mercredi 13 octobre 2010

Tu tweetes ou tu tweetes pas?

La contestation du scrutin qui avait conduit à la réélection du président Iranien Mahmoud Ahmadinejad promettait d'être une révolution colorée de plus mais, surtout, la une des premières révolutions par le tweet, une tweet révolution!
Peu importait d'ailleurs si le taux d'équipement informatique personnelle en Iran est sans doute sensiblement inférieur à celui qu'on peut observer dans des pays comme la France, les Etats Unis ou la Belgique.

Concernant l'Iran, personne, sauf peut-être L'Express, ne s'était d'ailleurs posé la question de savoir qui utilise vraiment Tweeter. L'intérêt de cette question déborde d'ailleurs le cas de l'Iran.
La société Sysomos a non seulement posé cette question mais tenté d'y répondre. Et les conclusions de son enquête sont édifiantes:

Qui s’intéresse vraiment à Twitter ?

Phénomène de société encensé par la presse, Twitter s’est imposé en quelques mois comme le gadget communicatif incontournable. Pourtant, il semble que l’intérêt des foules pour les «informations » qui peuvent y circuler ne soit pas à la hauteur de la réputation du site de microblogging. Ainsi, la société Sysomos vient d’achever une étude portant sur plus d’1.2 milliards de tweets afin de décrypter la manière dont les utilisateurs consomment Twitter. Et les résultats sont pour le moins surprenants.

Sur l’ensemble des tweets examinés, 71 % n’entraînent aucune réaction, qu’il s’agisse d’une simple réponse ou d’une reprise ailleurs (un « retweet »). Concernant les 29 % de messages qui entraînent une réaction, 23 % sont des réponses directes et seulement 6 % des retweets. Pour aller encore plus loin, l’étude précise que 92.4 % de ces retweets s’effectuent dans l’heure qui suit la parution du message original, contre uniquement 1.63 % pour l’heure suivante. Si l’on s’attarde sur les 23 % de réponses directes, 96.9 % d’entre elles sont publiées durant la première heure. Enfin, pour ce qui est des tweets qui ont généré une réponse, 85 % n’en ont obtenu qu’une seule !

Evidemment, cette étude ne vise pas à démontrer l’inutilité de Twitter qui reste un vecteur d’information très apprécié et utilisé par les internautes. Cependant, il apparaît évident que Twitter délivre une information instantanée qui, au-delà de la première heure de publication, est déjà obsolète. Parce que le monde peut changer en 24 secondes…



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