dimanche 9 octobre 2011

Le Big Bazooka de David Cameron


La Grande Bretagne ne fait pas partie de la zone Euro. Mais comme le gouvernement des Etats Unis, les autorités britanniques ne sont pas indifférentes à la crise que traverse la monnaie européenne. 
C’est pourquoi, selon le Financial Times, le premier ministre Britannique David Cameron  presse les dirigeants de l’Eurozone, dont M. Sarkozy au premier chef, de s’entendre sur un plan d’action pour  recapitaliser les banques européennes.

Surprenant de la part du dirigeant d’un Etat qui a toujours refusé d’adopter la monnaie unique.  Mais sa réaction est avant tout celle du  chef du gouvernement d’un pays où l’activité financière a une importance considérable et dont l’économie  pourrait souffrir énormément d’un naufrage désordonné de l’euro.

Londres ne veut en effet pas se ruiner en devant  payer bouées et canots de sauvetage et exige donc, c’est le mot qui convient, que les pays concernés commencent à distribuer les gilets de sauvetage encore en leur possession.

Il s’agit donc de «devancer les marchés» en annonçant un plan d’action complet. D’autant que Cameron, ami de Sarkozy sur le dos de la Libye, subodore un coup tordu du gouvernement français pour pratiquer une discrimination contre la City de Londres parce qu’elle intervient en dehors de l’Eurozone :
« Qu’ils n’essayent pas de délocaliser notre industrie des services financiers à Francfort – c’est hors de question »
Après avoir ruiné la Libye,  le projet sarkozyen serait maintenant de ruiner la City de Londres. Autant Cameron était partant pour détruire  la Libye, autant il semble refuser le même sort pour la place financière londonienne.

Et que préconise donc David Cameron pour tenter de sauver la zone Euro ?

Eh bien, la même chose qui a servi à sauver la Libye : le big bazooka,«a big bazooka approach »

Comme de bien entendu, Cameron a emprunté cette arme aux Etats Unis, à Hank Paulson, ancien secrétaire d’Etat US au Trésor. Le « big bazooka » de Paulson avait été sorti au moment du sauvetage de Fannie Mae et Freddie Mac. Au passage, le bazooka avait ruiné les petits porteurs et les actionnaires non spéculatifs et mis en difficulté les banques régionales.

La tactique du «shock and awe» adaptée à l’univers de la finance.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.