Certains ont pu avoir quelque espoir à l'annonce d'une proposition de cessez-le-feu entre le régime sioniste et les Palestiniens de Gaza à l'initiative de l'Egypte.
Las, cette offre de cessez-le-feu n'était qu'un leurre destiné à berner l'opinion publique internationale pour deux raisons. Pour commencer, si l'entité sioniste a été associée à la définition du contenu de cette offre, cela n'a pas été le cas des autres belligérents que sont le Hamas et le Djihad Islamique pour s'en tenir aux principales forces en présence dans la bande de Gaza. Ensuite les termes de ce cessez-le-feu visent purement et simplement à obtenir par un morceau de papier l'objectif que poursuit le régime sioniste, à savoir démanteler la capacité de résistance militaire des Palestiniens et du même coup ouvrir la voie définitivement à une bantoustanisation de ce qui reste de Palestine qui n'est pas encore peuplé par les colons juifs ou ouvertement annexé.
Les dirigeants de la résistance palestinienne à Gaza ne s'y sont pas trompés et ont rejeté cette offre présentée sous les auspices du maréchal égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui porte à peine plus le Hamas dans son cœur que Benjamin Netanyahou.
On verra si ce dernier n'aura pas à se mordre les doigts d'avoir voulu jouer avec des dés pipés. Certes, il va sans doute continuer à exercer sa cruauté sur le peuple palestinien, il causera encore mort et destruction mais pour un résultat politique nul aussi bien sur le plan intérieur qu'estérieur.
En agissant ainsi, il ne fait qu'engager plus encore son Etat voyou dans l'impasse où son destin sera scellé.
Il serait mieux avisé d'écouter Tony Blair qui lui adonné un conseil de véritable ami en lui expliquant qu'il était vain d'essayer de détruire le Hamas par la force parce que ce parti ne fait qu'incarner une volonté populaire liée à certaines conditions politiques et historiques, Des principes que Tony Blair avait négligés en d'autres lieux avec les résultats que nous connaissons.
Israël en quête de légitimation pour continuer à agresser Gaza
par Sergio Yahni, Alternative Information Center (Palestine) 15 juillet 2014 traduit de l'anglais par Djazaïri
Le Hamas et le Djihad Islamique ont déclaré mardi ne jamais avoir été consultés sur les termes d'une proposition de trêve avec Israël dont le projet de texte a été rédigé par l'Egypte. Le chef du gouvernement israélien a affirmé que si le Hamas n'acceptait pas la proposition de cessez-le-feu, Israël pourrait légitimement élargir ses opérations militaires contre la bande de Gaza.
Le Hamas et le Djihad Islamique ont affirmé mardi ne jamais avoir été consultés surles termes d'une proposition de trêve avec Israël dont le projet de texte a été rédigé par l'Egypte.. Des sources égyptiennes soutiennent que cette initiative de cessez-le-feu repose sur des consultations avec Israël, l'Autorité Palestinienne et toutes les factions palestiniennes, quoique cette affirmation soit contestée par les organisations islamiques. Le premier ministre israélien a indiqué que si le Hamas n'accepte pas la proposition de cessez-le-feu, les Israéliens pourront légitimement élargir leurs opérationsmilitaires contre la bande de Gaza.
« Pour éviter la confusion et pour être clair avec notre peuple, les Brigades al-Qassam confirment que nous n'avons pas été contactés par aucune entité offiicielle ou officieuse sur les termes de cette prétendue initiative ; » expliquent les brigades Azzedine al Qassam dans une déclaration.
« Si l'information véhiculée est vraie, cette initiative signifie génuflexion et soumission, et donc nous la refusons complètement et à nos yeux, elle ne vaut même pas l'encre qui a servi à l'écrire, » a ajouté l'organisation militaire.
Khalid al-Batsh, un haut responsable du Jihad Islamique a salué le rôle de l'Egypte mais a précisé qu'il n'y avait eu de contacts qu'entre l'Egypte et Israël. Il a souligné que le Jihad Islamique n'a jamais été consulté.
« Des initiatives ne devraient pas être proposées par le truchement des médias, mais plutôt par les canaux évidents que sont les factions résistantes et leurs dirigeants, » a observé al-Batsh.
Le secrétaire général adjoint de l'organisation, Ziyad al-Nakhalah a déclaré lundi dernier qu'il ne pouvait pas y avoir d'accord de cessez-le-feu sans des garanties d'une cessation de l'agression israélienne contre Gaza et une levée du blocus de Gaza.
« Nous sommes ouverts à toute initiative, mais les tirs de roquettes ne cesseront pas sauf si un accord véritable et approprié est atteint, » a-t-il ajouté.
Le cabinet de sécurité israélien de mardi a accepté la proposition égyptienne de cessez-le-feu, a annoncé un porte parole du gouvernement après une semaine de bombardements meurtriers sur Gaza qui ont tué plus de 180 Palestiniens.
« Le cabinet a décidé d'accepter l'initiative égyptienne pour un cessez-le-feu à partir de 9h ce matin, » a déclaré sur Twitter Ofir Gendelman, porte parole du premier ministre Benjamin Netanyahou.
« Nous avons accepté la proposition égyptienne afin de donner une opportunité pour la démilitarisation de la bande de Gaza – de ses missiles, de ses roquettes et de ses tunnels – par la voie diplomatique, » a-t-il dit aux journalistes au cours d'une précédente conférence de presse avec Frank Walter Steimeier, le chef de la diplomatie allemande.
Le premier ministre a ajouté, « mais si le Hamas 'accepte pas la proposition de cessez-le-feu, comme il semble maintenant que ce sera le cas, Israël aura toute légitimité devant le monde pour élargir son opération militaire pour obtenir le calme indispensable. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.