John Cantlie, le photographe de presse Britannique qui s’était retrouvé sept jours au main d’une bande de «rebelles » en Syrie vient d’apporter des précisions intéressantes sur son séjour en captivité.
John Cantlie |
Ces précisions ont dû attendre un mois, sans doute un délai imposé par les services secrets de son pays.
Elles viennent juste après les infos que je vous ai répercutées sur cesfilières d’acheminement en Syrie de combattants Britanniques.
Je vous disais que ces filières étaient organisées avec l’aval des autorités du Royaume Uni et le contenu du témoignage de John Cantlie ne fait à mon avis que le confirmer.
Nous savions déjà qu’un certain nombre de ses ravisseurs avaient des accents anglais et même londoniens. Il faut savoir que les accents sont très marqués en Angleterre, non seulement en fonction des régions mais aussi de parties d’agglomérations, ces accents étant en effet le résultat à la fois du lieu où l’on a été socialisé mais aussi de sa classe sociale d’appartenance. Ce qui permet à une oreille exercée d’identifier assez précisément l’origine d’un locuteur.
Ce qui, à mon sens est la grosse information de l’article que je vous propose, c’est qu’un des membres de la bande de combattants est non seulement originaire de Londres mais exerce la profession de médecin dans le secteur hospitalier public, le National Health Service (NHS).
Ce médecin dit avoir pris un congé sabbatique et avoir laissé sa famille en Angleterre.
Il dit aussi qu’il compte bien rentrer en Angleterre pour reprendre ses fonctions dans le service de santé publique.
Le journaliste, qui a été blessé pendant une tentative de fuite, a effectivement pu vérifier les compétences de celui qui se fait appeler ‘docteur’ et a aussi pu constater qu’il disposait de matériel de soin frappé du logo du NHS.
Voyez-vous, je n’arrive pas à me figurer un fonctionnaire prendre un congé sabbatique pour aller faire le coup de feu à l’étranger puis revenir tranquillement comme si de rien n’était pour reprendre son emploi.
Sauf bien sûr s’il est d’une manière où d’une autre en cheville avec les autorités de son pays.
Mais il parait que le MI 6 enquête !
A mon avis le Daily Mail aura plus de succès avec son appel aux témoignages de lecteurs.
Un médecin du National Health Service (NHS) parmi les terroristes : le MI6 dirige la traque du médecin d’un hôpital londonien qui a retenu en captivité un journaliste Britannique.
Le médecin né en Grande Bretagne était un des chefs d’une bande de militants lourdement armés qui a retenu en captivité deux photographes dans un camp d’une Syrie en proie à la guerre.
Le médecin a dit au captif John Cantlie qu’il avait obtenu un congé de son poste dans un grand hôpital londonien pour aller faire la «guerre sainte.»
L’extrémiste – qui a une femme et un enfant en Grande Bretagne – à l’intention de reprendre un emploi au NHS à son retour de Syrie.
par Rebecca Evans, The Daily Mail (UK) 26 août 2012 traduit de l’anglais par Djazaïri
Les services de renseignements tentaient hier de pister un médecin du NHS qui appartenant à une cellule terroriste qui a kidnappé et tiré sur un photographe Britannique en Syrie.
Le médecin à l’AK-47 fait partie d’une bande d’extrémistes qui a retenu en otages John Cantlie, un photographe de guerre chevronné, et un de ses collègues de la presse occidentale pendant une semaine.
Ce fanatique islamique a la barbe fournie a indiqué à ses prisonniers qu’il avait pris un congé sabbatique de son emploi au NHS pour faire la ‘guerre sainte’ en Syrie.
Il leur a dit aussi qu’il prévoyait de retourner à son poste de haut niveau dans un service hospitalier de Londres Sud.
Hier soir, le General Medical Council a annoncé qu’il allait enquêter sur le récit de M. Cantlie.
Un porte parole a déclaré : «’Protéger les patients est notre priorité. Nous examinons de très près ces allégations.’
M. Cantlie, 41 ans, avait été capturé le mois dernier avec son collègue Hollandais Jeroen Oerlemans alors qu’ils couvraient la guerre civile entre l’armée du président Assad et les combattants rebelles.
Pendant une tentative d’évasion ratée, M. Cantlie avait reçu une balle dans le bras mais avait été ensuite soigné par le docteur qui utilisait un kit médical frappé d’un écusson du NHS bien en évidence.
Quand ils lui ont demandé son nom, il a dit aux captifs : ‘Appelez-moi simplement docteur – je suis le seul ici.’
Le médecin, qui a dit avoir 28 ans et avoir une femme et un enfant en Grande Bretagne faisait partie des chefs du groupe qui envisageait de décapiter des ‘espions’ et avait été furieux quand l’exécution de deux Syriens considérés comme des espions avait été interrompue.
Cette information intervient à peine quelques jours après que les services de renseignements aient prévenu que des dizaines de Britanniques, dont beaucoup seraient d’origien pakistanaise, se rendaient en Syrie pour participer au djihad, ou guerre sainte. On s’inquiète de les voir revenir en Grande Bretagne radicalisés, posant ainsi un problème de sécurité.
