Les communautés musulmanes en Occident ont toujours intéressé les services de renseignement des pays où elles se trouvent, que ces services s'appellent Renseignements Généraux (avant leur fusion avec la DST) en France ou le CSIS au Canada.
L'article que je vous propose porte précisément sur l'espionnage dont fait l'objet la communauté musulmane de Toronto, la métropole économique du Canada. Comme le signale le responsable de la Canadian Arab Federation, ces activités d'espionnage se sont récemment intensifiées. En réalité, ces pratiques qui existent depuis longtemps, notamment en France, n'ont fait que se développer depuis les attentats du 11 septembre 2001 et la hantise du terrorisme "islamique".
Les méthodes utilisées sont tout ce qu'il y a de classique et passent par la rémunération de personnes qui fréquentent telle ou telle mosquée et à qui on demande de restituer la teneur des propos (éventuellement menaçants) qui ont circulé dans la mosquée, sermon de l'imam compris. Le vivier d'informateurs est classiquement constitué par la frange de la population qui est au chômage ou encore en situation de séjour irrégulier; en France come au Canada, c'est exactement la même chose.
La pérennité du job tenant en partie à l'apport d'informations sulfureuses, il va de soi que les informateurs ont tendance à livrer des informations dignes de rémunération si ce n'est d'intérêt.
Tout Etat a bien entendu le droit de se prémunir contre des menaces venant de l'extérieur comme de l'intérieur, ce qui implique la collecte de renseignements. On peut juste se poser la question des méthodes, car nous sommes là devant une pratique d'espionnage extensive qui considère à priori tels ou tels lieux de culte comme des endroit où seraient susceptibles de s'ourdir des complots. Ainsi, à Toronto, ce n'est pas une mosquée en particulier qui fait l'objet de l'attention des services secrets mais presque toutes. De même, le recours à des informateurs recrutés surtout dans la partie la plus fragilisée de la population cible n'est certainement pas de nature à favoriser un recueil d'informations pertinentes et fiables.
L'ampleur de la menace potentielle attribuée aux communautés s'est accrue, mais la méthodologie d'approche n'a cependant guère évolué, elle s'est simplement généralisée. Appliquée à une autre confession religieuse, elle provoquerait un énorme scandale. Aucun risque de ce genre avec l'Islam.
Les services secrets accusé d'espionner les mosquées de l'agglomération de Toronto
par TOM GODFREY, Toronto Sun (Canada) 21 novembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Dans l'agglomération de Toronto, des dizaines d'informateurs sont payés par les services secrets canadiens pour espionner les mosquées du Grand Toronto, affirme un responsable communautaire arabe bien connu.
Khaled Mouammar, qui préside au niveau national la Canadian Arab Federation, dit avoir reçu au moins une douzaine de plaintes au sujet des espions du Canadian Security Intelligence Service (CSIS) qui ciblent des fidèles et offrent de l'argent en échange d'informations.
Il accuse les agents d'agiter des liasses de billets devant des fidèles qui sont rémunérés pour transmettre des "informations sensibles" obtenues dans des mosquées.
"Il y a des informateurs du CSIS dans toutes les principales mosquées de la région de Toronto," affirme Mouammar. "Il y a des gens dans notre communauté qui sont au chômage et ont besoin de cet argent."
Il affirme que ces informateurs sont payés en argent liquide en fonction du caractère sensible des informations qu'ils apportent à leurs agents traitants, qui sont originaires du Moyen orient et pratiquent l'arabe couramment.
"Les informations qu'ils fournissent conduisent à de nombreuses enquêtes dépourvues de fondement," explique Mouammar. "Des familles ont été ruinées par leurs allégations."
Il affirme que les agents ciblent les érudits Musulmans qui fréquentent les mosquées, les chômeurs ou de jeunes hommes en situation irrégulière.
"On leur donne de l'argent et on les force à ramener des informations," affirme Mouammar. "Ces personnes sont interrogées par les agents deux jours après qu'on ait dit quelque chose dans une mosquée."
Des membres de la Canadian Arab Federation disent qu'on promet à des hommes, qui sont en séjour irrégulier, que leur situation sera régularisée s'ils acceptent de travailler comme espions.
"Cette activité existe depuis un certain temps," affirme Mouammar. "Cette activité s'est considérablement développée depuis quelques mois."
Il considère que l'espionnage du CSIS contre les Arabes a dépassé les bornes et doit être stoppé.
"Les gens ne peuvent pas parler librement à la mosquée et sont réticents à s'exprimer," déclare Mouammar. "Les gens sont préoccupés et inquiets."
Selon lui, les récriminations vont des agents qui viennent interroger des Musulmanes à domicile en l'absence de leur mari parti travailler aux jeunes gens qui sont pressés par les agents de donner des informations sur leurs amis et collègues de travail.
Taher Mufti, porte parole du CSIS, explique que la mission de son service est de prévenir le gouvernement de menaces potentielles pour la sécurité.
