Hier a eu lieu à Lyon un deuxième rassemblement de solidarité avec Gaza assiégée et bombardée par les terroristes sionistes. Ce rassemblement qui a commencé à 18h se tenait place des Terreaux au pied de l'Hôtel de Ville.
Plusieurs centaines de personnes étaient présentes, on était loin des milliers du rassemblement précédent. On peut imputer ce relativement faible effectif à l'heure tardive et à la chaleur pesante de nature à dissuader une partie des jeûneurs en ce mois de Ramadan.
Ou encore aux images de la manifestation parisienne où on a pu voir des casseurs sionistes agresser des manifestants pro-palestiniens sous les yeux et semble-t-il avec l'aval de la police. De fait, aucun de ces casseurs miliciens affiliés à la Ligue de Défense Juive n'a été interpellé. C'est au contraire dans les rangs des agressés que la police a procédé à des arrestations, une des personnes arrêtées ayant même été condamnée à quatre mois de prison ferme.
Il y avait sans doute autre chose qui a à voir avec des divergences entre les organisations qui forment l'ossature du Collectif 69 et une partie des sympathisants de la cause palestinienne qui récusent le terme de guerre pour décrire l'agression contre une population dépourvue d'armée et de refuge où fuir perpétrée par un régime sioniste, doté d'une armée moderne dont la puissance de feu dans le domaine aérien et terrestre se compare à celle de pays comme le Royaume Uni ou la France.
Il y a aussi cette irritation devant le fait que le droit des Palestiniens à se défendre n'est pas clairement affirmé par des associations membres d'un Collectif, sauf tout le respect que je leur dois, mais dont les difficultés de positionnement renvoient à la division des Palestiniens, avec en gros le Hamas d'une part et le Fatah d'autre part.
Dans cette affaire, il vaudrait sans doute mieux s'en tenir aux principes, qui sont ceux de l'autodétermination et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Un droit auquel malheureusement l'OLP a largement renoncé le jour où feu Yasser Arafat a déclaré que la Charte de l'OLP était caduque.
Il faut pourtant relire cette charte pour s'apercevoir qu'elle reste d'actualité et que si par malheur elle devenait vraiment caduque (ou si elle était abrogée, ce qui n'est pas le cas), les Juifs ou prétendus tels n'auraient strictement aucun avenir au Proche Orient.
Revenons à la manifestation elle-même. Le journal Le Progrès a couvert cet événement et en rend compte dans l'article reproduit ci-dessous:
La coupure que j'évoquais entre les différentes catégories de sympathisants de la cause palestinienne est bien apparue hier. On l'a constatée par exemple au moment de la prise de parole de l'avocat lyonnais Gilles Devers qui a eu bien du mal à réajuster son propos devant des auditeurs qui attendent une prise de parole non seulement sur le registre juridique et humanitaire mais surtout sur le registre politique.
On l'a constaté aussi avec ce qui est relaté dans l'article de presse avec le départ d'une partie de l'assemblée qui a improvisé un défilé vers la place Bellecour puis la place Gabriel Péri (place du Pont) sur la rive gauche du Rhône (la place des Terreaux est rive droite). Pour ceux qui ne connaissent pas Lyon, la place du Pont, c'est un peu l'équivalent de Barbès à Paris.
J'étais avec un de mes frères et ni lui, ni moi ne nous étions aperçus de la formation de cette manifestation spontanée. C'est sur le chemin du retour, à hauteur de la rue de la Barre, qu'une jeune femme nous a interrogés sur la manifestation place Bellecour. Comme nous écarquillions les yeux, elle nous a dit que les manifestants avaient des emblèmes comme celui qu'arborait mon frère. Nous avons alors décidé d'aller voir et c'est là que nous avons croisé des jeunes gens qui se dirigeaient vers le pont de la Guillotière. Des policiers à pied, en deux roues et en voiture les suivaient de près.
Nous les avons donc suivis mais il faut dire qu'ils allaient très vite et comme nous avions fait la connaissance d'un monsieur bien dans la cinquantaine, nous avons traîné un peu et nous les avons perdus de vue alors qu'ils s'étaient engagés dans la rue Paul Bert.
En revenant vers le Cours Gambetta et la place Gabriel Péri, nous avons pu voir pas mal de véhicules de police ainsi que des policiers à moto positionnés sur l'important carrefour formé par le Cours Gambetta,la rue Paul Bert, la rue de Marseille et la Grande rue de la Guillotière.
Les policiers étaient interpellés par des jeunes, debout ou assis à une terrasse de café (mais sans café cause jeûne du mois de Ramadan) qui leur lançaient des cris d'animaux, genre cris de volaille quoique je n'ai pas pu vraiment distinguer précisément compte tenu du bruit ambiant dans ce secteur où la circulation est importante et où une masse humaine est engagée dans une foule de conversations.
Ces jeunes signifiaient simplement aux policiers que ce qui s'était passé à Paris avec la passivité/complicité des forces de l'ordre devant les casseurs de la Ligue de Défense Juive ne leur avait pas échappé.
De fait, on peut se dire que si Manuel Valls, Bernard Cazeneuve et Christiane Taubira avaient eu l'intention de discréditer pèle-mêle l'Etat français, la police et la justice françaises, ils ne s'y seraient pas pris autrement que ce qu'ils ont donné à voir dimanche dernier.
Allez, quelques photos d'hier (malheureusement j'an ai raté beaucoup, ça m'apprendra à changer d'appareil au dernier moment).
Sur ce cliché, on voit au premier plan une personne enveloppée dans le drapeau du Conseil National Syrien, qui prétend encore représenter une alternative à Bachar al-Assad . Au fond, face au portail de la mairie, on voit flotter l'emblème de l'Etat islamique en Irak et au Levant. Le porteur de ce drapeau était seul, je ne suis pas parvenu à décider si c'était un Maghrébin ou un autre type d'arabe ou encore un Européen. Ce qui est sûr, c'est qu'il a bien arboré son drapeau pour que tout un chacun puisse le voir, puis il est parti discrètement, seul.
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