Je vous ai parlé récemment du scandale Adam Werritty, du nom de ce jeune homme dont l’amitié particulière qu’éprouvait pour lui Liam Fox, ministre Britannique de la défense, avait été exploitée par le lobby sioniste et le Mossad.
En conséquence, et au grand dam de David Cameron pour qui c’était cependant un moindre mal, Liam Fox a dû démissionner du gouvernement.
Ce scandale énorme intervient après l’autre scandale, celui lié à Rupert Murdoch, ce magnat de la presse d’origine australienne qui est aussi ne pièce importante du lobby sioniste.
Dans les deux cas, le gouvernement de David Cameron s’en tire cependant plutôt à très bon compte car, ainsi que je vous l’avais dit, il n’y a pas de volonté de l’autre côté de la Manche d’aller trop loin dans l’examen de la pénétration de l’appareil politique par les officines sionistes.
Pour la bonne raison que les deux grands partis politiques de Grande Bretagne, le parti Conservateur et le parti travailliste, sont largement pénétrés par ce lobby et que de ce fait, ni l’un ni l’autre n’ont intérêt à ce que tout soit mis sur la table et exposé à des citoyens Britanniques qui en resteraient certainement pantois.
Un article de David Cronin paru dansThe Electronic Intifada montre justement que des membres du parti travailliste, et non des moindres, mangent au même râtelier qu’Adam Werritty et Liam Fox.
Des informations sont bien entendu portées à la connaissance de l’opinion, mais dans un habillage médiatique qui tend à les relativiser, le scandale Murdoch se réduisant finalement pour le grand public à celui d’écoutes illicites et sordides pour une presse de caniveau. Cette dimension était certes présente dans le scandale Murdoch, et était la plus immédiatement source de malaise, mais ce n’était pas la plus importante à côté des relations de Murdoch et de ses hommes avec les strates les plus élevées du pouvoir…ou de l’opposition.
par David Cronin, The Electronic Intifada, 28 octobre 2011 traduit de l’anglais apr Djazaïri
Le parti travailliste britannique a récemment essayé de se rénover après avoir été 13 années au pouvoir. Pendant sa conférence annuelle du mois dernier, le propos le plus marquant de son chef, Ed Miliband, a été de dire «Je ne suis pas Tony Blair.»
Cette volonté de changement ne semple pas avoir affecté la position du Labour Party sur le Moyen Orient. John Spellar, ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme, est en relation très étroite avec le lobby pro-israélien à Londres.
John Spellar |
Une lecture de la déclaration d’intérêts de Spellar montre qu’il s’est rendu en février à la conférence sur la sécurité d’Herzliya, un des principaux événements du calendrier politique israélien. Ses frais de transport et d’hébergement (estimés au total à 3 170 dollars) avaient été pris en charge par David menton, un dirigeant du Britain Israel Research Center (BICOM). Comme il le dit lui-même, cet organisme de lobbying est «dédié à la création d’un environnement plus favorable à Israël en Grande Bretagne.»
Grace à une source que je ne nommerai pas, j’ai aussi appris que Linda Smith, la chercheur-documentaliste de Spellar fait aussi équipe avec un des membres de BICOM, Luke Akehurst (un ancien spécialiste de la communication, un spin doctor de l’industrie de l’armement). Smith et Akehurst sont tous deux membres travaillistes du conseil municipal de Hackney dans l’agglomération londonienne.
Linda Smith |
J’ai envoyé un courriel à Smith en début de journée pour lui demander si son point de vue sue le Moyen Orient était différent de celui d’Akehurst mais je n’ai pas reçu de réponse. Spellar n’a pas répondu non plus à une demande de commentaires.
Le lobby au centre du scandale de la démission
Ces informations sur les liens de Spellar avec BICOM s’avèrent des plus significatives compte tenu du rôle de cette organisation dans la récente démission de Liam Fox du poste de ministre de la défense. Fox, qui est membre du parti conservateur, s’est trouvé en grande difficulté devant la révélation du fait que son ami intime Adam Werritty se faisait passer pour son conseiller officiel pendant des voyages officiels à l’étranger alors que le gouvernement britannique ne lui avait absolument pas attribué une telle fonction. Le journal The Guardian a révélé que le train de vie luxueux de Werritty était subventionné par trois riches sionsistes.
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Parmi eux, se trouvait Poju Zabludowicz, le president de BICOM. Quand Werritty a assisté à la conférence de Herzliya en 2009, ses frais avaient été pris en charge par BICOM.
David Menton, l’homme qui a payé la facture pour le voyage de Spellar en israël au début de cette année, est associé en affaires avec Zabludowicz, un milliardaire qui possède une partie non négligeable de Las Vegas. Menton est le fondateur de Synova Capital, une société d’investissement privée. Selon le site web de Synova, l’investisseur qui constitue la «pierre angulaire» de ce fonds d’investissement est le groupe Tamares qui est dirigé par Zabludowicz.
J’ai été intrigué par la lecture d’un article de Spellar dans lequel il vantait l’affinité du labour avec les pauvres. On a du mal à concilier cette posture avec son goût pour les banquets financés par un riche partisan d’Israël, un Etat qui nie ses droits les plus élémentaires à tout un peuple.
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