Imaginez un journal communautaire musulman aux Etats Unis écrire que l’assassinat du président Obama pourrait résoudre le problème de la Palestine.
En effet, le président Obama étant connu pour son inimitié envers la cause palestinienne serait alors remplacé par son vice-président qui se chargerait d’imposer une politique étrangère qui érigerait au rang de ses principes l’anéantissement des ennemis de la Palestine.
Oui, non seulement il y aurait au minimum un énorme scandale qui ferait le tour du monde, mais on peut raisonnablement supposer que ce journal serait immédiatement fermé et son rédacteur en chef interrogé par la police.
La chose s’est pourtant produite aux Etats Unis mais elle est le fait d’un magazine communautaire juif qui nous dit clairement qu’il préfère Benjamin Netanyahou à Obama et que, si la sécurité de l’entité sioniste est à ce prix, l’élimination physique d’Obama par le Mossad est une option présente « sur la table ».
Pour l’instant, la police et les services secrets se hâtent mais avec lenteur et l’info ne fait pas le buzz vous ne trouverez rien en français sur ce sujet).
Je connais maintenant trois A. Adler. Il y a d’abord Alfred Adler, médecin puis disciple de Freud dont il s’éloigna pour fonder une doctrine psychologique étonnamment moderne. Il y a ensuite Alexandre Adler, politologue tout terrain dans l’intérêt supérieur du sionisme. Et enfin Andrew Adler dont les desseins sont semblables à ceux d’Alexandre tout en étant cependant beaucoup moins rusé.
Par John Cook, Gawker (USA) 20 janvier 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
Andrew Adler, propriétaire et rédacteur en chef de l’Atlanta Jewish Times, une publication hebdomadaire destine à la communauté juive, a consacré son éditorial du 13 janvier 2012 à l’épineux problème des divergences de vues entre Israël et les Etats Unis sur la menace posée par l’Iran. Israël a trois options fondamentales, écrivait-il : Frapper le Hamas et le Hezbollah, Frapper l’Iran, ou «ordonner le meurtre’ de Barack Obama. Le problème sera alors résolu d’une manière ou d’une autre !
Voici comment Adler a exposé la « troisième option » dans sa liste de scénarios auxquels est confronté le président Israélien [premier ministre, NdT] Benjamin Netanyahou (l’édito qui nous a été transmis par un consultant n’est pas en ligne mais une copie est disponible ici) :
Option trois: donner le feu vert à des agents du Mossad bases aux Etats Unis pour éliminer un président considéré comme inamical envers Israël afin que l’actuel vice-président prenne sa place, et impose avec force que la politique des Etats Unis prévoie d’aider l’Etat juif à anéantir ses ennemis.
Oui, vois avez bien lu [option] « trois ». Ordonnez le meurtre du président afin de préserver l’existence d’Israël. Réfléchissez-y. Si j’ai pensé à ce scénario à la Tom Clancy, ne pensez-vous pas que cette éventualité extrême a été discutée dans les cercles les plus restreints d’Israël ?
Une autre manière de mettre [l’option] « trois » en perspective ressemble à ceci : Jusqu’où iriez-vous pour sauver une nation qui compte sept millions d’âmes… qu’elles soient juives, chrétiennes et arabes ?
Vous devez penser, tout comme moi, que toutes les options sont sur la table.
Il est difficile de dire si Adler est seulement un genre d’illuminé. Mais l’Atlanta Jewish Times, qu’il a acheté en 2009, s’avère être un véritable magazine communautaire. Il a été fondé en 1925 et, d’après Wikipedia, indique être diffusé à 3500 exemplaires et employer cinq personnes.
A en juger par son site web, c’est une affaire rentable.
Un Adler nerveux m’a dit au téléphone qu’il ne prônait pas un assassinat d’Obama par des agents du Mossad. « Bien sûr que non, » a-t-il dit.
Mais pensez-vous qu’Israël devrait le considérer comme une option? «Non.»
Mais pensez-vous qu’Israël considère en fait cette option sans ses cercles les plus restreints ? « Non. En réalité, non. J’espérais faire comprendre clairement que c’est inimaginable – plaise à Dieu que ça n’arrive jamais. Je suppose que vous me citez ?»
Oui. "Mon gars."
Quand j’ai demandé à Adler pourquoi, s’il ne prônait pas un assassinat et ne pensait pas réellement qu’Israël l’envisageait, il a écrit un éditorial affirmant qu’il pensait que cette option était « sur la table, » il m’a demandé une minute pour rassembler ses idées et me rappeler ensuite. Ce qu’il a fait quelques minutes après pour dire, « je l’ai écrit pour voir quel genre de réaction j’allais avoir de la part des lecteurs.»
Et quelle a été la réaction? «Nous avons eu beaucoup d’appels et de courriels.»
Aucune réaction de la part des services secrets cependant. Pour l’instant.
Dernière info: Adler a déclaré à la Jewish Telegraphic Agency qu’il “regrette” l’éditorial et prévoit de publier des excuses. Oh, et les services secrets disent qu’ils vont faire « tout le travail d’enquête nécessaire sur cette affaire, » selon ABC News.
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