samedi 1 août 2009

Les sionistes à la conquête des terres émergées

La volonté d’expansion territoriale sioniste a du mal à se fixer une limite. Et aux terres palestiniennes connues, l’entité sioniste a décidé d’ajouter les terres récemment émergées en raison de l’assèchement progressif de la mer Morte.
La quotidien espagnol El Periodico met bien en évidence le nouveau problème politique que vient d’ajouter le gouvernement sioniste à une longue liste de problèmes en suspens.
Et les sionistes apportent ainsi un démenti cinglant aux propos lénifiants de l’hypocrite
Jean-François Copé, le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale.
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1. Ce projet contredit le compromis accepté par Netanyahu de ne pas faire de confiscations supplémentaires
2. Les terres que la baisse du niveau des eaux a mis à l’air libre deviennent une nouvelle pomme de discorde.
Par Ricardo Mir DE Francia à Kalia, El Periodico (Esp) 27 juillet 2009 traduit de l’espagnol par Djazaïri
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Sur la plage de Kibboutz Kalia, une colonie située au nord de la mer Morte, un ancien embarcadère rouille suspendu en l’air devant les regards des touristes qui flottent bien plus bas dans ses eaux ou qui prennent des bains de boue en se conformant à un des rituels indissociables d’un des lacs les plus salés de la planète. Construit voici neuf ans au niveau de la mer, le quai languit aujourd’hui à dix mètres au-dessus, révélant la rapidité de son assèchement. Son niveau baisse au rythme d’un mètre par an. A la moitié du siècle, selon les écologistes, elle pourrait avoir pratiquement disparu.
Les sols laissés à découvert par la mer depuis le début de l’accélération de son rétrécissement au milieu du siècle dernier sont devenus la dernière pomme de discorde entre israéliens et palestiniens.
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Fin juin, le gouvernement israélien a diffusé plusieurs annonces dans la presse palestinienne pour faire connaître son intention de déclarer comme terres étatiques ce nouveau littoral ainsi que certaines de ses terres adjacentes en Cisjordanie occupée. Ce qui n’est pas une mince affaire. Il s’agit de 139 Km2, plus de 2 % de la Cisjordanie, un territoire dont Israël a déjà arraché 11 % de la superficie avec le tracé du mur de séparation.
Les annonces dans la presse donnent aux palestiniens un délai de 40 jours pour faire valoir des droits éventuels, mais les spécialistes s’accordent à dire qu’il leur sera difficile de le faire parce qu’une bonne partie des sols se trouvait historiquement immergés. « Il s’agut d’une confiscation pure et simple. Si les palestiniens essayent un jour d’exploiter ce rivage pour le tourisme ou l’industrie, Israël dira que la terre lui appartient, » assure Hagit Ofra, porte parole de l’organisation israélienne la Paix Maintenant
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CONTRADICTION/ Ces plans contredisent les promesses du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, pressé d’arrêter la colonisation par les Etats Unis. Dans son récent discours à l’université de Bar Ilan, il a déclaré qu’il n’y aurait pas de nouvelles confiscations de terrains. Mais le gâteau est tentant. Tant par son importance stratégique, faisant office de frontière avec la Jordanie, que par son énorme potentiel touristique et économique. Sur le littoral cisjordanien, se trouvent diverses plages exploitées par le secteur privé, des usines de production de cosmétiques, des lieux saints comme celui du baptême de Jésus ou des gisements archéologiques comme celui de Qumran où ont été trouvés les manuscrits de la mer Morte.
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ZONE MILITAIRE/ Depuis le début de l’occupation militaire en 1967, Israël est l’unique exploitant du littoral palestinien de la mer (qui en représente le quart). Elle l’a d’abord déclaré zone militaire fermée. Puis elle a installé des colonies et des bases militaires et, avec le temps, a déclarées terres étatiques certaines propriétés riveraines liées historiquement aux districts de Bethléem et Jéricho. Jusqu’à ces derniers mois, et pendant près de huit années, les palestiniens n’avaient même pas le droit de piquer une tête dans la mer pour «raisons de sécurité.»
Pour l’heure, l’expansion économique des littoraux israélo-palestiniens est gelée. «Nous avons de nombreux projets et d’offres d’investisseurs privé mais il faut d’abord stopper l’assèchement. Construire des hôtels au milieu du désert n’a pas de sens,» assure Itai Ram, gérant de la plage du kibboutz Kalia. Les causes de l’agonie de la mer Morte sont connues. Les principales sont la surexploitation des eaux fu fleuve Jourdain pour l’irrigation et l’alimentation en eau, la diminution des pluies et le processus accéléré d’évaporation provoqué par les activités minières jordaniennes et israéliennes pratiquées à ses abords.
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TRANSVASEMENT/ La solution explorés pour la ressusciter passe par la construction d’un canal pour transvaser de l’eau depuis la mer Rouge. La Banque Mondiale a étudié pendant des années la viabilité du projet. Jordaniens, israéliens et palestiniens le soutiennent, mais les écologistes sont très dubitatifs. « Transvaser de l’eau salée fait courir le risque d’une cristallisation de la surface par excès de sel, » assure Iyad Abureideneh de Friends of the Earth (une ONG de protection du milieu naturel).
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Si le projet aboutit, il ouvrira une manne économique. On parle de construire plus d’hôtels, des parcs aquatiques et des iles de loisirs. Les rivages de la mer Morte seraient revalorisés et leur développement profiterait à ceux qui les contrôlent.

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