samedi 6 mars 2010

La Californie peut bien couler... ce n'est pas le problème du lobby sioniste

Certains prétendent que le lobby sioniste n'existe pas. Pas plus aujourd'hui qu'hier, pas plus en un lieu qu'en un autre. Pourtant ce lobby qui n'existe pas ou, qui n'est pas si puissant qu'on veut bien le croire, est d'une efficacité indéniable.
L'article que je vous propose en donne un bon exemple. Si le lobby sioniste n'est jamais cité, l'article nous montre les effets de ce lobby qui parvient à orienter un débat politique (ou politicien comme on voudra) vers les thèmes qui lui tiennent à coeur, c'est-à-dire l'entité sioniste elle-même et l'Iran.
Au détriment d'autres thèmes d'intérêt général et qui présentent peut-être un caractère plus urgent pour les électeurs ainsi que le signifie explicitement le titre de l'article.
Eh oui, la Californie peut couler, de nombreux habitants de cet Etat se retrouver sans logement ou crever faute de soins médicaux accessibles, ceci n'entre pas dans les préoccupations des sionistes qui n'hésiteront pas à saigner la bête jusqu'à ce qu'elle meure. Si elle est consentante, c'est encore mieux. Et c'est un des miracles du système électoral américain, démocratique sur le papier, de permettre à une minorité (et pour être plus précis une minorité dans la minorité) de contrôler le vote des électeurs. Le mieux étant bien entendu de ne laisser aux électeurs que le choix entre des candidats de camps "opposés" mais tous adoubés au préalable par le lobby dont la pression est encore plus efficace dans le processus de sélection des candidats par les partis.
Il est question d'un certain Sami Al-Arian présenté comme un extrémiste dans cet article. Vous trouverez facilement des informations sur cette personne qui est avant tout une victime des néoconservateurs (qu'Al-Arian avait soutenus en la personne de George Bush fils!): Al-Arian avait été acquitté de 8 des 17  accusations portées contre lui tandis que le jury s'était déclaré incapable de se prononcer sur les autres. Ce qui aurait dû avoir pour effet sa libération immédiate mais l'histoire nous dit que ce ne fut pas le cas.


La Californie est en train de couler mais la campagne sénatoriale des Républicains porte sur Israël
par Rob Hotakainen | McClatchy Newspapers (USA) 4 mars 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri


Washington - La Californie est ruinée, sont taux de chômage de 12,1 % est un des plus élevés du pays, les prix de l'immobilier ont plongé, les saisies immobilières ont grimpé en flèche et une sècheresse menace l'approvisionnement en eu déjà en baisse de l'Etat. De nombreux autres sujets s'offrent au débat pour les candidats à l'élection sénatoriale comme une économie mal en point ou l'immense effort pour réformer le système national de santé.

Au lieu de quoi, la primaire républicaine pour le Sénat s'est enflammée au sujet d'Israël

Alors que le candidat Républicain et ancien membre du Congrès Tom Campbell mène dans les sondages, ses concurrents pour l'investiture républicaine - l'entrepreneure Carly Fiorina et le membre de l'assemblée de Californie Chuck DeVore - lancent des piques incessantes à celui qui est en tête, affirmant que son action a toujours été anti-Israël.

En conséquence, Campbell sera sur la défensive vendredi quand les candidats Républicains au Sénat se rencontreront pour leur premier débat.

Lundi, Fiorina, ancienne directrice générale chez Hewlett-Packard, a demandé à Campbell d'expliquer pourquoi il avait voté contre une aide à Israël quand il était au Congrès, pourquoi il s'était opposé à la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d'Israël et pourquoi il avait accepté des contributions d'organisations qui ont été reliées à des extrémistes islamiques.

Dans le camp de Campbell, on a répondu que le bilan de l'ancien membre du Congrès était pro-Israël et qu'il attendrait le débat, qui se tiendra dans une station radio de Sacramento, pour répondre à ces accusations spécifiques de Fiona. Campbell s'est efforcé de faire en sorte que le débat de vendredi soit une manière d'étaler au grand jour les accusations qu'on lui porte.

Cependant, Fiorina fera elle aussi face à des questions difficiles. DeVore envisage de l'interroger sur ses années à la tête d'Hewlett-Packard quand, accuse-t-il, la compagnie gagnait des millions en vendant des imprimantes et d'autres produits à l'Iran par l'intermédiaire d'un distributeur au Moyen Orient.

"C'est la bombe à retardement prête à exploser pendant la campagne de Fiorina," explique Josh Trevino, porte parole de DeVore.

Julie Soderlund, une porte parole de Fiorina, a qualifié ces accusations "d'attaques infondées."

"Ces allégations motivées politiquement sont fausse, basées uniquement sur des spéculations des média et ne sont étayées par aucun faits vérifiés," dit-elle. "Pendant la gestion d'HP par Carla, l'entreprise s'est conformée à la loi et n'a pas enfreint les sanctions US relatives au commerce avec l'Iran."

DeVore, qui est dernier dans les sondages, est très désireux d'orienter le débat sur Israël et l'Iran pour que Campbell et Fiorina consacrent du temps à défendre leurs bilans.

"C'est une excellente occasion de se confronter avec ces personnes et d'expliquer pourquoi il est le seul conservateur cohérent qui n'a rien d'étrange à expliquer sur son passé," explique Trevino. "Je pense que le contraste sera très net."

Tout compte fait, la compétition risque d'être très disputée et elle sera tranchée dans un scrutin primaire le 8 juin. Le vainqueur tentera en novembre de détrôner la sénatrice Démocrate Barbara Boxer.

Anticipant le débat, la rhétorique s'est beaucoup échauffée: la semaine dernière, un des plus importants soutiens de Campbell a déclaré que le directeur de campagne de Fiorina avait qualifié Campbell d'antisémite, une accusation très vite démentie.

James Fisfis, porte parole de Campbell, considère que les attaques contre Campbell "sont d'une bassesse inattendue, allant du bizarre au grotesque maintenant."

Campbell, qui a été élu cinq fois à la Chambre des représentants après s'être mis en congé de l'université de Stanford où il enseignait le droit, veut que le débat de vendredi se concentre sur la sécurité nationale et la politique étrangère.

En réponse à la controverse sur Israël, Campbell a dit avoir coté contre une augmentation de 30 milliards de dollars de l'aide à Israël parce que cet argent aurait été pris sur une enveloppe d'aide pour l'Afrique. Il a observé que la mesure pour Jérusalem en 1990 avait été introduite par un démocrate comme moyen d'embarrasser l'administration de George H.W. Bush.

Concernant ses liens allégués avec des extrémistes, campbell affirme avoir fait une erreur en s'associant avec Sami Al-Arian, un sympathisant de mouvements islamiques radicaux. Campbell avait écrit une lettre de recommandation en faveur d'Al-Arian, mais il affirme que même George W. Bush avait posé pour une photo avec Al-Arian au printemps 2000, alors que Bush était en campagne présidentielle.

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