Encore une histoire édifiante qui est la conséquence directe de l’intervention militaire de l’OTAN pour une prétendue mission humanitaire.
Force est de constater que tout ce qui motivait la dite mission de protection des civils libyens contre les crimes hypothétiques des forces du colonel Kadhafi a en réalité été le fait des forces de l’OTAN et des « révolutionnaires » ; bombardements de zones résidentielles, d’infrastructures civiles, vols, viols, assassinats, exécutions sommaires, charniers…
Il ne reste plus maintenant à l’OTAN et à Bernard-Botul-Henri Lévy qu’à demander une autre résolution onusienne sur la Libye.
Suite à son adoption, il faudrait donc l’appliquer. Rien de plus facile : le philosophe chevelu pourrait par exemple tirer partie d’un des arbres qui ornent le jardin de son riad au Maroc, les aviations de l’OTAN pourraient choisir judicieusement des cibles dans chacun des pays membres de l’alliance..
On voit mal comment tous ces gens qui ont tant à coeur la sécurité et le bien-être des civils pourraient faire moins pour enfin assumer complètement leur Responsabilité de Protéger (R2P).
Dans l’article qui suit, vous remarquerez le reproche qui est fait aux autorités nigérianes de ne pas s’être occupées de leurs ressortissants en difficulté en Libye, ni même au Tchad pourtant voisin. Il faut dire que le président Nigérian Jonathan Goodluck a été un des premiers à reconnaître le CNT et il a dont préféré faire comme si tout allait bien.
par Michael Olugbode à Maiduguri,
This Day (Nigéria) 28 octobre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri
Ils ont passé trente jours dans le désert après avoir fui la crise en Libye, 450 Nigérians sont arrivés hier à Maiduguri, dans l’Etat de Bornou, avec des récits de viol, de torture et de vol de leurs effets personnels par les combattants opposés au régime de feu le colonel Mouammar Kadhafi.
Plus de 300 autres seraient encore bloqués à N’jaména, la capitale de la république tchadienne voisine.
Les Nigérians, sales et dépenaillés, sont arrivés hier en début de soirée à Gamboru, une ville frontalière entre le Nigéria et le Tchad.
Et après avoir satisfait aux formalités obligatoires d’entrée dans le territoire, ils se sont rendus à Maiduguri d’où certains sont repartis vers d’autres Etats [le Nigéria est une fédération]
Some of them, who arrived the country without any money on them, had to seek refuge from the National Emergency Management Agency (NEMA) which was alerted as to their entry into the country by Immigration officials.
Certains d’entre eux étant arrivés au pays sans argent sur eux, ont dû chercher refuge auprès de la National Emergency Management Agency (service de gestion des situations d’urgence, NEMA) qui a été alertée dès leur entrée dans le pays par la police des frontières.
Les fonctionnaires de la NEMA leur ont alors procure un hébergement au centre d’orientation du National Youth Service Corps (NYSC) dans la ville de Maiduguri.
Relatant son épreuve, Splendid Eze, qui dit avoir vécu en Libye pendant ces quatre dernières années, affirme qu’au plus fort de la révolution elle avait dû se réfugier pendant deux mois au camps de l’ONU à Saba.
Eze explique avoir été rapatriée avec 450 autres personnes du camp le 28 septembre et qu’on leur a fait faire un long et tortueux voyage à travers le désert.
Elle dit qu’avant de quitter le camp de Saba, ils se sont trouvés devant plusieurs situations dangereuses comme de dormir à la belle étoile où risquer d’être touchés par les tirs des factions en guerre.
Selon elle, les choses ne se sont pas mieux passes sur le chemin du retour au pays car ils ont “été voles et violés par les rebelles.”
Elle déclare: «On m’a vole mes 1 000 dollars et certains de mes compagnons se sont fait voler tous leurs objets de valeur comme des téléphones et des ordinateurs portables.»
Un autre émigré e retour, Obire Matthex Tony dit qu’ils ont été entassés dans un camion comme des sardines et envoyés pour un long et tortueux voyage à travers le désert à destination du Nigéria.
Il nous apprend qu’ils ont fait escale pendant trois jours à N’jaména où ils ont été hébergés par l’organisation Internationale de l’Immigration avant d’être envoyés au Nigéria par cette organisation.
Il prétend que l’ambassadeur du Nigéria au Tcgad les a évités comme la peste et n’est venu les à aucun moment à leur aide.
Exposant aux journalistes ce qu’a prévu son service pour les travailleurs de retour, le coordonateur de zone de la National Emergency Management Agency (NEMA), Alhaji Aliyu Sambo, a déclaré qu’on les héberge au camp, qu’on les nourrit et qu’on va les transporter dans leurs Etats d’origine après une prise de contact avec les services de gestion des situations d’urgence de ces Etats.
Sur la manière dont son service a appris leur arrive, Sambo a révélé avoir été informé par la police des frontières de Gamboru et que son service a immédiatement entamé des préparatifs pour eux.
Il a indiqué qu’un certain nombre d’entre eux était arrive dans le pays en début de matinee et sont venus à Maiduguri vers midi, mais que certains sont depuis repartis bers diverses destinations et qu’on ne pouvait pas les retenir contre leur gré.
Il a ensuite révélé que ces migrants de retour étaient une première vague et qu’on attendait l’arrivée le retour au pays d’autres par le poste frontalier de Gomburu.
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