Au sujet de son ravisseur, M. Cantlie a déclaré au Daily Mail : ‘Quand il m’a dit qu’il était un médecin du service de santé publique, j’ai pensé que c’était bizarre.
‘Voilà un homme qui a fait le serment de sauver les gens et de les aider, et ici, il se balade avec un Kalashnikov et prêche la charia. Je ne connais aucun docteur qui fait ça.
Et glissant vers le macabre, le médecin qui parlait avec un accent du sud d e Londres et dissimulait constamment son visage avec des lunettes de soleil et un foulard – a expliqué qu’il était content de son expérience en Syrie parce qu’à son retour en Grande Bretagne il souhaitait se spécialiser en traumatologie.
M. Cantlie a ajouté : «Il disait que soigner les djihadistes blessés au combat était un bon entraînement et qu'il avait un pack de soins avec de la gaze, des médicaments, des perfusions et du matériel médical.
«Quand il soignait ma blessure par balle dans le bras, on voyait bien qu’il savait ce qu’il faisait. Il était très bien formé.’
M. Cantlie et son collègue avait été capturés quand ils s’étaient rendus dans un camp qu’ils avaient précédemment visité, ignorant que des terroristes en avaient pris le contrôle entretemps.
Il a dit au sujet du médecin : ‘Comme nous étions tous deux de Londres, je lui ai demandé de l’aide mais il a refusé ne serait-ce que d’envoyer un texto à ma petite amie pour lui faire savoir que j’étais en vie. Il a dit qu’i serait décapité s’il le faisait.
Il m’a dit, »Je ne peux pas rester ici [avec vous] trop longtemps parce que les autres gars disent que je suis trop sympa avec vous.»’
Le médecin, dont on pense qu’il est d’origine pakistanaise, faisait partie de la quinzaine de ressortissants Britanniques du camp terroriste, en territoire syrien tous près de la frontière, dont la plupart avaient des accents de Londres. Ils faisaient partie d’une cellule forte de 40 hommes appelée Al Absi qui veut convertir les Syriens à la charia.
Quand M. Cantlie avait essayé de s’échapper le deuxième jour d’une captivité qui en a duré sept, un de ceux qui avaient ouvert le feu était un Britannique, le blessant au coude tandis que son ami Hollandais était touché à la jambe.
Il a déclaré : «le médecin était le gars qui nous a soigné par la suite.»
‘Il a stabilisé Jeroen avec des perfusions de solution saline qui portaient des logos du NHS, il lui a donné des antibiotiques et a suturé sa blessure. Son assistant, un autre Londonien, a bandé mes blessures. Ce type avait tiré sur moi quant j’avais essayé de fuir.
‘Il m’avait aussi donné un coup sur la tête avec la crosse de son fusil après que nous ayons été repris. Certains des Britanniques étaient vindicatifs. Ils nous voulaient morts.’
Il a dit qu’après ça, le docteur ‘est venu dans notre tente où nous étions menottés et les yeux bandés. Les militants m’avaient tapé dessus parce qu’ils prétendaient que j’étais l’instigateur de la tentative d’évasion.
‘Il avait dit, «Vous m’avez beaucoup déçu, John. Avant [l’évasion] vous alliez être échangés contre une rançon, mais maintenant je ne sais pas. Je vous avais dit d’être patient, que ça irait bien. Maintenant, ça va mal aller.»
‘Ce n’était pas très amusant d’attendre pour finir dans une vidéo d’exécution entre les mains d’extrémistes – dont l’un soignait des Londoniens comme moi il y a seulement quelques mois.’
Le lendemain, à l’horreur de M. Cantlie, il avait vu qu’on installait une table à tréteaux et il avait entendu le bruit de couteaux qu’on aiguise, mais il avait ensuite appris que ces préparatifs étaient pour les deux Syriens qui seront finalement épargnés après s’être repentis et avoir promis de suivre la charia.
Il a ajouté : ‘Le médecin était ennuyé. Il disait qu’ils auraient dû être décapités parce que c’étaient des espions Syriens.’
Tout au long de son calvaire, M. Cantlie avait été maintenu menotté dans une tente. En une occasion, il avait entendu le docteur téléphoner à sa famille.
‘Il disait, «Hello mes chéris, comment va le petit ? Place-le près du téléphone que je puisse l’entendre. »’ A un autre moment, il s’était même plaint devant ses otages de l’état du NHS.
‘Il nous disait que le NHS était bon quand on a un accident grave mais que c’était terrible d’être sur une liste d’attente pour une prothèse de la hanche,’ explique M. Cantlie.
S’exprimant hier, M. Cantlie qui a subi des lésions nerveuses sur son bras gauche et dont la motricité des doigts es maintenant réduite, a déclaré qu’il était toujours impatient de retourner en Syrie pour informer sur la guerre malgré son expérience traumatisante.
Il a dit ; ‘Je suis pressé de retourner là-bas. La seule chose qui m’en empêche, ce sont mes appareils photos, je les ai perdus là-bas et il faut que j’en achète d’autres’.
Vous connaissez ce docteur? Appelez le bureau de l’information du Daily Mail au 02079386059
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