La presse parle finalement assez peu de la mésaventure de ces journalistes enlevés en Syrie par des combattants djihadistes qui luttent les armes à la main contre le régime syrien.. Vous pouvez vérifier avec Google actualités. D'ailleurs, ce sont deux journalistes qui ont été détenus et non un seul comme l'indique pourtant ce titre de France 24
AFP, France 24 05/08/2012 - 16:53
Un photographe britannique, John Cantlie, détenu dans un camp "jihadiste" en Syrie pendant une semaine avec un collègue néerlandais, a affirmé dimanche qu'une partie de ses ravisseurs venait du Royaume-Uni."Ils étaient en tout environ 30, une douzaine parlaient anglais et neuf avaient l'accent londonien", écrit John Cantlie dans le Sunday Times.Le Britannique avait été enlevé le 19 juillet avec le photographe néerlandais Jeroen Oerlemans dans le nord de la Syrie. Tous deux ont finalement été libérés par l'Armée syrienne libre (ASL) le 26 juillet, selon leurs récits.Juste après sa libération, M. Oerlemans avait déjà indiqué qu'il n'y avait "aucun Syrien présent" dans ce camp jihadiste."Ils venaient du Pakistan, du Bangladesh, du Royaume-Uni, de Tchétchénie", a détaillé John Cantlie sur la BBC, ajoutant que certains de ses ravisseurs britanniques étaient particulièrement "vindicatifs".Interrogé, le Foreign Office a indiqué "prendre très au sérieux les affirmations et informations selon lesquelles des Britanniques sont parmi des combattants étrangers en Syrie". "Nous surveillons la situation d'aussi près que possible", a indiqué un porte-parole du ministère."La détérioration de la sécurité en Syrie laisse un espace dangereux", a encore indiqué ce porte-parole. "La solution réside dans une action internationale énergique pour résoudre la crise", a-t-il dit.Le photographe britannique, qui a été blessé au bras par des tirs de ses ravisseurs lors d'une tentative d'évasion, tandis que son collègue néerlandais était touché à la hanche, indique qu'il a finalement été libéré grâce à l'intervention de quatre membres de l'ASL.John Cantlie a également raconté avoir eu les yeux bandés et avoir été menacé de mort à plusieurs reprises. "A un moment ils ont même commencé à aiguiser des couteaux pour une décapitation. C'était terrifiant", a-t-il dit sur la BBC.Le photographe, entré en Syrie par la Turquie, décrit dans le Sunday Times ses ravisseurs comme des "jihadistes prêts à mourir dans une guerre sainte contre (Bachar al-) Assad, des islamistes fondamentalistes ayant la mission de convertir les mauvais musulmans à la charia".
Gore Vidal disait qu'à l'époque soviétique, les gens avaient appris à lire la Pravda pour en extraire les quelques parcelles de vérité que ce journal était bien obligé de restituer aux lecteurs, ce qui donnait au final des citoyens en moyenne mieux informés que le citoyen moyen américain.
Dans un système capitaliste libéral, les gens croient consommer des médias libres, ce qui n'est pas tout à fait exact. Et comme dans le système soviétique, les parcelles de vérité sont noyées dans la propagande, dans la répétition des contre-vérités mais aussi dans toutes les informations disons superflues, entre performances sportives et dernier caprice de telle ou telle vedette du cinéma ou de la chanson.
Si on en revient à l'article, on peut lire que le journaliste britannique John Cantlie nous dit qu'une douzaine sur la trentaine de ravisseurs parlaient anglais et neuf avaient l'accent londonien.
Vous ne pouvez bien sûr pas avoir l'accent londonien si vous n'êtes pas né ou n'avez pas grandi dans cette ville.
Quant aux motifs de la présence de ces djihadistes Londoniens, John Cantlie a son explication:
"Je pense que ce sont des jeunes désabusés du Royaume Uni qui sont maintenant unifiés sous cette bannière djihadiste. Je pense qu'ils ont tourné leur angoisse existentielle contre nous."
Voilà une explication qui me paraît bien légère. Parce qu'on ne part pas en Syrie comme ça avec son petit baluchon. Il faut de l'argent pour s'y rendre, des papiers (vrais ou sûrement faux), des armes pour mettre fin à l'angoisse existentielle des autres en leur ôtant la vie. Et puis il faut manger tous les jours etc.
Parce que les pérégrinations d'un Rachid Wahbi qui plaque femme et enfants pour aller mourir en Syrie, ou encore celles d'un Mohamed Merah qui arpente presque la moitié du globe terrestre, achète ou loue des voitures, se procure tout un arsenal avec des revenus proches du SMIC voire en dessous, désolé, ça ne passe pas.
D'autres combattants étrangers vont affluer en Syrie tant que le président Assad gardera son emprise sur le pouvoir a déclaré le gouvernement britannique ce mardi.Le ministre chargé des Affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord Alistair Burt a prévenu que l'aggravation de la guerre civile attirerait des djihadistes dans le pays pour combler le vide créé par les violents combats entre les forces d'Assad et les rebelles.(....)Nous avons dit dès le début que sauf si tout ça se termine rapidement, sauf si les propositions pour établir un cessez-le-feu et aboutir à une transition politique politique entre Syriens se réalisaient, alors le combat serait rejoint par d'autres.M. Burt a déclaré: Il est sans doute vrai que depuis les pressions initiales et l'opposition au régime Assad qui était locale au début, la lutte a été rejointe par d'autres.
Ce ministre pose, comme à chaque fois, très clairement les exigences occidentales, à savoir le départ du président Bachar al-Assad,. C'est ce qu'il faut comprendre par "propositions pour établir un cessez-le feu., où il faut lire "conditions" au lieu de "propositions".
Parce que pour lui, c'est une certitude: les combattants étrangers vont affluer. Ce n'est pas une hypothèse. Ce n'est pas quelque chose qu'il pourrait essayer d'empêcher en prenant langue par exemple avec ses amis démocrates du Qatar ou d'Arabie Saoudite qui sont les principaux inspirateurs et soutiens financiers et logistiques de ces "djihadistes".
Et pour cause, puisque ce n'est là que le procédé auquel les occidentaux avaient eu recours pour bouter les Soviétiques hors d'Afghanistan!
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