autres, » indiquait le câble, ajoutant que cette évolution « n’est pas de bon augure » pour la répression des activités criminelles et liées à la drogue au Panama.
Les officiels US ont annoncé aux Panaméens qu’ils restreindraient la coopération sécuritaire et l’échange d’informations si des sociétés privées d’un pays tiers étaient impliquées.

Lors d’une réunion avec l’ambassadrice US de l’époque au panama, Barbara Stephenson, le vice-président Panaméen Juan Carlos Varela avait déclaré que son gouvernement « ne laisserait pas l’influence israélienne nuire aux relations entre Panama et les Etats-Unis., » disait un câble.
Le président Ricardo Martinelli « avait pareillement été pris au dépourvu, et avait insisté pour dire qu’il ne voulait pas mettre en péril les relations avec les USA, affirmant « Nous ne voulons pas changer d’amis, » disait le câble.

Aux pressions sur le panama, étaient venues s’ajouter des informations selon lesquelles les relations de la Colombie avec Global CST s’étaient détériorées. Pendant une réunion fin 2009 avec l’ambassadeur US en Colombie à l’époque, William Brownfield, le chef de la police nationale Oscar Naranjo s’était plaint que la compagnie s’était avérée être un « désastre. », signalait un câble.
Le même câble rapportait que le ministre de la défense d’alors, Gabriel Silva, avait annulé un achat prévu par l’armée colombienne d’avions sans pilotes Hermes-450 de fabrication israélienne, en partie à cause de l’expérience « mitigée » du pays avec Global CST.
Silva est maintenant ambassadeur de Colombie aux Etats-Unis. Ses services n’ont pas répondu à plusieurs demandes écrites et à nos messages téléphoniques pour qu’il s’exprime à ce sujet.

L’aigreur de la Colombie à l’égard de la firme israélienne résultait en partie des règles US qui interdisaient le partage de renseignements, mais aussi parce qu’en février 2008,  la police colombienne avait informé les autorités « qu’un interprète de Global CST, un ressortissant Israélien né en Argentine, Shai Killman, avait fait des copies de documents confidentiels du ministère colombien de la défense qu’il a tenté en vain de vendre aux Forces Armées révolutionnaires de Colombie (FARC) par l’intermédiaire de contacts en Argentine et en Equateur, » expliquait le câble.
Les documents dérobés auraient contenu des informations sur les criminels importants que ciblait la police colombienne, disait le câble.
« Ziv a nié cette tentative et a renvoyé Killman en Israël, » ajoutait-il.
Début avril, le journal israélien Haaretz avait contacté Killman et avait rapporté qu’il avait dit avoir été « calomnié et qu’aucun incident de ce genre n’avait jamais eu lieu. »
Le câble continuait en disant que les propositions de Ziv pour la Colombie « semblaient plus conçues pour améliorer les ventes de matériels et de services israéliens que pour répondre aux besoins du pays. » Il ajoutait que la Colombie avait réalisé que « leurs offres n’étaient pas aussi bonnes qu’ils l’annonçaient. »

Ce n’est pas seulement en Amérique latine que Ziv et sa compagnie  ont promis de régler rapidement des problèmes de sécurité aigus. La compagnie, basée dans une ville à l’est de Tel Aviv ; serait présente aussi au Togo, en Guinée, au Gabon, au Nigeria et en Europe de l’Est. L’année dernière, le gouvernement israélien a infligé une amende à Global CST pour avoir discuté vente d’armes et formation militaire avec la junte militaire de Guinée.

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