L’Iran vient d’être exclu d’un système international de transferts interbancaires (SWIFT), ce qui va rendre extrêmement difficile, impossible dans certains cas, la conclusion de marchés avec des clients à l’étranger.
Cette exclusion a été décidée par l’Union Européenne en vertu des sanctions qu’elle inflige à l’Iran pour amener ce pays à placer l’ensemble de son programme nucléaire sous contrôle occidental (c'est le but réel recherché).
Cette exclusion comme les sanctions unilatérales décidées par l’UE ou les Etats Unis sont bien entendu illégales et ne sont rien d’autres qu’une démarche guerrière qui vise à étrangler l’Iran et placer ce pays dans la situation qui est celle de la Corée du Nord.
Les sionistes n’ont-ils pas parlé d’affamer la population iranienne? Empêcher les entreprises iraniennes d’importer et d’exporter pourrait effectivement fort bien avoir ce résultat
Outre les sanctions décidées contre l’Iran, les Etats Unis exercent d’énormes pressions sur tous les pays ou entreprises qui commercent avec l’Iran et qui sont à leur tour menacés de sanctions.
Mais l’Iran n’est pas la Corée du Nord, un pays qui ne possède que du charbon et ne peut exporter guère autre chose que des armes, pour des montants qui restent finalement assez peu importants. L’Iran exporte en effet du pétrole et du gaz et possède de nombreux clients dans le monde.
Et si l’Iran va pâtir de son exclusion de SWIFT, ce sera aussi le cas de l’Espagne, un pays qui dépend assez fortement du pétrole iranien.
Aspect positif pour l’Espagne cependant, elle n’aura pas à attendre le délai que s’est fixé l’UE pour cesser d’importer du pétrole iranien puisque très bientôt les transactions pour ce produit seront impossibles.
Et puis l’Iran a certains clients comme la Chine et l’Inde qui, même s’ils ne sont pas insensibles aux pressions des Etats Unis, ont quand même certains moyens de leur résister.
Par exemple l’Inde, qui a été fortement menacée de sanctions avant que les USA ne fassent machine arrière, est en train de monter avec l’Iran un dispositif qui lui permettra de régler ses importations de pétrole dans sa monnaie, la roupie. Un avantage très net pour l’Inde puisque l’Iran se verra quasi obligée d’utiliser ses roupies pour importer des marchandises en provenance de l’Inde dont les entreprises seront de plus protégées contre las aléas liés aux risques de change.
S’il n’y a pas de guerre contre l’Iran et si le régime iranien résiste avec succès à cette tentative d’étouffement systématique (qui est en fait une guerre sans canons ni fusils), les Etats Unis se retrouveront perdants à double titre : 1) ils auront perdu la face dans cette région du monde et 2) l’Inde et l’Iran auront montré au reste du monde qu’on peut se passer du dollar.
Par Sujay Mehdudia, The Hindu (Inde) 18 mars 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
En dépit des menaces par le gouvernement des Etats Unis d’imposer des sanctions contre l’Inde pour le maintien de ses relations avec l’Iran, la délégation à haut niveau d’hommes d’affaires est rentrée au terme d’un séjour d’une semaine.
Elle est intarissable sur l’énorme potentiel que représente l’Iran pour les entreprises indiennes, particulièrement dans le domaine des céréales, du médicament, de l’énergie et dans le secteur de l’industrie agroalimentaire.
La délégation, forte de 80 membres, emmenée par le secrétaire général du ministère du commerce, Arvind Mehtan, et comprenant plusieurs organisations patronales, a qualifié son récent voyage à Téhéran de positif et fructueux.
«Nous avons discuté de possibilités énormes dans les domaines des céréales, du thé, de l’industrie agroalimentaire, dans le secteur de l’énergie électrique et d’autres domaines des échanges bilatéraux. L’Iran apporte à l’Inde un marché nouveau et important et tout doit être fait pour réaliser ce potentiel, » a déclaré à notre correspondant le président de la Federation of Indian Export Organisations (FIEO), Rafeeque Ahmed, qui conduisait la délégation.
M. Ahmed a expliqué que la question du règlement en roupies a été résolue et qu’un large consensus a été trouvé pour dire que plus de banques devraient y participer et que les marges des banques en Iran devraient être diminuées pour faciliter le commerce indo-iranien. « Les problèmes du mécanisme de paiement en roupies a été traité grâce à l’implication active de la FIEO, de l’UCO et de la Persian Bank. Quelques banques vont s’ajouter pour faciliter les transactions bancaires après les fêtes du nouvel an iranien, » a-t-il ajouté.
La Persian Bank a accepté de réduire sa de 120 à 10 % sa marge sur l’ouverture des letters de credit, ce qui représentera un grand pas en avant. « Traiter en roupies indiennes apportera une facilité pour les exportateurs et sera une protection naturelle contre les grosses fluctuations qu’on observe sur les devises étrangères, » a-t-il dit.
Il a affirmé que l’objectif de la délégation était de rechercher des relations d’affaires à long terme et non de se server de l’opportunité des sanctions contre des voisins avec lesquels nous entretenons une amitié séculaire.
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