Quand on dit que le sionisme s'apparente au nazisme, c'est une comparaison qu'il faut prendre au pied de la lettre et non pas comme une simple analogie formulée par un citoyen en colère.
En ce moment, il est beaucoup question des pertes en vies humaines dans la bande de Gaza où les victimes sont en majorité civiles.
Bien sûr la propagande sioniste complaisamment relayée par nos médias (et pas seulement relayée mais même colportée et promue au rang de point de vue objectif), insiste lourdement sur le fait que les résistants (terroristes dans leur vocabulaire) agissent au beau milieu de la population civile, par exemple en dissimulant des armes dans des quartiers d'habitation, des ateliers, des écoles etc.
Pour mieux penser cet aspect de la situation en Palestine, on peut examiner ce qui s'était passé aux « heures les plus sombres » de l'histoire de France, c'est-à-dire sous l'occupation allemande.
Où les résistants français planquaient-ils donc leurs armes pendant la seconde guerre mondiale ?
Dans des casernes évidemment, c'est bien connu puisque toutes les casernes disposent de hangars et d'arsenaux.
Bon mais quand aucune caserne ne se trouvait à proximité, ce qui était malheureusement trop souvent le cas, les résistants laissaient courir leur imagination pour trouver des solutions adaptées.
Par exemple,
le 15 juillet 1944, un parachutage d'armes est effectué par l'aviation anglaise juste derrière le corps de ferme de la Prée en Normandie, le terrain ayant été choisi et balisé par les cadres de la Résistance tandis qu'une radio (pour communiquer avec les aviosn anglais) était installé dans le hangar de la ferme.
En 1941, Pierre Poutrain, figure de la résistance dans les Hautes Alpes, rend «
visite à son frère prêtre (Louis Poutrain) qui se trouve à Saint-Jean-Saint-Nicolas dans les Hautes Alpes. Ce frère est Résistant lui aussi. D’ailleurs il héberge au presbytère jusqu’à 30 jeunes clandestins (alsaciens ne voulant pas intégrer l’armée allemande, STO, Résistants en fuite…..). Son action est si audacieuse qu’elle est connue dans toute la région. Il sera dénoncé par un jeune collabo dénommé Grasset (jamais retrouvé après la guerre) et le Père Louis sera arrêté, déporté dans un camp de concentration où il vivra des moments extrêmement difficiles .»
Le même Pierre Poutrain décide de rester
« dans le Champsaur auprès de son frère. Il va l’aider au lycée professionnel où se trouvent cachés une trentaine de jeunes Résistants sous de fausse identité (fournies par l’administration française). Officiellement il est enseignant dans le cadre du Lycée. »
Dans les Deux-Sèvres , un certain Edmond Proust est nommé au
«commandement de l'échelon départemental» de l'Armée secrète qu'il « structure depuis l'école de Perré où il enseigne. L'objectif est de saboter les intérêts du IIIe Reich. »
A La-Chapelle-Saint-Laurent toujours dans les Deux-Sèvres, du 12 au 13 mars 1943, ce sont six conteneurs d'armes parachutées qui sont transférés d'une ferme au domicile d'un certain Jean Turpault, membre de la résistance . La marchandise était transportée dissimulée à bord d'une charrette chargée de fumier.
Dans les Basses-Alpes,en décembre 1943, traqué par l'armée allemande, le Maquis des Plaines réussit à se replier « dans l'ordre » à la Ferme des Escourins.
Toujours dans les Basses-Alpes,
A ses débuts [février 1943], le maquis [de Ganagobie] est composé de réfractaires qui trouvent refuge sur le plateau où les conditions géographiques sont propices; ils y sont accueillis avec bienveillance par le père Lorenzzi qui vit seul dans le monastère.
Le 2 juin 1944, à Figeac dans le Lot,
« Les maisons sont perquisitionnées et les Allemands découvrent une cache comprenant un stock important d'armes et de munitions »
Vers avril 1944, Chalandon installe son PC dans une ferme à Lorris [dans le Loiret] au lieudit « Les Barnabés », au bord de la forêt d’Orléans, ferme tenue par la famille Elise d’origine belge.
Chalandon n'est autre qu'Albin Chalandon, une figure du gaullisme qui a été PDG d'Elf-Aquitaine et plusieurs fois ministre.
