samedi 3 décembre 2011

Syrie, Libye: propagandes de guerre dans la presse des démocraties avancées


Difficile de savoir ce qui se passe en Syrie, les affirmations des uns et des autres étant difficilement vérifiables.
Ce petit article du blog Left i on the news, nous rappelle cependant qu’il faut se méfier de la propagande que nous sert la presse «libre».

Je me bornerai pour ma part à constater que les leçons de la guerre en Irak et, plus près de nous, de celle contre la Libye n’ont pas été tirées par ceux qui veulent à tout prix déboulonner le régime baathiste.
Cette volonté n’est pas illégitime en tant que telle. Elle le devient par contre quand elle prétend, comme auparavant en Libye, s’appuyer sur des forces étrangères qui sont par ailleurs de proches alliées de l’entité sioniste.

Comme en Libye, un mouvement de protestation populaire, même s’il n’était pas franchement massif , est pris en otage par des organisations qui non seulement ne sont pas pour la démocratie mais qui font ouvertement le jeu de l’étranger.
Comme en Libye, nous avons les visages « présentables » des responsables qui parlent le jargon occidental et puis les autres, les agents de l’Arabie saoudite et des autres pétromonarchies.
Enfin, comme en Libye nous avons l’invocation des arguments humanitaires et des crimes contre l’humanité. Comme si la destruction de Syrte ou de Falloujah par les forces de l’OTAN n’était pas un crime contre l’humanité. Certains sont plus humains que d’autres, comme dirait Coluche..

J’ai eu l’occasion de le dire sur ce blog, mais il fait bien admettre que Malek Bennabi avait parfaitement raison quand il parlait de la « colonisabilité » car force est de constater le désir profond de certains d’être recolonisés..

Left i on the news, 1er décembre 2011 traduit de l’anglais par Djazaïri

De nombreux titres annoncent aujourd’hui: “19 tués en Syrie.” Nul doute que c’est tout ce que retiendront les gens car ces titres renforcent la leçon qu’on leur martèle : le gouvernement syrien massacre ses citoyens. Mais si vous lisez plus attentivement, vous vous apercevez que la réalité est un peu plus compliquée.
Sept soldats et 12 civils, dont une femme et un enfant, ont été tués dans les nouvelles violences qui ont touché certaines parties des provinces de Daal et d’Idlib. ‘Deux véhicules des forces de sécurité ont été soufflés par une explosion. Sept soldats ont été tués.’
Et qui étaient ces douze “civils”? Eh bien, c’étaient peut-être des « civils innocents » massacrés gratuitement par les troupes du gouvernement syrien. Il est hors de doute que c’est ce que croient la plupart des gens. Mais c’étaient peut-être des civils innocents tués par l’explosion qui a soufflé le véhicule de l’armée, ce qui reviendrait à dire qu’ils auraient été tués par des rebelles.
Où peut-être, en dehors de la femme et de l’enfant, n’étaient-ce pas dut tout des « civils innocents » mais des rebelles armées qui ont été tués quand l’armée a riposté à l’attaque qui a tué sept soldats.

L’office Syrien des Droits de l’Homme affirme que 2 738 civils et 970 membres des forces de sécurité ont été tués. Mais c’est nébuleux à souhait. Qui étaient ces «civils»? Etaient-ce simplement des contestataires non violents et non des membres de l’organisation responsable de la mort de 970 membres des services de sécurité? Ce n’est guère probable. Le gouvernement syrien affirme que 1 400 membres des forces de sécurité, 716 insurgés et 700 civils ont été tués, des chiffres qui  ne sont sans doute pas non plus impartiaux mais qui au moins essayent de différencier entre les catégories de civils tués.

Quels que soient les chiffres exacts, une chose est claire – l’image univoque présentée aux consommateurs de medias occidentaux, d’un gouvernement syrien massacrant des civils innocents et rien d’autre est complètement. Et l'est de manière intentionnelle.

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