... le protocole d'Ottawa.
Ce protocole est spécifiquement dédié à la lutte contre l'antisémitisme qui reste une plaie tenace au Canada comme dans le reste du monde. Et il a été adopté pour conclure la deuxième conférence annuelle de la Coalition interparlementaire de lutte contre l'antisémitisme (CILA).
Curieusement, alors que cette conférence concernait strictement l'antisémitisme, le ministre de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney a cru bon de déclarer ce qui suit:
Par exemple, dans le cadre du protocole, on incite les dirigeants de groupes confessionnels à lutter contre la haine et la discrimination, y compris l'antisémitisme, ainsi que les gouvernements à réaffirmer leur appui envers la convention sur le génocide et à l'adopter; on encourage l'établissement d'un groupe de travail international chargé de reconnaître et de surveiller la présence de la haine sur Internet; on réclame l'élaboration d'un mécanisme global en vue de documenter tous les crimes haineux, y compris les crimes antisémites.
Jason Kenney parle de haine en général, dont l'antisémitisme et son propos est donc en contradiction flagrante avec le thème de la conférence ainsi qu'avec le suite de son propos:
le protocole s'inscrit dans les récentes initiatives du Canada : nous sommes devenus membre du Groupe de travail pour la coopération internationale en matière de sensibilisation, de commémoration et de recherche au sujet de l'Holocauste et nous avons lancé de nouveaux programmes en vue de promouvoir l'intégration des Canadiens de toutes origines et la cohésion sociale.
L'affaire concerne bien l'antisémitisme et l'holocauste en particulier dont le gouvernement canadien se promet d'oeuvrer à la sensibilisation, au canada comme ailleurs. C'est ce qu'on appelle avoir l'esprit prosélyte.
Vous ne direz que le ministre parle quand même "de nouveaux programmes en vue de promouvoir l'intégration des Canadiens de toutes origines et la cohésion sociale." Il n'est donc pas question que d'antisémitisme!
Et pourtant si, car il est en fait question d'éduquer les masses "de toutes origines" à l'holocauste et à l'incomparabilité de l'antisémitisme, c'est-à-dire de les transformer en adeptes de cette nouvelle religion commune de l'Occident.
Voilà, Mesdames et Messieurs, l’objet de notre intervention d’aujourd'hui : notre détermination commune à confronter cette terrible haine. Le travail que nous avons entrepris, dans nos propres pays et en collaboration les uns avec les autres, est un signe d'espoir.
« Notre action commune est un signe d'espoir, tout comme l’existence et la persistance de la patrie juive. Et c'est ici que l'histoire sert non pas à nous alerter mais à nous inspirer.
Comme je l’ai dit à l’occasion du 60e anniversaire de la fondation de l'État d'Israël, Israël apparaît comme une lumière, dans un monde émergeant d’une obscurité profonde. Contre toute attente, cette lumière n'a pas été éteinte. Elle brille confortée par les principes universels de toutes les nations civilisées - la liberté, la démocratie et la justice.
En collaborant plus étroitement dans la famille des nations civilisées, nous affirmons et renforçons ces principes. Et nous déclarons notre foi dans l'avenir de l'humanité, dans la puissance du bien sur le mal.
Donc, rien de neuf : un faux plaidoyer humaniste vient remplacer un écrit antisémite apocryphe.
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