mardi 7 avril 2015

Yasmina Haifi tient tête au lobby sioniste aux Pays Bas, et gagne.

Yasmina Haifi est une spécialiste de cybersécurité qui exerce aux Pays Bas pour le compte du ministère de la justice. Elle exerce toujours dans ce ministère même si elle a été relevée de ses fonctions dans la cellule antiterroriste qui en dépend.
Yasmina Haifi

Elle aurait pu être licenciée comme le souhaitait un certain nombre de politiques pour avoir écrit sur Twitter qu'elle considérait que l'Etat Islamique en Irak et au Levant (EIIL ou Daesh) faisait partie d'un plan sioniste pour nuire à l'Islam.
On dira que le raccourci est un peu rapide, mais dans le fond elle a raison notre informaticienne dont la mission antiterroriste lui a certainement permis de se faire son opinion.
Son employeur ministériel tout comme une commission des droits des fonctionnaires ont conclu qu'elle n'avait fait qu'exercer son droit à la liberté d'expression.
Elle a bien sûr été accusée d'antisémitisme et elle reconnaît elle-même ne pas avoir réalisé à quel pont la confusion était entretenue aux Pays Bas entre sionisme et judaïsme, elle qui précisément militait contre l'antisémitisme au sein du parti travailliste néerlandais dont elle était une adhérente.
Et dont elle a démissionné pour une raison non expliquée dans l'article.

Une spécialiste néerlandaise de cybersécurité qui avait déclaré que l'EIIL faisait partie d'un plan sioniste conserve son emploi

Jewish Telegraphic Agency 2 avril 2015 traduit de l'anglais par Djazaïri
(JTA) Un fonctionnaire néerlandaise qui affirmé que l'EIIL faisait "partie d'un plan [conçu] par les sionistes" peut garder son emploi, a décidé le ministre de la Justice du pays.
Le ministre Ard van der Steur a rendu sa décision publique mercredi dans une lettre adressée au Parlement à propos de la conduite de Yasmina Haifi, un ancien chef de projet au Centre national de cybersécurité du ministère.
Dans la lettre, van der Steur écrit que Haifi a reçu une notification "licenciement avec sursis" et sera transférée à un autre poste. Elle ne sera plus employée à l'unité néerlandaise de lutte contre le terrorisme auquel participe son ancien service fonctionne, mais elle travaillera ailleurs au sein du ministère.
Van der Steur a écrit la lettre pour répondre aux questions posées par des parlementaires de droite qui réclamaient des mesures contre Haifi.
En août, Haifi a été suspendue pour avoir écrit sur Twitter, "l'EIIL n'a rien à voir avec l'islam. Cela fait partie d'un plan par les sionistes qui cherchent délibérément à salir le nom de l'Islam." L'EIIL, ou Etat Islamique, est une organisation terroriste sunnite.
Haifi a nié être antisémite et a affirmé que son tweet visait Israël, pas les Juifs.
En Février, une commission présidée par Job Cohen, ancien maire d'Amsterdam et ancien leader du Parti travailliste néerlandais, conclu qu'il n'existait aucun motif valable pour licencier Haifi. Suite à la controverse, Haifi a quitté le Parti travailliste, où elle militait à titre bénévole.
La commission pour les droits des travailleurs de la fonction publique, présidée par Cohen, qui a des origines juives, avait recommandé une réprimande pour Haifi mais conclu qu'elle était protégée d'un licenciement par les lois relatives à la liberté d'expression.
Le vice-premier ministre Lodewijk Asscher a qualifié le tweet de Haifi "de forme classique d'antisémitisme."
Dans une lettre envoyée à des amis et à de la famille en Août, Haifi a nié être antisémite.
«J'ai toujours participé à des actions contre l'antisémitisme", écrit-elle. "Je ne m'étais pas rendue compte de la charge du mot sioniste / sionisme. Aux Pays-Bas (et dans le reste de l'Europe), il est équivalent de 'juif. " J'ai ciblé la politique d'expansion de l'État d'Israël et non le peuple juif ".

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