Chers amis sionistes, vous avez peut-être là une occasion unique de manifester votre solidarité. Car enfin, cette petite fille de Nahum Sokolow, un dirigeant sioniste qui a fait sa "montée" dans l'entité sioniste vient d'être sommée un peu brutalement de redescendre sur terre. En effet, alors qu'elle voulait épouser en justes noces un de ses coreligionnaires, voilà-t-y pas que le rabbinat lui conteste son appartenance au peuple élu.
Et pourquoi? Parce qu'elle ne fait pas shabbat? Parce qu'elle ne respecte pas la casherout?
Point du tout. C'est seulement qu'elle est incapable de prouver qu'elle est de sang juif depuis quatre générations en ligne maternelle. Il lui manque des papiers! Tout comme au sujet de Sa Majesté que j'évoquais dans un post précédent.
Comme elle dit, elle est pourtant assez juive pour subir la haine du monde entier ou presque. Pauvre petite malheureuse qui croyait avoir enfin trouvé la tranquillité d'esprit dans l'Etat réservé au peuple élu! Il va falloir qu'elle aille se marier à Chypre, chez les Goyim qu'elle a pourtant fuis!
J'ai peut-être un petit truc pour vous aider à l'aider. Ce truc, c'est iGENEA qui propose des analyses ADN pour savoir si on est juif. Dommage, mais le rabais pour le test « starter combiné » s'arrête le 31 juillet. Dommage, moi qui pensais m'offrir aussi ce petit cadeau. Après tout, j'appartiens peut-être, à l'insu de mon plein gré, au peuple élu.
Après s'être entendue dire qu'elle devait prouver le caractère juif de son ascendance maternelle sur quatre générations, Hillary Rubin s'interroge sur sa décision de s'installer en Israël
par Raphael Ahren, Haaretz (Sionistan) 30 juillet 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Hillary Rubin pensait vivre le rêve de ses ancêtres quand elle prit la décision de s'installer en Israël en 2006. Elle dit maintenant qu'elle est obligée de quitter le pays pour réaliser son propre rêve - se marier.
"Le sionisme fait partie de ma famille," déclare cette native de Detroit qui ajoute que l'oncle de son grand-père était le dirigeant sioniste Nahum Sokolow.
Mais après avoir déposé une demande pour se marier et s'être entendue dire qu'elle devait prouver le caractère juif de son lignage maternel sur quatre générations, elle se demande si elle a pris la bonne décision d'immigrer dans un Etat juif qui doute de sa judéité.
"Je suis furieuse contre ce pays en ce moment," a déclaré cette semaine l'étudiante en relations internationales âgée de 29 ans à Anglo File. "Je suis l'arrière petite nièce d'un éminent sioniste et je continue à soutenir ce pays, mais ça m'a vraiment frustrée et j'arrive complètement à comprendre pourquoi beaucoup de mes amis Anglos [juifs originaires de pays anglophones] quittent ce pays."
Rubin, qui a été élevée dans une famille juive conservatrice, a présenté des lettres de quatre rabbins conservateurs et d'un rabbin hassidique qui attestent qu'elle est juive. Mais le rabbinat de Herzliya affirme que les lettres ne suffisent pas et lui ont demandé de présenter des ketubot, ou contrats de mariage religieux, ainsi que des actes de naissance ou de décès de sa mère, sa grand-mère, son arrière grand-mère et son arrière arrière grand-mère.
"On m'a fait bien comprendre que sans ketubot et sans actes de naissance depuis quatre générations, il faudra que j'aille au Beit Din [tribunal rabbinique]," a déclaré cette semaine Rubin à Anglo File. "Je lui ai dit et redit [au rabbinat] que mes grands parents étaient des survivants de l'holocauste [c'est pourquoi leurs ketubot ont disparu] et il [le rabbinat] m'a dit que ce n'était pas son problème."
Le rabbinat de Herzliya a répondu qu'il observait strictement les critères "de Moïse et d'Israël" pour déterminer la religion de quelqu'un.
