jeudi 22 décembre 2011

Le mur du génocide arménien et la double humiliation de la Turquie


Je ne vais pas bloguer pendant une semaine. Pas parce que nous sommes en période de fêtes, quoique même si je ne suis pas chrétien Noël a une signification toute particulière pour moi, mais parce que je pars quelques jours pour Alger et peut-être le Hodna.
Mais avant de partir, je vous livre quelques observations sur l’état (calamiteux) de la diplomatie turque.

Le gouvernement turc vient de subir un camouflet de la part de l’Assemblée Nationale française qui a adopté en première lecture une proposition de loi visant à pénaliser la négation du génocide arménien.

D’où la forte irritation des autorités d’Ankara qui ont décidé de rappeler leur ambassadeur et de geler la coopération avec la France. Ankara n’a pas dit si ce gel concernait les manigances que la Turquie mène conjointement avec la France pour déstabiliser le gouvernement syrien.

Cette crise avec la France nous en rappelle une autre, celle des relations avec le régime sioniste suite à l’arraisonnement sanglant du Mavi Marmara et la mort de 9 militants humanitaires Turcs assassinés par les terroristes sionistes.

Pourtant, comme je vous le disais tantôt, la Turquie est en train de rentrer doucement au bercail pour renouer avec le gouvernement de Tel Aviv. Et c’est même ce dernier qui pourrait sortir la tête haute d’un bras de fer où la sincérité des Turcs s’est heurtée à la contradiction de leurs engagements et à ce que je considère comme l’absence de respect d’une vision stratégique pourtant clairement tracée par les spécialistes Turcs de ces questions.

Ainsi, on apprend que les autorités sionistes ont décidé de ne pas fournir à la Turquie certains matériels militaires avancés dont la livraison devait intervenir le mois prochain. Le motif de cette annulation est
La crainte qu’Ankara puisse transférer cet équipement à des tierces parties hostiles [à l’entité sioniste].
On se demande bien quelles peuvent bien être ces parties hostiles au régime sioniste depuis que le torchon brûle entre la Turquie d’une part, et l’Iran et la Syrie d’autre part.
Ce refus est probablement surtout destiné à marquer clairement que c’est bien la «puissante» Turquie qui est en train de sortir perdante du bras de fer avec Tel Aviv.

Car on apprend en effet d’autre part que : 
La Turquie et Israël ont réactivé un mécanisme de coordination de leurs forces aériennes des mois après sa suspension en raison des tensions politiques au sujet des conclusions d’un rapport d’enquête de l’ONU sur un raid israélien sanglant contre une flottille humanitaire au cours duquel neuf militants Turcs avaient été tués.
Un officier supérieur de l’armée de l’air israélienne dont le nom n’est pas cité a déclaré que ce mécanisme de coordination a été réactivé récemment dans le cadre des efforts des deux pays pour “stabiliser et améliorer les relations.” Il y a deux semaines, l’attaché militaire Turc en Israël a participé avec d’autres officiers étrangers à un briefing des forces aériennes israéliennes sur la base aérienne d’Ovda, en marge de manœuvres conjointes des aviations israélienne et italienne.
Cet officiel a  aussi déclaré que les forces aériennes israéliennes inviteraient probablement la Turquie à participer à un exercice aérien international à grande échelle qui aura lieu en Israël en 2013. «Rien ne les empêche d’y participer,» a déclaré l’officiel.
Le gouvernement français n’a donc pas trop de souci à se faire…

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