Le 15 mai Gestapo et miliciens investissent le village de Mirabeau [Vaucluse] aidés par de nombreux soldats de la Wehrmacht. Mairie, école et logement de l’institutrice, Marthe KINDSFATER, sont minutieusement fouillés. Les enfants sont interrogés dans la cour de l’école, les hommes rassemblés dans la cour du château. Francis TROUCHET et son père y sont rudement interrogés devant les marins. La perquisition du château ne donne rien. En fait l’émetteur radio que l’on cherchait était caché sous l’estrade de la salle de classe. Une descente eut également lieu à la ferme Pignoly au Vallon de St Christol puis à Font Claire, la colonie de vacances des Aciéries du Nord. Le gardien M. LIEUTAUD est arrêté, transféré à Avignon puis relâché trois semaines plus tard.
A Chateaubriant en Loire Atlantique,
« Mme Charles Besnard cacha des aviateurs anglais au premier étage de sa maison ... dont le rez de chaussée était réquisitionné par les Allemands. Par la suite elle fut arrêtée le 24 décembre 1943 et déportée».
A Saint Lô en Normandie, ce sont les camionnettes des PTT qui servaient à transporter les armes livrées par parachute au réseau de résistance formé par les travailleurs de la poste.
A Beaucoudray, dans la Manche,
« Sur la demande de Robert GUEDON [chef de groupe résistant], la famille BINDAULT accepte de stocker et de camoufler des armes ; une fosse est creusée dans la cave de leur maison par Charles BINDAULT et son fils Ernest ; ils y cachent des obus de 25 récupérés au moment de la débâcle, et doivent recevoir des fusils. Un poste émetteur leur est remis par leur chef qui doit en apprendre le maniement à Ernest BINDAULT et Cyril FONLUPT ».
Dans les Landes,
« les clandestins recrutés par les réseaux de " Léon des Landes " restent donc dispersés et cachés dans les fermes ou les usines. »
C'est chez le Dr Dugoujon, un médecin de Caluire, près de Lyon, que Jean Moulin avait tenu une réunion en principe secrète dont avait eu malheureusement connaissance la police allemande suite à une dénonciation.
Bien sûr, nombre d'autres lieux servaient de caches pour les hommes et/ou pour le matériel : forêts, grottes, reliefs.
Le Hamas procède donc sensiblement de la même manière que la résistance française pendant la deuxième guerre mondiale, sur un territoire par contre très petit (360 km2) et urbanisé (elle est un peu plus grande et un peu moins densément peuplée que le Val de Marne avec cependant une forte concentration de population dans Gaza ville. A la différence de la France, la bande de Gaza est dépourvue de forêts et de montagnes où des hommes ou du matériel peuvent être cachés.
Par ailleurs, le Hamas n'a aucun allié en belligérance directe et effective avec le régime sioniste tandis que la résistance française pouvait tirer parti de la pression militaire exercée par les Anglais, les Américains et les Soviétiques.. Elle recevait également argent et matériel par la vie des airs comme on l'a vu.
De leur côté, les sionistes procèdent exactement comme l'armée d'occupation nazie. Et leur langage est le même. Lisez ce qui suit, on croirait un énoncé d'un préposé à la propagande sioniste sur une radio une télévision française, sauf que ce sont des instructions pour l'armée allemande :
« la mission prioritaire des prochaines semaines et des prochains mois est la pacification totale des régions infestées par des bandes ainsi que la destruction des organisations secrètes de résistance et la confiscation de leurs armes. […] Des mesures trop sévères ne peuvent entraîner de punitions pour leurs auteurs. » Parmi ces mesures à prendre en toute impunité et sans avoir à en référer préalablement à la hiérarchie (« C’est seulement après l’exécution de ces mesures immédiates, ou d’autres mesures, qu’il sera fait un rapport. ») :« La riposte immédiate par les armes à feu. Si des innocents sont frappés, ce sera regrettable, mais la faute en incombera aux terroristes.L’isolement immédiat de la zone entourant le lieu où l’acte a été commis, et l’arrestation de tous les civils se trouvant dans les parages, sans distinction de condition ou de personne.L’incendie immédiat des maisons d’où les coups de feu sont partis. »Le général Lammerding, qui commande la division SS Das Reich, revenue début 1944 du front de l’Est et reconstituée dans le Sud-Ouest français, fait accepter le 5 juin par sa hiérarchie la mise en œuvre de mesures répressives analogues à celles du front russe contre les partisans et « ayant pour but de monter la population contre les terroristes ». Ainsi, « pour chaque Allemand blessé, 5 civils seront pendus et pour chaque Allemand tombé, 10 civils seront pendus ».
C'est exactement ce que les sionistes font et qu'ils exposent ouvertement sur des chaînes de radio et de télévision qui ne manquent jamais d'évoquer le devoir de mémoire. Sauf que la mémoire dont ils parlent ne sert à rien de positif et leur traitement de la situation en Palestine en est la preuve.
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