jeudi 12 octobre 2006

Import-export de conflit du Proche-orient, où de la puissance du lobby sioniste

En France, il est arrivé qu'on reproche à certains d'importer dans l'hexagone le conflit du proche-Orient.
"Certains" est un terme vague mais nous savons qu'il n'englobe jamais les partisans du sionisme. Eux n'importent rien puisqu'ils se présentent publiquement comme partisans d'un point de vue équilibré sur le conflit qui oppose le peuple palestinien au colonat sioniste.
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C'est vrai, ceux qui importent en France le conflit proche-oriental ce sont les membres de cette coalition hétéroclite vert, rouge brun. Les partisans du sionisme se contentent de vouloir exporter en orient ces Français victimes de l'antisémitisme implacable qui sévit au pied des tours HLM. Et comme il faut écrire l'histoire comme il faut, on dira que la France n'a pas voté à l'ONU en faveur de la partition de la Palestine, qu'elle n'a pas fourni d'armes à ce groupe terroriste qu'on appelle "Tsahal," que la France n'a pas bâti la centrale atomique de Dimona et n'a pas conçu les missiles sur lesquels le gouvernement de l'entité sioniste place ses ogives nucléaires. Notons en passant que ces missiles sont sortis des bureaux d'études de l'entreprise Dassault qui n'a jamais conçu ni produit un seul missile pour l'armée française.
Les prosionistes, comme le PS, où les membres de l'UMP tendance OTAN n'importent aucun conflit puisqu'ils l'exportent. Qu'on se le tienne pour dit.
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Cette question de l'importation du conflit palestino-sioniste n'est pas propre à la France, contrairement à ce que je pensais, puisqu'on la retrouve dans des termes voisins au Canada. Je vais vous narrer ce qui est arrivé à Michael Ignatieff, juriste spécialisé en matière de droits de l'Homme et droit de la guerre, candidat à l'investiture électorale du Parti libéral du Canada.
Après le bombardement par l'armée sioniste du village libanais de Qana, Ignateff avait déclaré que les décès de civils Libanais «ne l'empêchaient pas de dormir».
Jusque là Ignateff était parfait. Ca n'a pas duré car, le même Ignatieff, dans une émission de Radio-Canada du 8 octobre se ravise et affirme que le bombardement meurtrier de Qana était un crime de guerre.
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Et là, rien ne va plus. Ignateff auparavant en bonne posture pour remporter l'investiture de son parti fait maintenant figure de looser patenté. Eh, oui, il a commis la lourde erreur d'importer au Canada le conflit du Proche-orient! Un peu comme Pascal Boniface, voyez-vous?
Tous se ligue désormais contre lui : Susan Kadis, co-présidente de sa campagne vient de démissionner "à cause de ses remarques controversées sur les bombardements israéliens du Liban l'été dernier". Controversé, c'est le mot juste : toute vérité mauvaise à dire est controversée. Par exemple, les propos anti-juifs d'un Mel Gibson complètement ivres sont comme son film "La passion du Christ" : controversés. Ceux qui appliquent ce qualificatif omettent, bien entendu, de préciser qu'ils sont partie prenante dans la controverse et qu'ils sont précisément dans le camp de l'agresseur et du voleur qu'ils soutiennent par tous les moyens. Je vous laisse lire, à la fin de l'article canadien ce que Mme Kadis entend par position non controversée (qui en dit long sur la mentalité sioniste, cette sauvagerie moderne).
Et ce n'est pas tout parce que Susan Kadis, il a bien fallu que quelqu'un l'aide à réfléchir. Le B'nai Brith du Canada a participé à ce boulot puisque le 10 octobre le vice-président de cette organisation déclarait : "C'est effarant. L'appeler un crime de guerre est complètement, complètement inacceptable," accusant au passage Ignateff de vouloir flatter certains grands électeurs du parti libéral (lesquels? Il ne le dit pas, mais certainement des personnes d'origine arabe ou de confession musulmane.)
Shimon Fogel, directeur exécutif du comité Canada-entité sioniste en rajoute une couche. Selon lui, ce n'est pas le genre d'accusation qu'on peut porter contre l'Etat sioniste et ça, Ignateff "devrait le savoir." (pauvre Ignateff, il ne le savait pas). Fogel poursuit en expliquant que ce n'est pas cette question qui devrait "nous" préoccuper mais plutôt celle de savoir "pour commencer, quelle sorte d'intolérance a provoqué le conflit et dans quelle mesure des tentatives ont lieu pour greffer ce conflit dans la société canadienne."
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Avec tout ça, M. Ignateff est bien dans l'embarras. Ce qui lui reste d'entourage s'emploie à expliquer que même s'il maintient la qualification de crime de guerre il a été "mal compris."
Je dirais moi que c'est lui qui n'a rien compris et que sa course à l'investiture est fichue : importer ou greffer le conflit proche-oriental est impardonnable aux yeux des premiers importateurs qui sont d'une vigilance redoutable face à la concurrence d'autres importateurs qui se limitent à vouloir importer en Occident ce qui manque à sa notion de justice : justice pour tous, même pour les Arabes, égalité devant le droit.

1 commentaire:

  1. "Chers croyants israélites, chers croyants musulmans,

    Au-delà de votre tradition spirituelle millénaire, sous vos nobles barbes et respectables kippas, vous êtes également des citoyens de la République diverse fondée sur le principe de la laïcité toilettée positive.

    C’est pourquoi, en tant que Ministre de l’Intérieur et des Cultes, j’ai tenu ce matin à écourter ma présence à l’office dominical, afin de vous rassembler dans le respect de vos différences et de vos altérités culturelles radicales, autour d’un petit cocktail sans porc, sans alcool et sans viande d’animal à sabot fendu."

    Texte complet sur www.oppressoir.net

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