C'est apparemment un big souci pour les autorités de l'entité sioniste.
Et dont parle un article amusant de Haaretz, un journal de l'entité sioniste qui évoque le sentiment d'infériorité des Juifs d'origine arabe dans le squat sioniste où les Ashkénazes (Juifs d'Europe orientale) dominent culturellement, politiquement et économiquement.
L'entrée choisie par le journaliste est celle du problème que posent certains patronymes portés indifféremment par des Palestiniens ou par des Juifs 'Mizrahim ', (de Misr=Egypte) un terme sans doute peu approprié pour désigner l'ensemble des Juifs des pays arabes.
Annie, une lectrice attentive, me signale que mizrahim veut dire orientaux en hébreu et non égyptiens. Je la remercie de cette rectification.
Cette proximité ou identité des patronymes est effectivement source de confusion, renforcée par les caractéristiques physiques des Mizrahim, souvent très proches ou semblables à celles des autres Arabes. Je dois dire que cet article me parle tout à fait personnellement car aujourd'hui encore on me prend souvent pour un Juif d'Afrique du Nord, du fait d'une part que mon patronyme est tout à fait commun chez les Juifs du Maghreb, que mon apparence physique me situe quelque part entre Gad el Maleh et Patrick Bruel d'autre part et que, pour finir mon prénom tout en étant typiquement nord africain est assez peu connu.
Je rassure mes lecteurs Juifs aussi bien que les antisémites : le fait d'être tantôt pris pour un Juif ne m'a jamais offusqué ou contrarié.
Ce n'est apparemment pas le cas de tout le monde…
La décision de Carmel Shama d'ajouter un appendice à son nom est un exemple flagrant de la manière dont le 'sionisme ashkénaze', venu d'Europe, a corrompu les esprits des Juifs 'Mizrahi'.
par Salman Masalha, Haaretz (entité sioniste) 14 novembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Carmel Shama en avait marre, alors ce parlementaire a décidé qu'il était temps de renouer avec ses racines ethniques. Pour répondre à toutes les confusions autour de son identité, il a demandé au ministère de l'intérieur l'ajout d'un appendice à son patronyme afin de devenir officiellement le député « Shama-Hacohen. »
Beaucoup de gens le prenaient par erreur pur un Druze. En fait, alors qu'il visitait Auschwitz, des députés l'avaient complimenté pour sa manifestation de « solidarité avec le peuple juif. » On lui a aussi fréquemment demandé de donner son avis sur des « affaires arabes en tant que membre de cette communauté.» Apparemment, c'était un peu trop à gérer pour lui.
C'est là un exemple flagrant de la manière dont le "sionisme ashkénaze" européen a corrompu les esprits de ceux qu'on qualifie de « membres du groupe Mizrahi, » originaires d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.
Il convient de signaler que la raison première pour laquelle les Israéliens devaient mentionner leurs identités nationales ethno-religieuses sur les documents officiels était de permettre aux institutions ashkénazes de distinguer entre Juifs et Arabes, dès lors que de nombreux Juifs venaient de pays arabes et avaient des noms arabes. Au début, seules deux catégories apparaissaient : Juifs et Arabes. Dans une étape ultérieure, « Druze » sera ajouté comme catégorie distincte.
Comme le ministre de l'intérieur Eli Yishal a refuse d'appliquer un arrêt de la Haute Cour décidant d'inclure les Israéliens qui se sont convertis auprès du judaïsme réformé dans la catégorie des Juifs, la mention de la nationalité n'apparaît plus ces dernières années que comme une série d'astérisques sur les cartes d'identité. Mais d'autres marqueurs identitaires qui distinguent entre « Juifs » et Arabes subsistent.
