mardi 14 octobre 2014

Bill Clinton en Roi David, Monica Lewinsky en sextoy Bethsabée, l'interprétation talmudique d'une célèbre affaire politico-sexuelle

Que vient faire la loi juive (halakha) dans l'affaire Lewinsky du nom de cette jeune stagiaire avec qui le président Bill Clinton avait pris l'habitude de faire frotti frotta dans le bureau ovale de la Maison Blanche ?

On peut effectivement se le demander parce que si Monica Lewinsky est juive, ce n'est pas le cas, jusqu'à plus ample informé, de Bill Clinton.

Et que de toute façon les Etats Unis sont un pays où la religion est séparée de l'Etat et où aucune religion officielle n'existe même si la vie publique est imbibée de religieux et de religiosité. Mais c'est une religiosité en quelque sorte générique.

L'article que je vous propose montre que la loi juive a été invoquée pour exonérer le président de l'époque de l'accusation d'adultère. En effet, d'après ce qui est expliqué, la loi juive ne considérerait comme adultérine et dont illicite que la relation entre un homme marié et une femme marie. Mlle Lewinsky étant célibataire, on ne pouvait reprocher au maximum à Bill Clinton que le péché bénin d'onanisme.

Au passage, on apprend que selon cette interprétation de la loi juive, une jeune femme non mariée avait en quelque sorte le statut d'objet, de sextoy.

Ce qui ne répond cependant pas à la question initiale de la référence à une loi religieuse qui n'a de valeur qu'aux yeux des juifs dûment répertoriés, c'est-à-dire d'une infime minorité aux Etats Unis.

La réponse tient sûrement au fait que si les Juifs sont une toute petite minorité aux Etats Unis, ils sont par contre très très bien représentés dans l'univers des médias et ils sont les principaux donateurs pour le financement des deux grands partis qui dominent la vie politique dans ce pays.qui apportent l'argent dont les politiciens ont besoin pendant leur carrière politique et pour s'assurer une retraite dorée, par exemple en donnant des conférences rémunérées en dizaines voire centaines de milliers de dollars.

Ce sont ces donateurs juifs qu'il importait de convaincre que Bill Clinton avait finalement bien peu de choses à se reprocher, du moins aux yeux de la seule loi qui compte vraiment pour eux.

par Geoff Earle, The New York Post (USA) 11 octobre 2014 traduit de l'anglais par Djazaïri

Washington -Au plus fort du scandale Lewisnky, un proche collaborateur d'Hillary Rodham Clinton avait fait suivre un mode de défense potentiel farfelu pour la Maison Blanche : une interprétation talmudique selon laquelle Bill Clinton n'était pas coupable d'adultère.
« Selon le droit juif classique [religieux, NdT], le Président Clinton n'a pas commis d'adultère ; l'adultère est défini par le fait qu'un homme marié a des relations sexuelles avec une femme mariée, et Monica Lewinsky est célibataire, » expliquait l'e-mail du 27 janvier 1999 qui avait fini sur le bureau du politique de la Maison Blanche, Sidney Blumenthal.
« Au pire, le Président Clinton est coupable du péché bénin d'onanisme [masturbation]n, un péché qui afflige probablement la conscience de la plupart des hommes juifs à un moment ou à un autre. »

Cet e-mail avait été envoyé à Ruby Shamir, conseiller en matière de politique intérieure d'Hillaty Clinton par Linda Commodore, une femme de Long Island qui faisait suivre un argumentaire détaillé de Susannah Heschel, une professeur d'études juives à Dartmouth et fille du rabbin Abraham Joshua Heschel, un théologien réputé.

Ce document se trouvait dans les quelque 10 000 documents rendus publics vendredi par la bibliothèque présidentielle de Clinton à Little Rock, Arkansas, le dernier lot d'archives de son administration qui étaient encore fermées au public.

« Du point de vue de l'histoire juive, nous devons demander comment des Juifs peuvent condamner la conduite du président Clinton comme immorale quand nous exaltons celle du roi David ? » écrivait Susannah Heschel.

« Le roi David avait fait assassiner Urie, le mari de Bethsabée. Si David a été condamné et puni, il n'a jamais été renversé du trône d'Israël. Au contraire, il est exalté dans notre mémoire juive comme l'unificateur d'Israël. »
Gregory Peck et Susan Hayward dans le "David et Bethsabée" de Henry King
Gregory Peck et Susan Hayward dans le "David et Bethsabée" de Henry King
Dans d'autres documents qui viennent d'être rendus publics, on peut voir Blumenthal, qui a témoigné devant un grand jury fédéral pendant l'enquête Lewinsky, se comporter comme un commissaire politique au moment où le scandale a éclaté.

Dans un mémo de 1998, Blumenthal montre du doigt le commentateur politique conservateur Bill Kristol qui avait dit être au courant des frasques de Bill Clinton avec Lewinsky avant que l''histoire n'éclate. Blumenthal observe que Krisol avait des liens avec un chef enquêteur d'opposition qui avait fait partie de l'équipe de l'ancien vice président Dan Quayle et à des membres conservateurs de la Federalist Society (organisation de juristes républicains).

Dans ce qui ressemblait à une vengeance politique, Megan Maloney, une assistante à la Maison Blanche avait envoyé à quatre membres de l'équipe Clinton la transcription de plaisanteries salaces faites en 1999 par le présentateur radio Tom Joyner sur les « compétences » acquises par Lewisnky à la Maison Blanche.

« Tu dois le sucer ! Et t'agenouiller et prier ! » aurait dit Joyner.

Maloney avait écrit, « S'il vous plaît, gardez ça en mémoire ma prochaine fois qu'il demandera une interview. »

Bill (David) Clinton et sextoy (Bethsabée) Monica Lewinsky
Bill (David) Clinton et sextoy (Bethsabée) Monica Lewinsky
Un autre document consigne la perte d'une broche en or en forme de saxophone d'une valeur de 4 200 dollars qui avait été conçue pour être offerte en cadeau à Clinton en 1994.
Intitulé « cadeau égaré », le document, rédigé par la conseillère Cheryl Mills, précise que la broche offerte par le saxophoniste James Steele avait été enregistrée par « inadvertance » comme acceptée par le président alors qu'en fait, elle avait été égarée avant même que le président ait été informé de son existence. »

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