L'article que je vous propose porte précisément sur l'espionnage dont fait l'objet la communauté musulmane de Toronto, la métropole économique du Canada. Comme le signale le responsable de la Canadian Arab Federation, ces activités d'espionnage se sont récemment intensifiées. En réalité, ces pratiques qui existent depuis longtemps, notamment en France, n'ont fait que se développer depuis les attentats du 11 septembre 2001 et la hantise du terrorisme "islamique".
Les méthodes utilisées sont tout ce qu'il y a de classique et passent par la rémunération de personnes qui fréquentent telle ou telle mosquée et à qui on demande de restituer la teneur des propos (éventuellement menaçants) qui ont circulé dans la mosquée, sermon de l'imam compris. Le vivier d'informateurs est classiquement constitué par la frange de la population qui est au chômage ou encore en situation de séjour irrégulier; en France come au Canada, c'est exactement la même chose.
La pérennité du job tenant en partie à l'apport d'informations sulfureuses, il va de soi que les informateurs ont tendance à livrer des informations dignes de rémunération si ce n'est d'intérêt.
Tout Etat a bien entendu le droit de se prémunir contre des menaces venant de l'extérieur comme de l'intérieur, ce qui implique la collecte de renseignements. On peut juste se poser la question des méthodes, car nous sommes là devant une pratique d'espionnage extensive qui considère à priori tels ou tels lieux de culte comme des endroit où seraient susceptibles de s'ourdir des complots. Ainsi, à Toronto, ce n'est pas une mosquée en particulier qui fait l'objet de l'attention des services secrets mais presque toutes. De même, le recours à des informateurs recrutés surtout dans la partie la plus fragilisée de la population cible n'est certainement pas de nature à favoriser un recueil d'informations pertinentes et fiables.
L'ampleur de la menace potentielle attribuée aux communautés s'est accrue, mais la méthodologie d'approche n'a cependant guère évolué, elle s'est simplement généralisée. Appliquée à une autre confession religieuse, elle provoquerait un énorme scandale. Aucun risque de ce genre avec l'Islam.
Les services secrets accusé d'espionner les mosquées de l'agglomération de Toronto
par TOM GODFREY, Toronto Sun (Canada) 21 novembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Dans l'agglomération de Toronto, des dizaines d'informateurs sont payés par les services secrets canadiens pour espionner les mosquées du Grand Toronto, affirme un responsable communautaire arabe bien connu.
Khaled Mouammar, qui préside au niveau national la Canadian Arab Federation, dit avoir reçu au moins une douzaine de plaintes au sujet des espions du Canadian Security Intelligence Service (CSIS) qui ciblent des fidèles et offrent de l'argent en échange d'informations.
Il accuse les agents d'agiter des liasses de billets devant des fidèles qui sont rémunérés pour transmettre des "informations sensibles" obtenues dans des mosquées.
"Il y a des informateurs du CSIS dans toutes les principales mosquées de la région de Toronto," affirme Mouammar. "Il y a des gens dans notre communauté qui sont au chômage et ont besoin de cet argent."
Il affirme que ces informateurs sont payés en argent liquide en fonction du caractère sensible des informations qu'ils apportent à leurs agents traitants, qui sont originaires du Moyen orient et pratiquent l'arabe couramment.
"Les informations qu'ils fournissent conduisent à de nombreuses enquêtes dépourvues de fondement," explique Mouammar. "Des familles ont été ruinées par leurs allégations."
Il affirme que les agents ciblent les érudits Musulmans qui fréquentent les mosquées, les chômeurs ou de jeunes hommes en situation irrégulière.
"On leur donne de l'argent et on les force à ramener des informations," affirme Mouammar. "Ces personnes sont interrogées par les agents deux jours après qu'on ait dit quelque chose dans une mosquée."
Des membres de la Canadian Arab Federation disent qu'on promet à des hommes, qui sont en séjour irrégulier, que leur situation sera régularisée s'ils acceptent de travailler comme espions.
"Cette activité existe depuis un certain temps," affirme Mouammar. "Cette activité s'est considérablement développée depuis quelques mois."
Il considère que l'espionnage du CSIS contre les Arabes a dépassé les bornes et doit être stoppé.
"Les gens ne peuvent pas parler librement à la mosquée et sont réticents à s'exprimer," déclare Mouammar. "Les gens sont préoccupés et inquiets."
Selon lui, les récriminations vont des agents qui viennent interroger des Musulmanes à domicile en l'absence de leur mari parti travailler aux jeunes gens qui sont pressés par les agents de donner des informations sur leurs amis et collègues de travail.
Taher Mufti, porte parole du CSIS, explique que la mission de son service est de prévenir le gouvernement de menaces potentielles pour la sécurité.
"Le CSIS travaille avec diverses communautés du Canada via des programmes de sensibilisation et de liaison," affirme Mufti dans une déclaration. "Nous recevons des informations utiles de la part de toutes les composantes de la socité canadienne."
Mufti ajoute que "le service ne discute pas publiquement de ses activités, de ce qui l'intéresse ou de ses méthodes."
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.