Prenez, par exemple, un nom comme "Yosef Hadad" En se basant seulement sur le nom, il est impossible de savoir si celui qui porte ce nom est un Arabe ou un Juif. Des policiers entraînés, par contre, peuvent situer immédiatement la différence. Pour promouvoir l'objectif « digne d'intérêt » de séparer citoyens Juifs et Arabes, des officiels du ministère de l'intérieur ont voulu supprimer l'obligation de noter le nom du « grand père Juif. » En supposant donc que ce Yosef Hadad est Juif, le nom de son grand-père ne figurera pas sur sa carte d'identité. Mais s'il est Arabe, le nom de son grand père sera affiché fièrement. N'est-ce pas une assez élégante forme d'apartheid dans l'identification ?
Les années passant, les tensions nationalités ont incité de nombreux "Juifs Arabes" à essayer de s'éloigner de leur identité ethnique. Mais comment le pourraient-ils alors que leur apparence, leurs goûts musicaux et alimentaires et leurs styles de vie sont si proches du milieu culturel d'où ils sont venus ?
La seule manière pour eux de consommer la rupture a été d'adopter des signes ostensibles de l'identité religieuse juive, les kipas et les étoiles de David autour du cou en premier lieu. En fait, la mesure dans laquelle des étoiles de David pendent à leurs cous et des kipas couvrent leurs têtes, correspond directement à leur niveau de déni de leur appartenance ethno-religieuse arabe. L'expression la plus grotesque d'un tel déni, ce sont les chapeaux et les vêtements hassidiques portés par les membres du Shas.
Pour le dire autrement, un chapeau brûle sur la tête de chaque négateur de soi.
La séparation ethnique a été, et reste bien vivante chez les citoyens de ce pays. Le député Shama-Hacohen peut estimer s'en tirer à bon compte. Nous pouvons même profiter de l'occasion pour lui faire cadeau de deus députés Druzes, les députés Ayoob Kara (Likoud) et Hamad Amar (Yisrael Beiteinu) – qui à eux deux semblent encore plus extrémistes qu'Avigdor Lieberman et le rabbin Eliezer Sach pris ensemble. En fait, s'ils mettaient « Hacohen » à côte de leurs patronymes, ils feraient d'une pierre deux coups : premièrement, ils ne feraient plus honte aux Druzes ; deuxièmement, leur changement de nom rendrait fou le député Shama-Cohen.
Et dont parle un article amusant de Haaretz, un journal de l'entité sioniste qui évoque le sentiment d'infériorité des Juifs d'origine arabe dans le squat sioniste où les Ashkénazes (Juifs d'Europe orientale) dominent culturellement, politiquement et économiquement.
L'entrée choisie par le journaliste est celle du problème que posent certains patronymes portés indifféremment par des Palestiniens ou par des Juifs 'Mizrahim ', (de Misr=Egypte) un terme sans doute peu approprié pour désigner l'ensemble des Juifs des pays arabes.
Annie, une lectrice attentive, me signale que mizrahim veut dire orientaux en hébreu et non égyptiens. Je la remercie de cette rectification.
Cette proximité ou identité des patronymes est effectivement source de confusion, renforcée par les caractéristiques physiques des Mizrahim, souvent très proches ou semblables à celles des autres Arabes. Je dois dire que cet article me parle tout à fait personnellement car aujourd'hui encore on me prend souvent pour un Juif d'Afrique du Nord, du fait d'une part que mon patronyme est tout à fait commun chez les Juifs du Maghreb, que mon apparence physique me situe quelque part entre Gad el Maleh et Patrick Bruel d'autre part et que, pour finir mon prénom tout en étant typiquement nord africain est assez peu connu.
Je rassure mes lecteurs Juifs aussi bien que les antisémites : le fait d'être tantôt pris pour un Juif ne m'a jamais offusqué ou contrarié.
