La Turquie est membre de l’OTAN et est, à ce titre, solidaire des mesures de sanctions décidées par les Etats membres de cette alliance à l’encontre de l’Iran. Le dispositif militaire de l’OTAN positionné en Turquie jouerait forcément un rôle dans une éventuelle agression contre l’Iran.
L’Iran de son côté est un allié de la Syrie, pays dans lequel le gouvernement d’Ankara encourage une opposition armée hâtivement qualifiée de démocratique.
Iran et Turquie devraient donc normalement être dans une paix froide et se tourner ostensiblement le dos.
Nonobstant les postures erratiques du gouvernement turc, et en dépit du régime de sanctions imposées à l’Iran (dans un cadre qui relève de la belligérance et non d’une quelconque légalité internationale), les échanges commerciaux entre la Turquie et l’Iran vont de records en records et devraient rapidement atteindre une valeur de 35 milliards de dollars.
Autant dire que toute agression contre l’Iran serait également un coup très dur asséné à la Turquie, se traduisant par une augmentation du coût de la vie et du chômage. Tout ça pour complaire aux Etats Unis qui veulent eux-mêmes complaire à la voyoucratie sioniste.
Un ministre Turc annonce même l’objectif de signature d’un accord de libre échange avec l’Iran !
Alors que se passe-t-il exactement dans les allées du pouvoir à Ankara ?
On a carrément l’impression que le gouvernement turc fonctionne comme une entreprise dans laquelle chaque service (ici chaque ministère) se voit assignés des objectifs de résultats sans que quiconque ait cependant veillé à ce que ces performances des différents services se traduisent dans un bilan positif pour l’ensemble.
Par exemple, ce que le ministre Cevdet Yıldız semble s’efforcer de construire avec enthousiasme avec l’Iran, son collègue des affaires étrangères Ahmet Davutoğlu pourrait bien le faire échouer par son désir de se montrer performant aux yeux des Etats Unis.
ANKARA - Anatolia News Agency 28 juin 2012 traduit de l’anglais par DjazaïriLe commerce bilatéral entre la Turquie et l’Iran atteindra 35 milliards de dollars avant l’échéance 2015, a déclaré hier le vice président Iranien Ali Saidlo avant de rencontrer le ministre du développement Cevdet Yıldız à Ankara.Le volume des échanges bilatéraux, qui a atteint 16 milliards de dollars l’an dernier, dépassera 23 milliards dans les premiers mois de cette année, a déclaré Saidlo. Compte tenu de la tendance à l’accroissement de nos échanges, l’objectif de 35 milliards de dollars sera atteint très rapidement, a déclaré Yildiz. La population totale des deux pays est de 150 millions d’habitants et leur poids économique global est 1,3 billion de dollars, soit 2 billions en termes de parité de pouvoir d’achat, a-t-il dit, ajoutant que le volume des échanges bilatéraux devrait être augmenté encore plus. Pendant la réunion, les délégations discuteront des défis à relever au niveau bancaire, financier, énergétique, des accès douaniers et du transport, a-t-il dit. « Parmi les sujets d’importance dont nous discuterons avec la délégation iranienne, il y aura la finalisation de l’accord commercial préférentiel entre les deux pays. Après cela, notre objectif est un [accord de] libre échange, » a déclaré Yildiz.
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