Inutile de vous dire que j'ai été surpris et atterré de découvrir que l'assassin de Toulouse et Montauban était un jeune homme d'origine algérienne, Mohamed Merah. J'aurais bien entendu préféré que ce soit un fasciste où, mieux, que les crimes qui ont secoué ces deux villes et le pays n'aient jamais été commis.
Je ne reviens cependant pas sur mes deux précédents posts concernant ces affaires car, même si ce n'est pas agréable à entendre, la haine et la sensibilité aux discours de haine ne sont l'apanage d'aucune nationalité, appartenance religieuse ou autre.
La pédagogie de la fraternité reste donc plus que jamais d'actualité.
Il convient cependant de revenir sur l'auteur présumé des meurtres de Montauban et de Toulouse et de se pencher sur certains points.
J'écoutais en effet tout à l'heure sur I-télé, le procureur de la république François Molins conclure dans l'hilarité son exposé sur le cheminement de l'enquête.
Le procureur a évoqué un certain nombre d'aspects étranges puisqu'il parlait d'auto-radicalisation d'un apprenti djihadiste qui s'était rendu à deux reprises aux confins de l'Afghanistan sans passer par les filières connues.
Un freelance du djihad en quelque sorte.
Mohamed Merah était connu à la fois des services de police et des services de renseignements, ce qui ne l'a pourtant pas empêché d'amasser armes et munitions sans être pour autant inquiété. Le procureur a expliqué sans rire cette fois que les services avaient du mal à localiser ses lieux de résidence.
Parce que ce délinquant connu, vivant d'allocations, parvenait semble-t-il assez facilement à changer de domicile, à s'offrir des séjours au Pakistan (il est vrai que son dernier billet de retour lui avait été offert par l'armée des Etats Unis) et à s'offrir une motocyclette.
Nous avons là en fait le profil du parfait membre du lumpen prolétariat manipulable à souhait par des officines dotées d'un certain savoir-faire.
Un électron libre qui était en réalité totalement sous contrôle.
Selon les forces de police, parmi les armes dont dispose encore le tueur, se trouveraient un fusil Kalashnikov et un Uzi.
Le pistolet mitrailleur Uzi est, comme vous le savez peut-être, une arme fabriquée dans l'entité sioniste et elle figure, ou a figuré, dans l'équipement standard de certaines unités terroristes sionistes.
Bizarre, non?
Non, ce n'est pas bizarre, en tout cas pas plus que la crise libyenne qui a vu Bernard-Botul-Henri Lévy plaider avec passion pour une alliance des "démocraties" occidentales avec ces fameux djihadistes salafistes qu'on désigne généralement sous le nom d'al Qaïda.
Le même Bernard-Botul qui encourage une telle alliance en Syrie.
On notera que les djihadistes salafistes en Libye n'avaient absolument pas rejeté la pétition d'amitié de M. Lévy alors que le sionisme militant du philosophe chevelu est parfaitement connu et qu'il ne s'en est jamais caché.
On observera aussi que les prétendus djihadistes d'al Qaïda n'ont jamais mené aucune action, sinon verbale, contre le régime sioniste.
Le lumpen prolétariat a toujours servi de masse de manoeuvre aux puissants dans leur volonté de contrecarrer la volonté d'émancipation des dominés. Rien n'a vraiment changé depuis Karl Marx et le lumpen prolétariat, petits délinquants ou toxicomanes, reste l'instrument disponible pour ceux qui ont de l'argent et un savoir faire dans la manipulation.
C'est sans doute le cas à Toulouse et à Montauban avec cet individu que des services ont eu tout loisir de tourner et de retourner, jusqu'à le mettre en condition de verser dans l'abjection.
En cela, il n'aura pas déçu ses maîtres.
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