Rick Perry, gouverneur du Texas, est candidat à l'investiture républicaine pour la prochaine élection présidentielle aux Etats Unis.
Rick Perry cultive une image de "dur" dans la tradition de l'image des cowboys. Non seulement le Texas détient le record national pour l'application de la peine capitale, 230 exécutions depuis l'an 2 000 mais le gouverneur Perry s'est montré à chaque fois inflexible devant les demandes de grâce ou de simple sursis à exécution. C'est aussi, dit-on, un obsédé de la gâchette qui pratique le footing armé d'un revolver.
Un rude gars que ce Chrétien évangélique aux yeux de qui Barack Obama incarne une sorte de gauchisme extrémiste. Et qui ne s'en laissera pas conter par les ennemis des Etats Unis qu'il accuse l'actuel président de vouloir 'apaiser' (en référence à la politique d'apaisement d'Hitler menée par la France et la Grande bretagne dans les années 1930).
En l'espèce, l'ennemi qu'Obama veut apaiser n'est pourtant pas un ennemi des USA , ce sont les Palestiniens, du Hamas ou de l'OLP, peu importe c'est du pareil au même parce que la préoccupation de Rick Perry, c'est le sort de l'entité sioniste.
En effet, en tant que Chrétien évangéliste, il milite ardemment pour le retour de tous les Juifs à Sion afin qu'advienne le jour du jugement dernier qui verra les élus, c'est-à-dire les Chrétiens évangélistes, figurer parmi les bienheureux tandis que les autres, Juifs en tête, seront damnés pour l'éternité.
Un curieux mélange d'antisémitisme fondamental et de philosémitisme dans la pratique. Un exclusivisme oecuménique qui trouve parfois ses limites comme quand en 2011, le gouverneur du Texas avait invité ses administrés à une journée de jeune et de prière... chrétienne contre la sécheresse et les incendies qui ravageaient l'Etat, une méga cérémonie religieuse ayant été prévue à cet effet dans un stade de Houston, la principale ville du Texas. Une démarche qui avait irrité les tenants de la séparation du religieux et du politique ainsi que ceux qui auraient voulu que toutes les confessions aient été appelées à prier. Les Juifs n'avaient bien sûr pas été les derniers à protester.
Et pourtant...
Pourtant Rick Perry reste, comme on l'a vu, un fervent partisan de l'entité sioniste où il s'est rendu à deux reprise au moins, des voyages dont il tire argument dans sa course à l'investiture républicaine. Et là où on voit que Perry a vraiment l'étoffe d'un président des Etats Unis, c'est que ses périgrinations au Moyen Orient n'ont rien coûté au budget de l'Etat. Et ne lui ont rien coûté non plus!
Quel talent, n'est-ce-pas?
Mais alors qui paye? Eh bien, c'est le rabbin Irwin Katsof qui règle les ardoises
Cela fait des années que le rabbin Irwin Katsof démarche des officiels Américains pour qu'ils participent à des voyages somptueux dont le but est de renforcer les relations politiques et économiques entre israël et les Etats Unis. Le voyage de Perry a été financé par la société d'investissement de Katsof, appelée d'abord Global Capital Associates puis Doheny Global Group.
Il est quand même assez étrange de voir un prétendu Chrétien évangélique qui occupe déjà de hautes fonctions politiques et brigue la magistrature suprême accepter de se faire servir ainsi la soupe. par un dignitaire d'une confession autre que la sienne en plus.
Mais justement, il y a plus.
Dans la vidéo ci-dessous, on voit Rick Perry dans son bureau à Austin en compagnie de rabbins à l'occasion de Hannoucah. M. Perry allume un cierge, apprend à bredouiller quelques mots d'hébreu et danse la ronde avec des rabbins qui ont l'air passablement blasés.
Il s'agit là d'actes de nature religieuse et on peine à comprendre comment un Chrétien fervent peut s'adonner à un rituel autre que celui de sa religion, ce qui est quand même autre chose que de simplement respecter la religion de l'autre. Personnellement, je ne peux l'interpréter que comme un vulgaire acte de soumission, une soumission qui se vérifie dans tous les discours de M. Perry lorsqu'il est question de l'entité sioniste et des droits du peuple palestinien.
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