Ce ne sont effectivement pas les bulletins de vote des citoyens de confession juive que cherchent à récupérer les candidats à la présidentielle ou à l’investiture présidentielle aux Etats Unis quand ils font pétition de soumission au lobby sioniste (abusivement qualifié de lobby juif).
Comme rien ne semble vraiment différencier les candidats sous l’aspect de leur soutien au sionisme (chacun assurant être plus pro sioniste que tous les autres), les citoyens de confession juive qui s’intéressent vraiment au sort de l’Etat sioniste ont donc tout loisir de se prononcer par rapport à des préoccupations plus nationales comme l’emploi, le niveau de vie ou la sécurité sociale. Et comme les autres électeurs «juifs», ils tendent à pencher le plus souvent en faveur des Démocrates. Une inflexion vers le parti Républicain se fait peut-être sentir depuis quelques années, mais elle ne caractérise en rien cet électorat.
Par ailleurs, le poids de l’électorat juif est très faible à l’échelle nationale. Certes de fortes communautés juives existent dans certains Etats comme celui de New York ou la Floride mais ce fait ne justifie pas d’accorder une importance particulière à cette fraction de l’électorat.
Ce que les politiciens courtisent en fait, c’est l’argent des milliardaires Juifs (du moins de ceux qui sont sionistes, les autres se positionnant de manière très classique en fonction de leur appartenance de classe) et aussi l’accès aux media et/ou la neutralisation de la capacité de nuisance de media ou de réseaux d’influence de l’opinion où ces milliardaires sont très présents.
La mauvaise presse dont vient de faire l’objet Mitt Romney dans un journal détenu par le magnat de la presse et de la communication Rupert Murdoch illustre à merveille mon propos.
C’est chaud en effet pour Mitt Romney selon le New York Post qui vient de sortir une affaire de 2003 quand Mitt Romney, en sa qualité de gouverneur du Massachussetts avait refusé de renouveler allouer une subvention de 600 000$ permettant aux personnes âgées juives de pouvoir avoir de la nourriture casher dans leurs maisons de retraite.
En des temps de disette économique et d’augmentation des dépenses de sécurité sociale, Mitt Romney avait estimé que cette subvention ne correspondait pas à une nécessité.
Le porte parole de la campagne de Mitt Romney a donc été obligé répondre à ce qui ressemble à une accusation à peine voilée d’antisémitisme :
Le porte parole de Romney a défendu son opposition, affirmant que l’Etat était en crise et que le veto à la subvention de la nourriture casher était nécessaire pour faire face aux taux de remboursement plus élevés de Medicaid.
Et si on en croit Dov Hikind, un élu de l’assemblée de l’Etat de New York, le sort de Romney a été scellé par cette affaire :
«Eh bien, ‘qu’ils mangent du porc ou qu’ils mangent quelque chose d’autre’ – quand on mange casher, on ne mange rien d’autre. C’est aussi simple que ça. Pourquoi Romney ne l’a pas compris à ce moment précis est décevant et assez choquant pour moi.»« les gens qui sont casher [sic] – ce n’est pas un choix pour eux, » fulmine Hikind (Démocrate – Brooklyn) qui dit que cette affaire nuira à Romney dans sa compétition au coude à coude avec Gingrich en Floride.«Tout le monde comprend ce qu’est le casher. Il y a d’importantes communautés de Juifs qui mangent seulement casher et il y a une forte communauté de citoyens âgés, de seniors, » explique Hikind. «Les gens vont vouloir savoir pourquoi.»
Romney a déjà répondu au «pourquoi» (faire des économies en temps de vaches maigres pour abonder le chapitre des dépenses de santé), mais sa réponse est bien sûr irrecevable pour Hikind.
Cette subvention a depuis été rétablie par l’assemblée de l’Etat du Massachussetts.
Un veto pour rien donc. Mais Mitt Romney devra quand même avouer qu’il est antisémite. Ce qu’il est d’ailleurs peut-être, comme bon nombre de ceux qui courent après l’argent des milliardaires sionistes
Il est piquant de remarquer que Dov Hikind, que le New York Post nous présente comme un Juif orthodoxe et, ainsi qu’il est précisé, élu du parti Démocrate, est un chaud partisan de Newt Gingrich [un Gingrich Booster]. Or Newt Gingrich est, comme Mitt Romney, un candidat qui cherche à être investi par le Parti Républicain pour se présenter aux élections contre Barack Obama, le président issu du parti Démocrate.
On voit bien que Dov Hikind n'est un homme de conviction que sur le sujet de la nourriture casher.
Je peux quand même proposer un truc à Mitt Romney pour se tirer de ce mauvais pas.
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