Ce n'est apparemment pas le cas de tout le monde…
par Salman Masalha, Haaretz (entité sioniste) 14 novembre 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri
Carmel Shama en avait marre, alors ce parlementaire a décidé qu'il était temps de renouer avec ses racines ethniques. Pour répondre à toutes les confusions autour de son identité, il a demandé au ministère de l'intérieur l'ajout d'un appendice à son patronyme afin de devenir officiellement le député « Shama-Hacohen. »
Beaucoup de gens le prenaient par erreur pur un Druze. En fait, alors qu'il visitait Auschwitz, des députés l'avaient complimenté pour sa manifestation de « solidarité avec le peuple juif. » On lui a aussi fréquemment demandé de donner son avis sur des « affaires arabes en tant que membre de cette communauté.» Apparemment, c'était un peu trop à gérer pour lui.
C'est là un exemple flagrant de la manière dont le "sionisme ashkénaze" européen a corrompu les esprits de ceux qu'on qualifie de « membres du groupe Mizrahi, » originaires d'Afrique du Nord et du Moyen Orient.
Il convient de signaler que la raison première pour laquelle les Israéliens devaient mentionner leurs identités nationales ethno-religieuses sur les documents officiels était de permettre aux institutions ashkénazes de distinguer entre Juifs et Arabes, dès lors que de nombreux Juifs venaient de pays arabes et avaient des noms arabes. Au début, seules deux catégories apparaissaient : Juifs et Arabes. Dans une étape ultérieure, « Druze » sera ajouté comme catégorie distincte.
Comme le ministre de l'intérieur Eli Yishal a refuse d'appliquer un arrêt de la Haute Cour décidant d'inclure les Israéliens qui se sont convertis auprès du judaïsme réformé dans la catégorie des Juifs, la mention de la nationalité n'apparaît plus ces dernières années que comme une série d'astérisques sur les cartes d'identité. Mais d'autres marqueurs identitaires qui distinguent entre « Juifs » et Arabes subsistent.
Prenez, par exemple, un nom comme "Yosef Hadad" En se basant seulement sur le nom, il est impossible de savoir si celui qui porte ce nom est un Arabe ou un Juif. Des policiers entraînés, par contre, peuvent situer immédiatement la différence. Pour promouvoir l'objectif « digne d'intérêt » de séparer citoyens Juifs et Arabes, des officiels du ministère de l'intérieur ont voulu supprimer l'obligation de noter le nom du « grand père Juif. » En supposant donc que ce Yosef Hadad est Juif, le nom de son grand-père ne figurera pas sur sa carte d'identité. Mais s'il est Arabe, le nom de son grand père sera affiché fièrement. N'est-ce pas une assez élégante forme d'apartheid dans l'identification ?
Les années passant, les tensions nationalités ont incité de nombreux "Juifs Arabes" à essayer de s'éloigner de leur identité ethnique. Mais comment le pourraient-ils alors que leur apparence, leurs goûts musicaux et alimentaires et leurs styles de vie sont si proches du milieu culturel d'où ils sont venus ?
La seule manière pour eux de consommer la rupture a été d'adopter des signes ostensibles de l'identité religieuse juive, les kipas et les étoiles de David autour du cou en premier lieu. En fait, la mesure dans laquelle des étoiles de David pendent à leurs cous et des kipas couvrent leurs têtes, correspond directement à leur niveau de déni de leur appartenance ethno-religieuse arabe. L'expression la plus grotesque d'un tel déni, ce sont les chapeaux et les vêtements hassidiques portés par les membres du Shas.
Pour le dire autrement, un chapeau brûle sur la tête de chaque négateur de soi.
La séparation ethnique a été, et reste bien vivante chez les citoyens de ce pays. Le député Shama-Hacohen peut estimer s'en tirer à bon compte. Nous pouvons même profiter de l'occasion pour lui faire cadeau de deus députés Druzes, les députés Ayoob Kara (Likoud) et Hamad Amar (Yisrael Beiteinu) – qui à eux deux semblent encore plus extrémistes qu'Avigdor Lieberman et le rabbin Eliezer Sach pris ensemble. En fait, s'ils mettaient « Hacohen » à côte de leurs patronymes, ils feraient d'une pierre deux coups : premièrement, ils ne feraient plus honte aux Druzes ; deuxièmement, leur changement de nom rendrait fou le député Shama-Cohen.
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