Pour comprendre en quoi ce compte rendu est tendancieux, il faut avoir été dans la manifestation ou encore dans le secteur où elle a eu lieu.
Ainsi l'auteur de l'article non signé, à moins qu'il s'agisse de la même personne que l'auteur de la photo, évoque les slogans entonnés par les manifestants en précisant qu'ils reprenaient aussi "des slogans plus haineux scandés par les organisateurs." Les organisateurs, ce sont les organisations membres du Collectif 69 auquel participent le Parti Communiste, le MRAP, le GUPS, la CGT etc. Le président du Collectif 69 est Jérôme Faynel à qui le journaliste donne brièvement la parole dans un encart inséré dans l'article. Difficile d'imaginer Jérôme Faynel proposer des slogans haineux parce que la haine n'est pas le sentiment qui le caractérise le mieux, bien au contraire.
Inutile cependant de chercher la teneur des "slogans plus haineux" sous la plume du journaliste qui ne nous en cite aucun exemple!
L'autre élément tendancieux de l'article est en rapport avec la présence policière. J'ai personnellement vu trois équipes de CRS constituées chacune de six véhicules genre "Estafette": l'une se trouvait quai Jules Courmont vers l'angle formé avec la rue Childebert, l'autre se trouvait sur le côté est de la place Bellecour et la troisième non loin de là sur la rue de la Barre, interdite à la circulation. On notait enfin une présence de CRS au croisement de la rue Gasparin et de la rue des Archers, cette dernière étant interdite à la circulation.
Le dispositif était significatif mais pas lourd et on ne sentait nulle tension, ni chez les manifestants, ni chez les policiers. On voit ainsi sur une des photos que j'ai prises un policier positionné seul tout près des manifestants. Ce policier prend son temps, il est venu pour mesurer les risques éventuels de dérapage et il communique tranquillement avec ses collègues par talkie walkie.
Les rues qui ont été fermées à la circulation l'ont été avec de la simple rubalise et parfois une voiture de police et non avec des barrières en fer, et c'est là un signe tangible que les policiers ne s'attendaient pas vraiment à des débordements.
Alors quand on lit dans l'article: "les forces de l'ordre avaient très rapidement deviné les intentions pas forcément louables d'une poignée de jeunes, visage dissimulé sous des foulards. "On leur a collé aux basques. Ils n'ont rien pu faire," commentait samedi soir un fonctionnaire de police.", je ne peux que supposer que la police s'inquiétait d'éventuels agissements de la Ligue de Défense Juive.
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