jeudi 23 novembre 2006

Eh non, l'Afrique du Sud n'aime plus le sionisme

L'Afrique du Sud n'est décidément pas un pays comme les autres puisqu'elle présente cette singularité d'avoir, parmi les membres de son gouvernement, un Juif dont on ne peut pas dire qu'il soit farouchement prosioniste, au contraire. Ce qui lui vaut quelques démêlés avec le South African Jewish Report (SAJR).
s
En effet, Ronnie Kasrils qui a le portefeuille des services de renseignements vient de faire l'objet d'une attaque virulente de la part du SAJR, une de ces innombrables feuilles de chou sionistes qui jouent les censeurs sur la thématique de l'antisémitisme et participent au formatage de l'opinion des communautés juives à travers le monde.
s
Ronnie Kasrils a commis le sacrilège (décidément Ronnie est un prénom qui semble propice à incliner vers la justice) de déclarer ce qui suit à propos de l'agression sioniste contre le Liban :
Ces propos lui avaient valu de se voir interdire de discours au Goethe Institute du Cap suite aux pressions du South African Jewish Board of Deputies.
s
Apparemment ce n'était qu'un début pour les sionistes d'Afrique du Sud qui semblaient bien décidés à salir définitivement l'image de ce ministre auprès de la communauté juive.
C'est un certain Anthony Posner qui s'est collé à ce boulot en publiant dans le South African Jewish Report (SAJR) un article d'opinion intitulé "Quelques questions pertinentes à Kasrils," ces questions portant bien entendu sur les prises de position hostiles au sionisme du ministre et la phrase mentionnée ci-dessus. Grand seigneur, Posner offrait une chance à Kasrils de s'amender :
"Ainsi, M. Kasrils... vous avez maintenant la chance d'engager une 'discussion civilisée.' Mais peut-être aurez-vous peur de vous brûler?... Je suis certain que les lecteurs du SAJR auront intérêt à voir si vous êtes capable de répondre de manière rationnelle à tous les points que j'ai soulevés dans cette lettre".
Kasrils est donc mis au défi de répondre ... et il répond l'effronté!
q
Par contre le journal "juif" refuse, après hésitation semble-t-il, de publier la réponse du ministre car selon un article de Geoff Sifrin , le rédacteur en chef, elle ne contribuerait pas au débat constructif et choquerait les lecteurs de la South African Jewish Review. Le même Sifrin déclare au quotidien sud-africain Mail & Guardian que le ministre aurait du répondre de manière à ne pas choquer et :
s
s
Si Kasrils a souligné le caractère malhonnête des propos de Sifrin, arguant du fait qu'on lui demandait de répondre à des questions sur lesquelles ses positions sont connues et publiques, Jane Duncan, directrice de l'Institut de la Liberté d'Expression (Freedom of Expression Institute, il faudrait qu'on ait ça en France et ailleurs) a de son côté stigmatisé la décision du rédacteur en chef en ces termes :
"Le journal lance un débat contradictoire en publiant un article d'opinion qui pose des questions, puis dénie à la personne à qui les questions sont posées le droit d'y répondre."
Bien entendu, le journal a sorti la botte secrète du sionisme pour justifier le refus de publication : la réponse du ministre est du "hate speech", un discours de haine (seuls les sionistes peuvent être haïs, eux-mêmes ne haïssent jamais personne et eux-seuls savent définir ce qu'est la haine et un discours de haine).
s
La réponse de l'Institut de la Liberté d'Expression est limpide :
"L'élément essentiel d'incitation à causer du tort à autrui doit être présent dans tout discours qu'on veut qualifier de discours de haine.
Incitation signifie appeler les gens à s'engager dans des actions dommageablesvisant à nuire; l'appel à ces actions doit être sans ambigüité.
Comparer certaines pratiques policières et militaires de l'Etat israélien aux méthodes nazies ne satisfait pas à ce critère objectif... En tant qu'organisation de défense de la liberté d'expression et des media, nous sommes de plus en plus las de voir l'exception de "discours de haine" prévue par notre Constitution mal interprétée et utilisée abusivement par des institutions comme le Jewish Report pour museler ce qu'ils considèrent un discours désagréable."
s
C'est ce qu'on appelle enfoncer le clou.
s
Pour plus de détails :
s

1 commentaire:

  1. merci pour ces nouvelles

    la désinformation est partout

    le pire c'est que tout cela ne tient pas si on se donne la peine de réfléchir et de voir quels sont les interets des différenets parties.

    La presse sioniste, comme toutes les presses communautaristes est de la propagande. Toutes les personnes sensées le savent, enfin on l'espère tous.

    Bravo Dieudo !

    RépondreSupprimer

Commentaires publiés après modération. Les propos injurieux, diffamatoires ou à caractère raciste ne seront pas publiés.