Le mariage civil n'existe pas en Israël, ce qui contraint les couples à passer soit par un rabbinat local, soit à se marier à l'étranger. Le grand rabbinat a récemment adopté des règles nouvelles qui envoient directement les candidats au mariage dont les parents ne se sont pas mariés en Israël vers un tribunal rabbinique local pour déterminer s'ils sont réellement juifs.
Les nouvelles procédures ne précisent pas quels documents sont requis pour déterminer de façon concluante la judéité d'une personne. Il est probable que les attestations de Rubin ne se sont pas avérées suffisantes pour ces procédures, selon un rabbin qui connaît le fonctionnement du système.
Rubin craint qu'un tribunal rabbinique puisse la déclarer non juive et elle a donc décidé de se marier sans la bénédiction du rabbinat. Au lieu de quoi, Rubin et Craig Glaser, son fiancé originaire de Johannesburg, se marieront dans deux semaines au cours d'une cérémonie conservatrice dans un moshav e la région de Sharon. Dans la mesure où les mariages du judaïsme conservateur ne sont pas reconnus par l'Etat, ils prévoient d'aller un où deux jours à Chypre pour se marier civilement.- une option à laquelle recourent de nombreux couples Israéliens, incapables de satisfaire, ou ne le voulant pas, aux exigences du rabbinat.
En fait, le tribunal rabbinique ne déclare pas une personne non juive sans avoir la preuve de son appartenance à une autre religion, mais Rubin courrait quand même le risque de se retrouver dans la situation de ne pas être officiellement juive selon les critères de l'Etat si elle devait se tourner vers eux.
"A ce stade, je n'ai plus du tout envie de jouer selon leurs règles. Je veux combattre ce qu'ils font," déclare Rubin qui observe le Sabbat et la cacherout.
Quand Anglo File a appelé le service des mariages au rabbinat cette semaine, un homme qui affirmait en être le directeur mais a refusé de donner son nom, a dit se souvenir du cas. Il a expliqué que le couple a été adressé au tribunal rabbinique de Tel Aviv pour vérification de leur judéité et qu'en l'attente, il ne pouvait pas leur permettre de se marier. Quand il a appris qu'ils avaient décidé de se marier à Chypre pour éviter le tribunal rabbinique, il a dit nonchalamment: "Tant mieux pour eux. Nous marions seulement les gens conformément à la loi de Moïse et d'Israël."
Rubin et son fiancé - dont les papiers ont été acceptés par le rabbinat comme preuve valable de sa judéité - n'ont même pas essayé de convaincre le tribunal rabbinique qu'elle est juive. "Je ne peux pas leur fournir les documents qu'ils demandent. Je suis la petite fille de quatre survivants de l'holocauste, Les documents que les grands parents ont pu avoir venant de leurs familles, nous ne les avons plus... Qui possède un acte de décès de quelqu'un qui a été tué dans une chambre à gaz? Ces choses sont frustrantes parce que mes grands parents ont été persécutés parce qu'ils étaient juifs, et ici on me dit que je ne suis pas exactement juive."
Elle est également inquiète du risque de ne pas être déclarée juive parce que ses parents sont divorcés et qu'elle ne peut plus produire leur ketuba. Les faits que le divorce de ses parents a été prononcé par un rabbin conservateur et que sa mère s'est depuis remariée avec un catholique amèneront encore plus les rabbins à lui refuser leur approbation officielle, dit-elle.
Le jeune couple pense que les conséquences de passer par le tribunal rabbinique seront "bien pires" que s'il n'y va pas du tout.
"C'est comme si un jour, vous vous réveillez et vous n'êtes plus juive dans l'Etat juif mais qu'hors d'Israël vous restez suffisamment juive pour être détestée par la plupart des gens," explique Rubin.
"C'est une sensation bizarre. Il est déjà assez difficile de saisir l'idée que votre judaïsme puisse n'être pas valable mais s'entendre ensuite dire que vous n'êtes pas réellement juive selon l'Etat juif - c'est de l'ostracisme.
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